Auteur Sujet: une quenelle pour le npa  (Lu 12329 fois)

Staross

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #30 le: février 14, 2012, 11:50:58 am »
Une piste intéressante :

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Le mandat impératif est le pouvoir délégué à un individu ou une organisation élu(e) en vue de mener une action définie dans la durée et dans la tâche, selon des modalités précises auxquelles il ne peut déroger.

Il s’oppose au mandat représentatif. L'actuelle Constitution française indique dans son article 27, relatif aux membres du Parlement, que « tout mandat impératif est nul ».

Citer
Le mandat représentatif est une forme de mandat politique qui possède la caractéristique d'être général, libre et non révocable. C'est-à-dire que le représentant peut agir en tous domaines à sa guise car il n'est pas tenu de respecter les engagements qu'il aurait éventuellement pris devant ses mandants. Il s'oppose au mandat impératif.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mandat_impératif

mescalibur

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #31 le: février 14, 2012, 12:41:26 pm »
oui c'est un des problèmes, un autre à mon humble avis est celui de la mise en place de ce que l'on appelle "les élites", seul apte à prendre les décisions et faire les choix pour le bien des non élites, voir ce qui se passe en Grèce et qui est en train d'être mis en place dans d'autres pays d'Europe, je parle du résultat de la gestion par ces "élites" .
Si un particulier use des mêmes pratiques, il finit en taule pour escroquerie, emprunter pour rembourser un emprunt cela s'appelle de la cavalerie .

makam

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #32 le: février 14, 2012, 17:50:29 pm »
j´ai eu la chance d´avoir un vrai gauchiste pour les cours d´éducation civique au college
1e lecon, 1e cours avec lui, sur les representants du peuple
représentant pour dire "au nom de" dans le texte initial
et devenu et "à la place de" dans les faits

ca vous marque une éducation
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weroz

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #33 le: février 14, 2012, 19:20:03 pm »
au collège l'heure hebdomadaire d'éducation civique se transformait souvent en heure supplémentaire pour que le prof puisse boucler le programme d'Histoire Géo, je sais même pas si ça existe encore cette matière

le problème c'est le lien entre nos représentants et nous-même. il est inexistant pour le commun des citoyens: je n'ai pas de rapport ni avec mon maire (qui a de moins en moins de pouvoir), ni mon député, ni mon président, comment pourrait-il me représenter correctement si je n'ai pas de point commun avec lui, si il ne me connait même pas, et comment peut-il représenter plusieurs personnes en même temps ??

d'ailleurs pourquoi aurait-on besoin d'un représentant ?

le modèle athénien de la démocratie (car il paraît que ça vient de là, quelle ironie) fonctionnait (je suppose) sur un nombre restreint de personnes (quelques milliers ?) qui avaient forcément des liens directs ou indirects entre eux, le lieu où résidait le pouvoir et le lieu où on habitait étaient les même, on connaissait physiquement les personnes, si une mauvaise décision avait été prise dans la cité, les citoyens en voyaient directement la conséquence, pouvaient se concerter, et dégager l'élu qui subit alors également les conséquences directes de ses erreurs.

aujourd'hui qui pourrait convoquer 60 millions de personnes pour délibérer sur les élus, pour connaitre et pour se concerter sur les conséquences objectives des décisions prises sur tout le territoire ?

à part la télé je ne connais personne, et encore il faut faire abstraction de l'objectivité et de l'interraction

ce système perd tout son bénéfice quand il s'applique à une trop grande échelle, l'OS a été fourni avec une faille facile à exploiter pour les groupes réellement organisés, et malheureusement retour à l'envoyeur chez les grecs pour vice de fabrication. (on comprend ainsi plus facilement pourquoi il apparaît être si nécessaire et urgent de propager la démocratie à travers le monde à coup de bernard henri lévy, de hot tong sushi et de révolutions facebook horticolorées)

enfin c'est une vaste réflexion, mais s'interroger sur la démocratie s'avère très intéressant une fois qu'on l'a descendue de son piédestal, et que l'on considère sans condescendance les gens pour qui ce système revêt un aspect exotique (c'est à dire les trois quarts de la planète)
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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #34 le: février 21, 2012, 16:37:45 pm »
je me fais chier et je trouve ce texte bien

démocratie: pouvoir du peuple

populisme: ?



Car le peuple n’existe pas …

Publié le 12 janvier 2011 par Noël Pécout

Il ne se passe pas de jour où l’on n’entende dénoncer les risques du populisme. Il n’est pas pour autant facile de saisir ce que le mot désigne. Qu’est-ce qu’un populiste? A travers tous les flottements du mot, le discours dominant semble le caractériser par trois traits essentiels: un style d’interlocution qui s’adresse directement au peuple par-delà ses représentants et ses notables; l’affirmation que gouvernements et élites dirigeantes se soucient de leurs propres intérêts plus que de la chose publique; une rhétorique identitaire qui exprime la crainte et le rejet des étrangers.

Il est clair pourtant qu’aucune nécessité ne lie ces trois traits. Qu’il existe une entité appelée peuple qui est la source du pouvoir et l’interlocuteur prioritaire du discours politique, c’est la conviction qui animait les orateurs républicains et socialistes d’antan. Il ne s’y lie aucune forme de sentiment raciste ou xénophobe. Que nos politiciens pensent à leur carrière plus qu’à l’avenir de leurs concitoyens et que nos gouvernants vivent en symbiose avec les représentants des grands intérêts financiers, il n’est besoin d’aucun démagogue pour le proclamer. La même presse qui dénonce les dérives populistes nous en fournit jour après jour les témoignages les plus détaillés. De leur côté, les chefs d’Etat et de gouvernement dits populistes, comme Silvio Berlusconi ou Nicolas petit lapin qui pisse derrière la tente, se gardent bien de propager l’idée populiste que les élites sont corrompues. Le terme populisme ne sert pas à caractériser une force politique définie. Il ne désigne pas une idéologie ni même un style politique cohérent. Il sert simplement à dessiner l’image d’un certain peuple.

Car le peuple n’existe pas. Ce qui existe ce sont des figures diverses, voire antagoniques du peuple, des figures construites en privilégiant certains modes de rassemblement, certains traits distinctifs, certaines capacités ou incapacités. La notion de populisme construit un peuple caractérisé par l’alliage redoutable d’une capacité -la puissance brute du grand nombre- et d’une incapacité -l’ignorance attribuée à ce même grand nombre.

Pour cela, le troisième trait, le racisme, est essentiel. Il s’agit de montrer à des démocrates toujours suspects d’angélisme, ce qu’est en vérité le peuple profond: une meute habitée par une pulsion primaire de rejet qui vise en même temps les gouvernants qu’elle déclare traîtres, faute de comprendre la complexité des mécanismes politiques, et les étrangers qu’elle redoute par attachement atavique à un cadre de vie menacé par l’évolution démographique, économique et sociale. La notion de populisme remet en scène une image du peuple élaborée à la fin du XIXe siècle par des penseurs comme Hippolyte Taine et Gustave Le Bon, effrayés par la Commune de Paris et la montée du mouvement ouvrier: celle des foules ignorantes impressionnées par les mots sonores des meneurs et menées aux violences extrêmes par la circulation de rumeurs incontrôlées et de frayeurs contagieuses. Ces déchaînements épidémiques de foules aveugles entraînées par des leaders charismatiques sont-ils vraiment à l’ordre du jour chez nous?  Quels que soient les griefs exprimés tous les jours à l’égard des immigrés et notamment des jeunes des banlieues, ils ne se traduisent pas en manifestations populaires de masse.

Ce qu’on appelle racisme aujourd’hui dans notre pays est essentiellement la conjonction de deux choses. D’abord des formes de discrimination à l’embauche ou au logement qui s’exercent dans des bureaux aseptisés. Ensuite des mesures d’Etat dont aucune n’a été la conséquence de mouvements de masse: restrictions à l’entrée du territoire, refus de donner des papiers à des gens qui travaillent, cotisent et paient des impôts en France depuis des années, restriction du droit du sol, double peine, lois contre le foulard et la burqa, taux imposés de reconduites à la frontière ou de démantèlements de campements de nomades.

Ces mesures ont pour but essentiel de précariser une partie de la population quant à ses droits de travailleurs ou de citoyens, en constituant une population de travailleurs qui peuvent toujours être renvoyés chez eux et de Français qui ne sont pas assurés de le rester.

Ces mesures sont appuyées par une campagne idéologique, justifiant cette diminution de droits par l’évidence d’une non-appartenance aux traits caractérisant l’identité nationale. Mais ce ne sont pas les populistes du Front national qui ont déclenché cette campagne. Ce sont des intellectuels, de gauche dit-on, qui ont trouvé l’argument imparable: ces gens-là ne sont pas vraiment français puisqu’ils ne sont pas laïques.

Marine Le Pen ne fait que condenser en une image concrète une séquence discursive (musulman = islamiste = nazi) qui traîne un peu partout dans la prose dite républicaine. L’extrême droite populiste n’exprime pas une passion xénophobe spécifique émanant des profondeurs du corps populaire; elle est un satellite qui monnaye à son profit des stratégies d’Etat. L’Etat entretient le sentiment permanent d’une insécurité qui mêle les risques de la crise et du chômage à ceux du verglas ou du formamide pour faire culminer le tout dans la menace suprême de l’islamiste terroriste. L’extrême droite met les couleurs de la chair et du sang sur le portrait standard dessiné par des mesures ministérielles et de la prose d'idéologues.

Ainsi ni les populistes ni le peuple mis en scène par les dénonciations rituelles du populisme ne répondent-ils à leur définition. Mais peu importe à ceux qui en agitent le fantôme. L’essentiel, pour eux, est d’amalgamer l’idée même du peuple démocratique à l’image de la foule dangereuse. Et d’en tirer la conclusion que nous devons nous en remettre à ceux qui nous gouvernent et que toute contestation de leur légitimité et de leur intégrité est la porte ouverte aux totalitarismes. Mieux vaut une république bananière qu’une France fasciste, disait un des plus sinistres slogans antilepénistes d’avril 2002. Le battage actuel sur les dangers mortels du populisme vise à fonder en théorie l’idée que nous n’avons pas d’autre choix.

http://noelpecout.blog.lemonde.fr/2011/01/12/car-le-peuple-n%E2%80%99existe-pas-ce-qui-existe-ce-sont-des-figures-diverses-voire-antagoniques-du-peuple-des-figures-construites-en-privilegiant-certains-modes-de-rassemblement-certains-traits-disti/
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Staross

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #35 le: février 21, 2012, 17:56:51 pm »
Je suis toujours étonné par l'absence de l'exemple suisse, pourtant voisin direct, dans le débat français. C'est vrai que la liste des sujets des prochaines votations populaires sentent le populisme à plein nez :

Citer
Arrêté fédéral concernant l’initiative populaire «Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires» du 17 juin 2011

Initiative populaire fédérale «pour un traitement fiscal privilégié de l’épargne-logement destinée à l’acquisition d’une habitation à usage personnel ou au financement de travaux visant à économiser l’énergie ou à préserver l’environnement (initiative sur l’épargne-logement)» du 29 septembre 2008

Arrêté fédéral relatif à l’initiative populaire «6 semaines de vacances pour tous» du 17 juin 2011

Arrêté fédéral concernant la réglementation des jeux d’argent en faveur de l’utilité publique (Contre-projet à l’initiative «Pour des jeux d’argent au service du bien commun») du 29 septembre 2011

Loi fédérale sur la réglementation du prix du livre (LPL) du 18 mars 2011

http://www.parlament.ch/f/wahlen-abstimmungen/volksabstimmungen/volksabstimmungen-2012/abstimmung-2012-03-11/Pages/default.aspx

ostrogoth

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #36 le: février 21, 2012, 18:41:02 pm »
pour les athénien on ne pouvais parler de démocratie comme actuellement était citoyen les hommes qui pouvais se payer une tenue d'hoplite(de guerrier)
donc les plus riches les étrangers vivant à Athène et .... les femmes ne pouvant voter donc pas trop démocratique

Syd

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #37 le: février 21, 2012, 19:32:33 pm »
http://noelpecout.blog.lemonde.fr/2011/01/12/car-le-peuple-n%E2%80%99existe-pas-ce-qui-existe-ce-sont-des-figures-diverses-voire-antagoniques-du-peuple-des-figures-construites-en-privilegiant-certains-modes-de-rassemblement-certains-traits-disti/

En effet, intéressante contribution  smiley32

Bon après n'oublions pas que le chef de l'Etat actuel a été porté au pouvoir sur les bases d'un programme très clair - les reconduites à la frontière et tout le toutim - et qu'une majorité de votants a donc précisément choisi ce programme. Autrement dit, les élites actuellement au pouvoir ont fait des propositions et, étant élues par le peuple (en tout cas la majorité de ceux qui se sont exprimés), les ont mises en applications.

makam

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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #38 le: février 21, 2012, 20:43:31 pm »
Je suis toujours étonné par l'absence de l'exemple suisse, pourtant voisin direct, dans le débat français. C'est vrai que la liste des sujets des prochaines votations populaires sentent le populisme à plein nez :

Citer
Arrêté fédéral concernant l’initiative populaire «Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires» du 17 juin 2011

Initiative populaire fédérale «pour un traitement fiscal privilégié de l’épargne-logement destinée à l’acquisition d’une habitation à usage personnel ou au financement de travaux visant à économiser l’énergie ou à préserver l’environnement (initiative sur l’épargne-logement)» du 29 septembre 2008

Arrêté fédéral relatif à l’initiative populaire «6 semaines de vacances pour tous» du 17 juin 2011

Arrêté fédéral concernant la réglementation des jeux d’argent en faveur de l’utilité publique (Contre-projet à l’initiative «Pour des jeux d’argent au service du bien commun») du 29 septembre 2011

Loi fédérale sur la réglementation du prix du livre (LPL) du 18 mars 2011

http://www.parlament.ch/f/wahlen-abstimmungen/volksabstimmungen/volksabstimmungen-2012/abstimmung-2012-03-11/Pages/default.aspx

mais voyons, la Suisse n'existe pas mon bon Staross
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Re : une quenelle pour le npa « Réponse #39 le: février 22, 2012, 15:31:52 pm »
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Je suis toujours étonné par l'absence de l'exemple suisse, pourtant voisin direct, dans le débat français.

peut-être que ya pas de débat
qui donc aurait intérêt à communiquer en masse des informations pertinentes
et débattre où..
il faudrait une salle de 60 millions de personnes

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