mais ce genre de projet est quand meme super rare non?
pour notre expansion culturelle à tous y'a d'autres exemples?
pourvu qu'on prenne appui sur les dynamiques locales au lieu de penser sans arrêt les choses en termes de "marché" ou "d'international".
je dis pas que ca se passe toujours comme ca, je dis juste que souvent si tu veux pas en etre de ta poche, que t'as décidé d'avoir une vie privée ou de fonder des projets personnels autres que collectifs, ben réalisabilité rime avec rentabilité....
sniff
Que de spectacles ou événements rentables aient lieu, je n'y vois pas d'inconviénient, le problème est ailleurs : ici, il s'agit d'argent public et d'équilibres budgétaires fondés sur des choix. C'est ces choix que je conteste, quand ils correspondent à une instrumentalisation du champ culturel au profit de logiques politiciennes ou à des stratégies de concurrence entre régions, ou encore à des enjeux de professionalisation, dans lesquelles le champ culturel n'a parfois pas d'enjeux. En gros, je veux dire qu'avec la subvention de 850000 euros accordée en 2005 aux Nuits Sonores, alors qu'il s'agit d'un événement payant (et cher) qui n'a pas de retombées notables sur la programmation musicale lyonnaise le reste de l'année, ni sur le maintient d'une infrastruicture de lieux de diffusion (beaucoup ont été fermés par la préfecture, dans l'indifférence de la mairie et des acteurs du festival), on aurait pu par exemple aider le squatt Grrrnd Zero à survivre, ou aider certains bars ou lieux associatifs à insonoriser leurs locaux, afin qu'une vie musicale active et régulière tout au long de l'année existe à Lyon. Mais non : on a les Nuits Sonores, un spectacle dans lequel la bonne bourgeoisie branchée lyonnaise peut se reconnaître. Musique electro-kitsch, ambiance post-adolescence ludique un peu attardée, regard nostalgique sur les années 80 qui sont tellement tendance, occultation systématique des difficultés de la scène techno, expositions d'art contemporain insipides, bref, c'est tout Lyon quoi...
+A+