Auteur Sujet: abattoir  (Lu 39114 fois)

kid kiwi

  • Soja Steack Antichrist
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abattoir « Réponse #15 le: avril 17, 2008, 10:12:56 am »
je trouve une dimension comique à tous ces textes
ca me fait penser un truc que j'ai entendu hier, une nana qui disait que le plus terrible c'est d'être toute seule avec soi-même dans sa tête et son corps...
Les explications qu'on a confortablement, sans se déranger, sont:
robinet d'eau chaude,
robinet d'eau froide,
dans une salle de bain.

divin marki

  • Radioactive ZOmbie
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abattoir « Réponse #16 le: avril 17, 2008, 14:05:59 pm »
C'était peu être une blonde?
Ou alors elle préfere pas être seul dans son corps?

konsstrukt

  • Vicomte des Abysses
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abattoir « Réponse #17 le: avril 23, 2008, 07:45:07 am »
j’ai trop chaud
des bribes de rêve se dissipent
je me lève
j’ai une aigreur qui me remonte de l’œsophage
mon rêve me revient
mon père poignarde un  type – la lame s’enfonce tellement qu’elle tend la peau du  dos – le rêve prend fin avant que la lame ne perce la peau
une image – une scène unique – mon père – et puis toute l’histoire revient
nous sommes tous les trois dans mon rêve – tous les trois et mon père
je suis là
elle est là dans mon rêve
il est là dans mon rêve
et il y a mon père à moi – mais je crois qu’il s’agit de son père à lui
et un autre  type
mon père – ou moi – à un moment c’est la même personne – à un moment mon père c’est moi – c’est le même personnage – fait des affaires louches avec  ce type – c’est un type dangereux – son visage est rouge et très lisse – comme si il avait été brûlé vif – et le type sort de la voiture – et là nous sommes assis tous les trois dans la maison et nous voyons à travers la porte ouverte
elle est assise à ma gauche
il est assis sur ses genoux à elle
et mon père prend un couteau et l’enfonce dans le ventre de l’homme au visage rouge et je lui à elle de l’emmener lui qu’il ne voit pas ça – je répète – qu’il ne voit pas ça – elle ne réagit pas – et je crois que le rêve s’interrompt ici
mon aigreur continue à remonter le long de l’œsophage

***

le site artsolid a cessé d'exister. les pdf qui s'y trouvaient en téléchargement gratuit ne sont donc plus disponibles. ils seront désormais stockés sur le site de l'éditeur léo scheer. vous pourrez donc à nouveau les télécharger, au fur et à mesure de leur mise en ligne. cette semaine, les mouches mortes. pour le télécharger, cliquer ici : http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-konsstrukt-mouches-mortes

Womboutou Zlika

  • Soja Steack Antichrist
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abattoir « Réponse #18 le: avril 23, 2008, 15:14:20 pm »
Citation de: "kid kiwi"
je trouve une dimension comique à tous ces textes
ca me fait penser un truc que j'ai entendu hier, une nana qui disait que le plus terrible c'est d'être toute seule avec soi-même dans sa tête et son corps...


ELLE VOULAIT SUWEMENT DIW'E QU ELLE SE SENTAIT PAS BIEN DES QU ELLE SE FAISAIT PLUS TWOMBINER DJOUMBA  :bonaventure:  smiley14

kid kiwi

  • Soja Steack Antichrist
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abattoir « Réponse #19 le: avril 24, 2008, 14:16:17 pm »
j'ai lu les mouches mortes... c bien. ca pourrait être de la poésie sonore dans un bar enfumé ou pas. Sur scène, seul, dans un rai de lumière, un tabouret.
Les explications qu'on a confortablement, sans se déranger, sont:
robinet d'eau chaude,
robinet d'eau froide,
dans une salle de bain.

konsstrukt

  • Vicomte des Abysses
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abattoir « Réponse #20 le: avril 30, 2008, 09:09:24 am »
il est vingt-et-une heures vingt-sept
je n’ai pas bougé
les minutes s’écoulent
je n’ai pas sommeil
je n’ai rien à faire
je n’ai pas faim
il y a des choses à faire
il faut tout nettoyer
il faut faire à manger
il faut manger
je ne fais rien de tout cela
je reste sur le canapé
il est vingt-et-une heures vingt-huit

il est vingt-et-une heures quarante-et-une
il est vingt-et-une heures quarante-sept
j’attends d’avoir assez sommeil pour dormir
j’attends demain

il est vingt-et une heures cinquante-trois
je suis engourdi
j’ai mal au chevilles
j’ai les yeux qui piquent
il est vingt-et-une heures cinquante-quatre
il est vingt-et-une heures cinquante-cinq
il est vingt-et-une heures cinquante-huit

mes yeux sont secs
mes paupières sont lourdes
mon corps est fatigué – de quoi

il est vingt-deux heures
il est vingt-deux heures une
il est vingt-deux heures trois
j’ai envie d’uriner
il est vingt-deux heures cinq
le sang circule dans mes membres
j’ai d’abord une puissante sensation de lourdeur à mes cuisses et mes mollets – puis une sensation de froid à mes mollets – enfin des fourmis à mes mollets et mes pieds
j’attends
ça passe
il est vingt-deux heures dix
il est vingt-deux heures onze
je m’endors par intermittence – moins d’une seconde
ma tête est lourde
mes yeux sont fatigués
il est vingt-deux heures douze
mes pensées sont molles
j’éprouve une vague sensation de faim
je suis impatient de dormir
j’éprouve une vague sensation de soif
je n’ai pas la volonté nécessaire – pour satisfaire ces besoins
il est vingt-deux heures seize
mes pensées s’interrompent
je perds conscience – et je reviens – aussitôt
je m’allonge
j’étends mes jambes
le mouvement
me réveille un peu - je suis engourdi et j’ai froid

***

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SomeFarce

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abattoir « Réponse #21 le: avril 30, 2008, 10:34:18 am »
tu sait que je suis dan le bizness pharmaceutique
je panse que sa pourrez t'aidé
Numéro un discutable de la musique electronique contemporaine.

konsstrukt

  • Vicomte des Abysses
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abattoir « Réponse #22 le: mai 07, 2008, 07:41:45 am »
j’attends le bus
d’autres voyageurs me rejoignent au fur et à mesure
il fait encore nuit
tout le monde frisonne – il fait froid – moi aussi
il y a une légère brume
humide – poisseuse – glacée
mes cheveux collent – mélange de sueur de la veille et de crasse et de brume
des odeurs désagréables me parviennent – des odeurs de pollution
je pue comme un clochard
ça ne semble pas incommoder des gens
il y a un type qui se gratte
tout son visage est irrité – une espèce d’acné
il a l’air triste – il a l’air de souffrir
à la fin je suis au milieu d’une dizaine de personnes – j’en dénombre trois qui souffrent de cette allergie bizarre – je repense à mon chef – je me demande s’il s’agit d’une épidémie
l’arrêt de bus est au bord d’une voie rapide
il y a très peu de voiture qui passent
le trottoir est sale
la lumière de l’arrêt de bus est trop faible
la vitre est couverte de tags obscènes
le trottoirs est crade
le bus finit par arriver
c’est un bus en accordéon – il est déjà presque plein
en s’arrêtant il dégage une forte odeur de gazoil
à l’intérieur il n’y a pas de lumière – il n’y a que les veilleuses qui fonctionnent
on entre en file indienne
on montre nos abonnement
le mien est usé – le carton est décoloré – de rouge sombre il est devenu rosâtre au fil du temps – ma photo ne me ressemble plus
je me faufile vers le milieu
je suis compressé au milieu des gens
il n’y a pas de lumière
le trajet dure un long moment
à chaque arret le bus marque un à-coup – nos corps sont portés en avant – il freine dans un chuintement d’air comprimé
je me sens engourdi
j’ai dormi très longtemps – c’est peut-être ça – ou alors c’est la faim – j’ai pas mangé depuis au moins vingt-quatre heures – je crois – je sais même pas ce que j’ai pissé ce matin – je bois plus – non plus
des gens montent – des gens descendent – encore neuf stations
à la moitié du trajet les lumières se remettent à fonctionner
aux trois quarts du trajet elles s’éteignent – il fait jour
la lumière du jour est sale – le ciel est couvert – il bruine
on traverse des barres d’immeubles – les gens font la gueule
mon trajet dure quarante minutes
c’est enfin mon arret
je descends – trois personnes descendent en même temps que moi
il fait toujours aussi froid
la bruine est pénétrante
je travaille dans un quartier de vieux immeubles de bureau
les immeubles sont sales
le trottoir est encombré de détritus
les gens sont pressés – je marche lentement
je suis un peu étourdi
la brume s’est levée – à cause de la bruine on ne voit pas le haut des immeubles – l’atmosphère est poisseuse et froide
il y a beaucoup de gens – mais c’est le silence – la bruine étouffe les sons –
la bruine charrie des odeurs fades de carburant et de pollution
j’arrive devant l’immeuble où je travaille
je m’engage dans la porte-tambour
la lumière du hall est trop faible
ça sent le détergent
le vigile me dit bonjour – la fille de l’accueil me dit bonjour – je leur réponds – la fille de l’accueil à le visage rouge et abimé –
l’ascenseur est en panne
je monte par les escaliers
je me sens faible – trois étages – quatorze heures de sommeil – pas mangé ni bu depuis – au moins – vingt-quatre heures – je sens la sueur et la pisse et le vomi – çà se mélange à l’odeur de détergent – je suis sale –
j’entre dans la salle de documentation
mes collègues ne sont pas là
je m’installe à mon bureau

konsstrukt

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abattoir « Réponse #23 le: mai 13, 2008, 08:46:23 am »
à seize heures vingt-sept la nuit commence à tomber
à seize heures quarante-cinq il fait nuit
je quitte le travail
le vigile n’est plus là
la fille de l’accueil n’est plus là
la femme de ménage me dit bonsoir – je lui réponds
ça sent le détergent
la rue est sale et humide
les lampadaires se refletent sur les trottoirs mouillés
la brume est revenue – un peu
les phares des voitures
l’intérieur éclairé des bus
le bruit des pneus sur la chaussée mouillée

konsstrukt

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abattoir « Réponse #24 le: mai 19, 2008, 11:23:15 am »
dans le bus ça sent le vestiaire et le clochard
le sol du bus est glissant d’une bouillasse noirâtre
la lumière fonctionne par intermittence – le clignotement est désagréable
plus tard
je suis assis sur le canapé
par la fenêtre je vois du noir – le ciel est trop pollué pour laisser voir les étoiles


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http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-konsstrukt-soulseek

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abattoir « Réponse #25 le: mai 26, 2008, 14:53:19 pm »
on sonne à la porte
je suis dans la chambre
papa me dit de rester dans la chambre
papa ouvre la porte
papa est toujours en colère
papa crie souvent
je suis dans la chambre
j’ai un peu ouvert la porte
je regarde et j’écoute
papa discute avec deux dames
une vieille et une jeune
la jeune ressemble un peu à maman
vivement la fin des vacances
maman me manque
papa ne joue jamais avec moi
papa est tout le temps fatigué
il s’enferme toujours dans sa chambre pour dormir
il me dit toujours de jouer dans la chambre et de ne pas trop faire de bruit
il sourit aux deux dames
maman me manque
la plus vieille des deux dames a le même âge que mamie
les deux dames entrent dans la maison
papa ferme la porte à clé
ils vont tous au salon
je ne sais pas si j’ai le droit de sortir
je crois que je n’ai pas le droit de sortir
je reste dans ma chambre et j’essaie d’écouter
les vieilles parlent de jésus
papa leur dit qu’il s’en fout de jésus

konsstrukt

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abattoir « Réponse #26 le: juin 02, 2008, 09:01:57 am »
la cellule de garde à vue est approximativement cubique
en fait elle est plus large que longue et a peu près aussi longue que haute
chaque côté hauteur longueur largeur mesure dans les deux mètres
bien sûr il y a des variations
trois des parois sont des murs
la quatrième est un mur percé d'une porte vitré
la vitre est certainement dans un matériau incassable
contre le mur du fond est posé un parallélépipède qui en occupe toute la longueur
il s'élève à une hauteur de quarante centimètres environ et il sert de banc
le bois qui recouvre la face supérieure est gravé de graffitis divers
entre le banc et la porte se trouve un autre parallélépipède
il est plus haut que large et sert de table
la cellule de garde à vue dans laquelle je me trouve sert aux détenus qui ont droit à un repas

konsstrukt

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abattoir « Réponse #27 le: juin 09, 2008, 10:05:33 am »
philippe étienne est bourré
il attend le dernier métro à la station bonne nouvelle à paris
en face un couple se dispute
il s’agit de thierry mattois et de hélène gouge
hélène à un mauvais moment tombe sur la voie
c’est à ce moment que le métro paraît
d’abord les phares qui la saisissent et puis l’impact
le métro fait beaucoup de bruit dans sa tentative de freiner
mais le bruit des freins ne couvre pas le bruit du corps percuté
dans les rames des gens tombent
l’éclairage cru les révèlent nettement
hélène survivra mais son cerveau sera détruit
selon philippe étienne c’est le type qui l’a poussé
selon therry mattois c’est elle qui s’est jeté
lui n’a fait que tenter de la retenir
l’enquête concluera qu’elle était dépressive
mais pas suicidaire
thierry matois sera acquité au bénéfice du doute
le conducteur du métro n’oubliera jamais le regard de la fille
son dernier regard conscient

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le site artsolid a cessé d'exister. les pdf qui s'y trouvaient en téléchargement gratuit ne sont donc plus disponibles. ils seront désormais stockés sur le site de l'éditeur léo scheer. vous pourrez donc à nouveau les télécharger, au fur et à mesure de leur mise en ligne. cette semaine, 999 poèmes et dedans/dehors poésie brute, deux recueils plutôt anciens. pour le télécharger, cliquer ici :

http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-konsstrukt-999poemes
http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-konsstrukt-dedans-dehors

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abattoir « Réponse #28 le: juin 15, 2008, 19:58:07 pm »
trois jeunes discutent de pognon
l’un des trois ne veut pas donner cinquante euros
aux autres
ils parlent fort pendant que les gens
font la queue pour acheter des sandwiches
juste à côté
ils s’arrangent et puis ils s’éloignent
moins d’une minutes après
trois flics les coursent
et les embarquent

konsstrukt

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abattoir « Réponse #29 le: juin 23, 2008, 09:10:57 am »
dans le sud de la france
un maçon de quarante vit en ménage avec une pute arabe du même âge
un soir le type tue la fille
et pour faire croire à un suicide
il met le corps sur la voie ferrée
en pleine nuit un premier train met le corps en morceaux
et continue sa route
sans rien avoir remarqué
un deuxième train alerté par le sang s’arrête
on trouvera la tête
à deux cent mètres de là
dans une vignes
cette histoire est vraie

***

il apparaît que des connards veulent casser la tronche à costes, faire le coup de poing à ses concerts, et aller ferrailler la gueule de ceux qui viendraient lui apporter son soutien.

quoi ? ah mais non, ça se passera pas comme ça, à mort les fachos, sus à ses pédés de skins !
euh, non, les gars, ne vous méprenez pas, ce sont des antifascistes qui veulent savater costes à coups de barre de fer.

un petit aperçu ici :
http://lille.indymedia.org/spip.php?article13196

je soutiens costes.
je suis christophe siébert, écrivain, pornographe, et fondateur du collectif konsstrukt.
je suis publié par ces réfuges du révisionnisme, par ce repaire d’ancien nazis, que sont la musardine, caméras animales et orbis pictus club.
je prends des cours de lever de bras droit pour espérer un jour être édité chez fayard, le célèbre éditeur d’extrème-droite qui a publié costes entre deux rééditions de mein kampft. ou chez hermaphrodites, qui lui dispute les manuscrits cachés de jean-marie lepen.
je pourrais en rajouter dans la débilité sarcastique.

ma position politique est la suivante : les artistes ne seront tranquille que le jour où le dernier fasciste aura eu la gueule étouffée, avec la bite et les couilles arrachées au dernier antifasciste. ou le contraire, je ne suis pas sectaire.

j’invite donc tous ceux qui le veulent à répondre à cette annonce pour manifester leur soutien à jean-louis costes. ça ne mange pas de pain, ça ne soigne pas les fractures, ça ne remplace pas les concerts annulés et non payés, mais ça fait toujours plaisir.

costes n’a, donc, pas joué à lille, ni à toulouse. c’est en fait toute sa nouvelle tournée, et la tournée promo de son nouveau bouquin, qui est compromise.

mais quel crime a donc commis costes ?
ah bin, c’est pas compliqué : il a répondu à une interview sur une radio d’extrème-droite. en effet, l’extrème-droite c’est caca.
d’un autre côté, j’ai beau écouter tous les jours france-inter, j’ai pas encore entendu une seule annonce concernant la sortie de son bouquin.
et, ne pas se positionner nettement contre l’extrème-droite, ne pas le gueuler aussi fort que possible, c’est super, super caca. n’en avoir rien à foutre de l’extrème-droite, je crois bien, même, que c’est encore plus caca qu’en être partisan. les extrème-droitiers, au moins, on les comprend. forcément, hein, à force de se cotoyer. frères d’armes, quoi. mes les extrème-rien à foutristes, ceux-là ils sont bizarres. ils sont pas humain, quasiment. trop bizarre.
alors il faut soit essayer de les récupérer à tout prix (tactique droitière), soit les enfoncer dans le sol à coups de barres de fer (tactique gauchère).
incroyable, ça, qu’on puisse n’en avoir rien à battre des luluttes entre fafa et antifafa.

quand je me suis fait cambioler, ni les fafs ni leurs ennemis ne m’ont aidé ; ni la police.
quand je me suis fait tabasser, non plus.
quand je me suis retrouvé à la rue, non plus.
quand les flics m’ont poursuivi pour outrage aux bonnes mœurs (je résume), non plus.

incroyable, ça, qu’un artiste puisse oser s’en foutre, de la lutte des cons contre les cons. incroyable, vraiment. quelle audace ! quelle insolence !

ah mais ce con-là, on va te l’interdire vite fais, moi je te le dis.
il serait pas antifa, robespierre, des fois ?

bref. pour soutenir costes, répondez à ce message confus. pour ne pas le soutenir, prenez contact avec les milices antifascistes de votre quartier. elles sauront quoi faire. elles ont un important stock de brassards anarchistes à écouler. ne manquent que les bras. bien tendus.