http://www.clubdelhorloge.fr/lyssenko_1998bourdieu.phpUne très bonne critique de l'imposture pseudo-scientifique bourdieusienne.
Un petit extrait tiré de l'avant-propos de son livre de 1970, La Reproduction, édité dans une collection dirigée par P. Bourdieu lui-même, et dénommée "Le sens commun", par une ironie involontaire (la phrase fait quatorze lignes dans le texte original) :
" Définir l'arbitraire culturel par le fait qu'il ne saurait être déduit d'aucun principe, c'est seulement se donner, grâce à ce constructum logique dépourvu de référent sociologique et, a fortiori, psychologique, le moyen de constituer l'action pédagogique dans sa vérité objective et, du même coup, de poser la question sociologique des conditions sociales capables d'exclure la question logique de la possibilité d'une action qui ne peut atteindre son effet propre que si se trouve objectivement méconnue sa vérité objective d'imposition d'un arbitraire culturel, cette question pouvant à son tour se spécifier dans la question des conditions institutionnelles et sociales qui font qu'une institution peut déclarer expressément sa pratique pédagogique en tant que telle sans trahir la vérité objective de cette pratique."
Comme chacun sait, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. P. Bourdieu mérite qu'on lui applique à lui-même la réflexion de Rousseau qu'il a eu la candeur de reproduire en exergue du premier livre de La Reproduction : "On pourrait, pour élaguer un peu les tortillages et les amphigouris, obliger tout harangueur à énoncer au commencement de son discours la proposition qu'il veut faire." Ce passage, cependant, n'est pas totalement dépourvu de sens ; comme vous l'avez compris, l'auteur affirme que la pédagogie a pour fonction d'inculquer des normes arbitraires (qui perpétuent les rapports de domination), c'est ce qu'il appelle l'"arbitraire culturel", et qu'elle n'y réussit que dans la mesure où l'on ignore qu'elle a cette fonction. Il aurait pu le dire plus simplement, mais il a choisi un style abscons qui a, lui, pour "fonction" de faire croire qu'il y a des vérités profondes derrière le brouillard des mots. Remarquez, en particulier, son goût de la redondance : pour lui, une question est "logique", une vérité est "objective" (qu'est-ce qu'une vérité subjective ?) ; si l'on en juge d'après son vocabulaire, notre lauréat est féru d'objectivité ; nous verrons qu'en réalité c'est ce qui lui manque le plus.