Tu peux lire ici http://ame.enfant.org.free.fr/zwang.htmlce qu'un médecin pense de l'épilation et des mutilations corporelles. ExtraitLa censure de la féminitéRenoncer à sa toison pubienne, à sa pilosité axillaire, à ses cheveux, voiler sa chevelure, son visage, autant de sacrifices auxquels sont contraintes les femmes partout où la féminité est suspecte, crainte ou haïe. Certains châtiments expriment même un regret non pas "inconscient" mais bien manifeste de certains hommes : que les femmes ne soient pas des hommes, à leur image.Le tatouage facial des femmes Aïnous les dotait d'une barbe et d'une moustache d'aspect viril, bien propre à susciter le recul de ces hommes qui ne supportent pas le moindre poil follet au-dessus de la lèvre supérieure féminine. Était-ce une manœuvre destinée à repousser la convoitise des colonisateurs nippons ou sibériens ? Comme les poseurs de plateaux labiaux, les hommes des Kouriles avaient pris goût à cette défiguration.L'effacement des seins est une négation de la féminité mammaire, on pourrait dire mammifère, en privant la femme de ce qui constitue un de ses principaux "appâts". Le sacrifice mystique exigé des nonnes catholiques bandagées a pu malheureusement passer pour une certaine forme d'élégance suivant les modes vestimentaires "anti-mammaires", style 1925.Cet anti-féminisme aliénant est résolument avoué par Saint Augustin qui dans la Cité de Dieu annonce, qu'après la résurrection de la chair, les femmes parvenant au Paradis seront à l'image des hommes, débarrassées de leur "indécente" fente vulvaire. Il est aussi symptomatique d'une certaine nostalgie de l'androgynie, qui réduirait le domaine de la différenciation sexuelle. C'est ainsi qu'il ne faut pas hésiter à reconnaître le rôle normatif et pour tout dire misogyne de nombreux stylistes de mode, créateurs des maillots obligeant les femmes à se raser ou de ces vêtements censurant les protubérances mammaires. Allongeant en trompe-l'œil la racine des membres inférieurs comme s'il s'agissait de cuisses masculines, aplatissant la poitrine féminine comme s'il s'agissait d'un thorax d'adolescent, ils font passer la morphologie féminine sous la coupe de leurs propres critères d'attirance sexuelle.Bien que tous ces châtiments n'entraînent pas d'amputation irréversible, ils n'en sont pas moins répréhensibles car basés sur la même idéologie que les mutilations sexuelles. La vieille culpabilisation métaphysique de l'animalité humaine, de ses désirs, de ses organes sexuels, de leurs poils et de leurs odeurs, la vieille misogynie inspirant les mêmes réticences, les mêmes condamnations, les mêmes censures. Dans les hautes sphères de l'éthique comme dans la vie quotidienne.Dans cette vie où se déroulent nos amours, nos joies et nos peines, il faut dénoncer sans relâche cette intrusion des systèmes moraux répressifs anti-humanistes. C'est ainsi qu'on ne déplorera jamais assez la propagande de ces modes prétendues "progressistes" qui ne font que remettre en vogue les pires pratiques anti-sexuelles et tout particulièrement anti-féminines.Celles qui se font poser des bagues dans le nez ou les grandes lèvres, portent des anneaux d'esclave. Celles qui se rasent le sexe, arborent la même docilité que les poupées gonflables. Celles qui écrasent leurs seins, renient leur gloire de femmes absolues. Celles qui rasent leur pilosité axillaire, privent leurs contemporains d'un ornement naturel qui n'a jamais rebuté nos glorieux ancêtres...