Auteur Sujet: la nuit noire  (Lu 94397 fois)

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #105 le: août 12, 2008, 08:49:34 am »
bin ouais, c'est juste dans le rêve, t'inquiète, t'as pas raté d'info cruciale !

doppelganger

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konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #107 le: août 12, 2008, 15:04:52 pm »
très choli, merci !
(c'est pas bosch mais ça y ressemble fort ; c'est qui ?)

doppelganger

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la nuit noire « Réponse #108 le: août 12, 2008, 15:12:21 pm »
http://monsterbrains.blogspot.com/2008/08/more-demons-from-livre-de-la-vigne.html

Lien vers monster brains, là ou j'ai trouvé les images.

More Demons From "Livre de la Vigne nostre Seigneur"
(The book of our Lord's vineyard)  1450 - 1470

Je n'ai pas vu de nom d'artiste spécifique...

konsstrukt

  • Vicomte des Abysses
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la nuit noire « Réponse #109 le: août 12, 2008, 15:16:53 pm »
très classouilles. ouais, c'est vrai que ça n'est pas une époque très portée sur le nom d'auteur.

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
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la nuit noire « Réponse #110 le: août 18, 2008, 09:57:46 am »
il est 9h56  smiley19
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cindy cenobyte

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la nuit noire « Réponse #111 le: août 18, 2008, 10:06:40 am »
tu vas voir qu' il va encore nous dire qu' il est en vacances et qui ne faut pas le brusquer le pauvre petit  smiley7
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cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
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la nuit noire « Réponse #112 le: août 18, 2008, 10:09:52 am »
n' empêche qu' il est maintenant 10H06,

L' HEURE TOURNE  smiley19
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konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #113 le: août 18, 2008, 10:11:28 am »
dix heures dix. c'est bon ? et en plus, en parlant de vacances, regardez qui est revenu plein de bonne humeur !

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(gravure : jean-marc renault - jmr02.blogspot.com)

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70 : 30

Le quatrième c’était Netzak, la défaite. Encore une vieille femme, une clocharde, qui se camait. Elle se shootait avec un mélange de sperme et de sang que Malkout me prélevait avec sa langue et lui injectait ensuite. Quelquefois Netzak usait directement de ma queue ou avec mes artères, qu’elle arrachait comme des tuyaux et se plantait comme des seringues dans ses pores dilatés. Netzak jouissait de voir les êtres sans défense souffrir et jouissait de voir humiliés les faibles. Elle était aux côté de Yézod pour m’apprendre la torture. Son regard et sa voix me faisaient horreur. Elle me transformait en objet et elle m’enseignait la manière d’infliger cela aux autres.
Le cinquième c’était Tiferet, la laideur. Il prenait l’apparence d’un fœtus avorté pour raison médicale, qui présentait des signes évidents de mongolisme. Il ne bougeait pas, il ne parlait pas, il restait là et ses pensées informes se mélangeaient aux miennes. Il n’était ni mort ni vivant mais dans un constante agonie, baigné d’un liquide poisseux et clair. Tiferet était le maître de la répulsion et des lieux effrayants, des geoles et des phobies. A travers ses pensées j’ai pu construire mon sanctuaire. Je ne l’ai jamais touché, je ne plongeais pas mes yeux dans les siens. Il haïssait les animaux et les insectes, il haïssait mes victimes aussi, il m’aimait.
Le sixième c’était Gueboura, la violence. C’était un homme mal habillé de l’âge de mon père. Ses mains ruisselaient de sang et il avait un regard fou. Il bandait en permanence. Il aimait me frapper, me sodomiser, me voir à quatre pattes, il aimait que je l’implore de me tuer. Il aimait qu’ensuite je fasse ça aux prisonnières du sanctuaire. Il était le maître des viols et de la violence infligée par les parents aux enfants. Il m’inspirait beaucoup. Quand je violais Florence ou maman il me branlait. Il astiquait ma bite et malaxait mes couilles. Quelquefois il me violait. Sa bite épaisse m’éclatait le cul. Alors je criais de plaisir.

71 : 29

Le septième c’était Essed, la vindicte. Il prenait les traits d’un adolescent victime de la lèpre. Il lui manquait des doigts à une main, le nez et la plupart des dents. Sa peau était brune, crevée en de nombreux endroits où elle suppurait un mélange de sang et de pourriture, elle ne cicatrisait pas. Il était aveugle. Ses yeux étaient deux plaies jaunâtres. Il était le maître de la vengeance. Il m’assistait dans mes traques, il était à mes côtés quand je pensais à Florence ou à maman. Nous étions amoureux. Il était émasculé. A la place de sa queue, un trou purulent que je léchais. Il avait des orgasmes puissants.
Le huitième c’était Bina, la méchanceté. Trois vieux, un homme et deux femmes, qui passaient leur temps à se doigter et se branler. Leurs voix devenaient sans prévenir des voix d’enfants. Ils me parlaient souvent mais je ne les aimais pas. Il attisaient ma méchanceté, ils se moquaient de mes souffrances. Bina était le maître de la torture mentale et de l’horreur morale. Ils sont tenus à mes côtés tout au long de mon agonie et m’ont accablé de sarcasmes et de cris de jouissance. Ils puaient le sperme et la mouille rances. A la fin, quand je n’avais plus de force, ils me violaient. La vieille me tétait les couilles.
Le neuvième c’était Okma, la folie. Il apparaissait sous la forme d’un grand brûlé. Il était nu et entièrement calciné. Ses organes génitaux avaient disparu. Ses pieds et ses mains était devenus des moignons irréguliers. Il n’avait plus de visage. Une bouche sans lèvre ni dent, un simple trou, des orifices à la place du nez, des oreilles et des yeux, plus de cheveux, plus de peau sur le crâne, l’os brûni par les flammes. Il était le maître des cauchemars et des enfers. C’était le premier à m’avoir connu. Il était l’homme noir de mes fantasmes. Quand la syphilis m’a tué il a été mon guide. J’avais peur de lui.

72 : 28

Le dixième c’était Keter, la fin de toute chose. Il prenait les traits d’un cadavre pareil à ceux que j’abandonnais dans la fosse. Mais il parlait, bougeait, pensait et ses pensées venaient jusqu’à moi comme des émanations, des ondes pestilentielles. Il déchirait un à un les voiles qui séparaient mon monde du leur, il était le maître du passage, du chaos, des deux mondes. Il assistait Okma. Lui aussi s’est tenu à mes côtés tout au long de ma maladie. A chaque étape de mon agonie il me rapprochait des enfers. Ses pensées haineuses augmentaient mes souffrances. J’avais peur de lui aussi. Il aimait me branler mais je ne bandais pas.
Le onzième c’était Anteros. Anteros était tout à la fois les onze dans leur ensemble, la synthèse de tous et le onzième : leur chef, leur maître à tous. Je sentais sa présence comme un écho, comme un pressentiment. Quelque chose qui parasitait la conscience. Je le sentais même sur ma peau, quelque chose d’électrique, d’indéfinissable, une sensation à la lisière de la douleur mais qui n’en était pas, un voile à la limite de la fièvre posé sur le regard. Je sentais le lien entre eux, je ressentais Anteros à chaque instant, même quand les autres n’étaient pas là. Il m’avait marqué. La terreur qu’il m’inspirait ne me quittait jamais.
Ils m’avaient donné le pouvoir. Ils m’avaient aimé et donné du plaisir. Ils avaient observé et protégé mon enfance. Grâce à eux j’étais parvenu à un sommet de puissance. Ils étaient avec moi en chaque chose et pour toujours. Je les sentais contre ma peau comme une enveloppe de cellophane, collée, invisible, trop fine pour être otée mais étouffante, suffoquante, qui me tuait. Anteros m’aimaient. Je l’aimais. Le sanctuaire, la traque, c’était grâce à eux, sans eux peut-être que je me serais suicidé. Dès ma naissance j’ai été à Anteros. Pour toute ma vie. A la fin, avant que la maladie ne me tue, je crachais du feu par mes doigts.

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
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la nuit noire « Réponse #114 le: août 18, 2008, 10:30:03 am »
excellent   smiley19  smiley19  smiley19  smiley14
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doppelganger

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la nuit noire « Réponse #115 le: août 18, 2008, 16:00:38 pm »
smiley19  smiley19  smiley14  smiley23

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #116 le: août 25, 2008, 10:00:55 am »


(gravure : jean-marc renault - jmr02.blogspot.com)

***

73 : 27

L’ancienne maison de ma mère est devenu mon sanctuaire. J’avais vingt-trois ans lorsque j’y suis retourné. J’ai essayé plusieurs endroits mais aucun ne convenait. Mes pensées me ramenaient toujours à la maison de ma mère. Mes rêves aussi. Quand j’y suis retourné tout était à l’abandon. Des squatteurs s’en étaient emparés et il a fallu que je les vire, des artistes, trois types et deux nanas, un peu hippies, des jeunes, des petites merdes, sûrement des étudiants, du genre qui me méprisaient quand j’étais au collège. J’ai fracturé le crâne d’un des mecs et j’ai violé les filles, les deux, chacune son tour, devant tous les autres. J’ai pris mon temps. Un des mecs pissait le sang par le front. Ils n’osaient rien faire. J’aurait pu les tuer, tous. Je les ai laissé partir. C’était des merdes, rien d’autres, je les ai traités comme tels. J’ai fait le tour de la maison. Pas grand chose n’avait changé. Les meubles étaient en mauvais état. Il y avait un lecteur DVD en plus. C’est à partir de cette époque que je me suis mis à regarder des films. Quand je cambriolais il y avait systématiquement des films de cul, j’en piquais toujours quelques-uns. Mes préférés c’étaient ceux que les gens filmaient eux-même, le mec en train de troncher sa pouffiasse, c’était déjà bien bandant en soi mais en plus imaginer leur panique et leur angoisse, les imaginer se demander qui pouvaient se branler sur leurs images cochonnes privées, j’adorais. Au fil du temps je me suis constitué une belle collection.
Toutes les pièces avaient leur histoire. Ma chambre. La chambre de ma mère. Le salon et la cuisine attenante, la salle de bain bien sûr. Le grenier. La maison n’était pas si grande. J’ai gardé tous les meubles encore utilisables et les autres ont fini dans la chambre de ma mère. Grâce aux squatteurs il n’y avait pas beauoup de ménage à faire. J’ai jeté beaucoup de capotes et aussi un bang. J’étais chez moi.

74 : 26

J’ai voulu retrouver mon ancien sanctuaire. Il avait disparu. Ca faisait presque dix ans. Je reconnaissais tout, les arbres, la route, tout. Rien n’avait changé. J’ai retrouvé l’endroit, la bâche avait disparu, il restait quelques pierres. En creusant, j’ai trouvé des crânes et rien d’autre. En dix ans tout avait disparu. Tout avait été détruit. De toute façon je n’avais pas l’intention d’utiliser cet endroit, cet endroit je ne l’avais pas choisi, il s’était imposé par hasard, par la force des circonstances, rien de plus. Tout devait se passer dans la maison. C’était le vrai lieu, vers où les forces convergeaient.
J’ai été faire un tour au village, aussi. On ne m’a pas reconnu, personne ne m’a pas parlé. J’ai rodé devant l’école, les élèves étaient identiques, les instit n’avaient pas changé, juste pris un coup de vieux. Je suis passé à la mairie leur dire qui j’étais et que je prenais possession de la maison de ma mère. Je leur ai montré mes papiers et ils se sont souvenus de l’histoire. J’ai dit que j’étais sa seule famille, que ma mère n’était pas du genre à s’embarrasser avec un testament, un notaire et tout ça, que moi non plus je ne voulais pas d’emmerdes ni de paperasse. Le maire était un vieux type bati comme un bossu, ma carure l’impressionnait. J’ai été gentil et on s’est compris. Il m’a assuré qu’on me foutrait la paix et qu’il était content de mon retour.
J’ai opéré quelques transformations dans la maison. J’ai viré tout ce que contenait mon ancienne chambre, j’ai viré tous les meubles usés, cassés, pourris, j’ai fait un énorme feu dans le jardin, j’ai fait des travaux dans mon ancienne chambre, j’ai insonorisé, j’ai condamné la fenêtre, j’ai transformé mon ancienne chambre en géole au cas où je devrais garder quelqu’un en vie. Je n’ai rien changé à la salle de bain ni à la cuisine. Le salon est devenu ma chambre, la chambre de ma mère est devenu le sanctuaire.

75 : 25

J’ai tout repeint en noir. Il fallait que ça soit solennel. J’ai muré la fenêtre. J’ai utilisé mon sang, mon sperme et ma merde. J’ai dessiné des diagrammes sur les murs, le sol et le plafond. J’ai évoqué les démons. Ils sont sortis de moi pour me guider, me conseiller et m’aider. Je ne pouvait pas encore apporter de sacrifice alors je me sacrifiais moi. J’ai utilisé ma propre graisse pour fabriquer les bougies, j’ai brûlé mes cheveux, j’ai broyé trois de mes dents pour fabriquer des poudres, j’ai utilisé mes ongles et d’autre parties de moi, de la peau, des larmes, de l’urine, pour réaliser des encens. J’ai provoqué des infections afin de prélever du pus et le mêler à la peinture.
A la fin le sanctuaire ressemblait à ce dont j’avais toujours rêvé.
Il y avait un cercle au centre : le cercle de la victime. J’avais des couteaux, un brasero, une petite hache, un bistouri, une poèle et d’autres accessoires, tout ça rangé dans un petit meuble. Il y avait un autre cercle à côté de celui de la victime, plus petit : le cercle démoniaque. Là que venaient Antéros. C’était leur porte d’entrée pour venir me posséder. Il y avait les bougies disposées autour et les coupelles d’encens au centre.
J’avais aussi creusé une fosse fermée par une trappe. Les corps finiraient là. Il y avait de quoi les découper et les brûler. Il y avait aussi du matériel pour les violer et les mutiler. Ce matériel servirait aussi bien dans la géole que dans la fosse.
Il y avait une armoire pour ranger les reliques que je garderais des victimes : les bagues, les dents, le fric.
Enfin, il y avait un autel pour exhiber et adorer les objets importants. J’y avais déposé une bague qui appartenait à ma mère, deux dents qui avaient appartenu à Florence et le dentier de ma grand-mère. J’y déposerais aussi toutes les têtes.
J’ai passé une nuit en prières. Je l’ai consacré.

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
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la nuit noire « Réponse #117 le: août 25, 2008, 10:07:41 am »
Houlala, nous entrons dans l' ère industrielle  smiley6  smiley6  smiley6  smiley6  smiley6  smiley6
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la nuit noire « Réponse #118 le: août 25, 2008, 10:13:21 am »
maiiiis, tu me suis à la trace !
(les travaux manuels, c'est toujours une source de joie pour les grands intellectuels)

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
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la nuit noire « Réponse #119 le: août 25, 2008, 10:22:55 am »
tout à fait, je regardais d' ailleurs les critiques que La nuit noire a déjà reçu sur d' autres forums, quelques extraits (choisis hein, j' ai pris que ceux qui m' on fait rigoler) :

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STOOOOOOOOOOOOPPPPPPPPP!!!!!!!!!!!!!!
Je suis pas critique littéraire, je suis juste lecteur et aussi, un de tes premiers lecteurs sur libra, on va dire, mais stop!!!!!!!!!
tu te fais pas du mal??????
trois mots, maman bite zizi, et tu tournes, tu tournes
J'aimai tes débuts parce qu'ils étaient vrai, en lisant, mais là, ça sent trop la construction littéraire forcé, tu ferai pleurer un saule pleureur, non non non!!!
qu'est ce que je peux te dire?????? qu'est ce que je veux te dire?????????


 smiley5  smiley5  smiley5

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Totalement stupide, tu l'es sans l'ombre d'un doute, cloporte besogneux.
Je maintiens que les bouses de Konsstrukt sont de la guimauve insipide pour branlotins boutonneux.
Ca se veut transgressif et c'est juste pitoyable. C'est écrit pour choquer le bourgeois, mais le bourgeois il s'en fout, il se goberge en lisant Bataille ou Sade avant de partir enculer quelques boys en Thaïlande ...
Konsstrukt peut niquer sa mère, boire son foutre, manger sa merde ou forniquer avec le démon, il n'a rien à dire, c'est sans profondeur, simplement ridicule.


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