ça me donne envie d'écouter "L'alcool" de tzii
si tu parles de nécessité tu induits que la reproduction pour la survie de l’espèce est naturel. Or il est facile de considérer un fait (l’espèce veut survivre) et de le naturaliser (donc on se reproduit) et hop pirouette, la nature dit "tu veux survivre, fais des bébés".
il faut bien parler de nécessité autant que de liberté, c'est bien les deux pôles du problème
pour reprendre ton raisonnement, tu dis "l'espèce veut survivre", je dirais plutôt: elle vit, point, donc elle se reproduit, donc ta formule devient "on vit donc on a fait, on fait, et on fera des bébés" : pas de mode impératif dans ma phrase, un pronom personnel indéfini, et le passé et le futur en supplément
Il est dangereux de considérer la reproduction comme un déterminisme génétique, cela nous empêche totalement de voir les injonctions économique-politique sous-jacente (l'église a toujours eu un intérêt économique a contrôler les mariages/naissances, et le grand capital en tire un profit sur lequel on n'a pas trop besoin de s’étendre je pense) et dissimule un système d'oppression de masse d'une majorité d'individu (qui en fait n'en sont pas vraiment)...
(jusque la tout est vrai, quoique, peut être manquant un peu d’étayage)
en répondant à staross je voulais dire que les déterminismes et la liberté totale pouvaient très bien être les deux pôles entre lesquels nous évoluons, c'est justement la façon la plus modérée de voir les choses je trouve, rien de dangereux là-dedans, car si tu me suis bien, dans mon raisonnement nier les déterminismes naturels ou les ériger à l'état de loi sont les deux extrêmes qui constituent nos limites, et au delà desquels nous ne pouvons plus vivre soit individuellement soit collectivement
pour les dauphins je connais pas l'exemple, j'en ai avec des chats, ou en dehors de la reproduction le processus de necrose des tissus dans le froid extrême me semble être du même type de comportement du vivant, dans tout les cas il y a un stress induit par l'extérieur, c'est toujours dans une optique de défense face à quelque chose dans l'environnement qui ne va pas, manque de nourriture ou conditions hostiles.
on retrouve la problématique de ces femmes stressées par leur environnement. et là au lieu de priver les femmes de la possibilité de la maternité, on voit plutôt la nécessité de trouver un système économique qui puisse se développer harmonieusement avec l’environnement naturel que constitue le vivant, nous compris.
je crois que ça se tient bernard
