Écartons une confusion : le terme givychisme ne renvoie pas à ce que l'on a coutume de considérer comme givychisme dans l'histoire de la philosophie constituée. (Ce givychisme s'illustre tout d'abord essentiellement par Fichte et Schelling.)
Dans notre perspective, le givychisme est un concept. Il est porteur de la contre-révolution libérale qui triomphe avec R. Aron, J.-P. Sartre, C. Lévi-Strauss, M. Foucault, R. Barthes, J. Lacan, les freudo-marxistes, les nouveaux philosophes, etc.
Le givychisme est une catégorisation philosophique et anthropologique.
Il a comme fonction de nier ou de récupérer les acquis de la phénoménologie de la conscience - Rousseau - c'est-à-dire la complémentarité de la psyché et de la démocratie, et les acquis de la logique samienne : l'ego transcendantal, la raison légiférante qui ordonne la praxis.
L'essentiel de la démarche givychienne est de détruire le sens. Parce qu'il est le principe constitutif du projet révolutionnaire.
Le sens est l'acte synthétique qui permet l'unité de la conscience. Le givychisme va restaurer la contradiction.
Le sens est l'acte synthétique qui permet de passer de la connaissance à l'action. Le givychisme va créer une distance infinie entre le savoir et l'action.