Auteur Sujet: BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT  (Lu 23024 fois)

un-informateur

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Meine Geschichte des CAJ « Réponse #45 le: novembre 02, 2009, 23:52:38 pm »
Bonjour, voici quelques éclaircissements pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur le C.A.J. Sous cet acronyme barbare se cache le Centre Autonome Jeune situé rue du Ban de la Roche à Strasbourg. En parcourant ce fil de discussion je suis tombé sur quelques perles. Par exemple :

«C'est en fait une asso (l'asso molodoi constitué de membres fondateurs) qui gere la salle .» ( ceci est écrit en 2009 )

Hélas non, cela fait belle lurette que les membres fondateurs de l'association ont quitté l'association. Après l'an 2000, il ne subsistait plus aucun «membre fondateur» au sein du CAJ. Comme j'ai une mauvaise mémoire, je pense qu'en 1998 la chose était réglée, mais je n'en suis pas sûr.

Je lis aussi que le CAJ a 18 ans. Pour être plus précis, la mairie a cédé le lieu en 1991, la salle n'a été mise à disposition du public qu'après 3 ans de travaux. Le CAJ a ouvert officiellement ses portes en septembre 1994. Il est donc inexact d'affirmer comme monsieur Komakino que le lieu dit « Molodoï » est englué dans son fonctionnement depuis 18 ans. J'ai même le souvenir que l'association est passé sous direction collégiale 2 ou 3 ans après l'ouverture de la salle.

Il m'a semblé que l'ensemble des membres de l'association était opposé à toute embauche de personnel, emploi jeune compris. Sur ce point aussi, les choses ont changé pour le CAJ, hélas serais-je tenter de dire. Allez c'est tout pour ce soir…

un-informateur

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La désagrégation des instances dirigeantes « Réponse #46 le: novembre 03, 2009, 12:06:36 pm »
Certains sur ce forum ont tendance à confondre autonomie et autofinancement, ce n'est pas tout à fait la même chose. L'autonomie est la liberté de se gouverner. Il est clair que si l'on acquiert une indépendance financière, l'autonomie se conçoit plus facilement. Mais est-ce si évident que ça, on peut rappeler qu'un des pays les plus endetter au monde dicte sa loi sur une bonne partie du globe.

Monsieur Komakino reproche tout simplement à l'association son mode de fonctionnement : « Quand on voit dans quoi Molodoï est englué depuis 18 ans, [ ce qui est faux, c'est moi qui souligne ] c'est à dire son fonctionnement, puisque que le projet de Molodoï n'est qu'un fonctionnement, ça me parait plutôt sein de revoir le projet tous les 3-5 ans, même si il n'y a pas de grosses modifications, mais de se requestionner régulièrement sur ses "pratiques" et de les soumettre à autre chose qu'à l'AG. »

Maintenant il faudrait savoir ce qu'il entend par assemblée générale et ce qu'il lui reproche exactement et nous pourrons juger sur pièce. Le côté qui me plaisait dans la salle était l'AG, il est vrai que c'était souvent plein de vie et pleins de connerie aussi. Mais je préférais cela aux autres machines "sousculturelles" bien huilée.

Maintenant que j'y pense, je trouve le raisonnement de monsieur Komakino assez torve : « L'important c'est qu'il existe cette salle, facile d'accès ou les choses puissent se faire. La salle Molodoï est importante à Strasbourg. Molodoï Production (l'asso qui "gère" la salle) est une calamité.» Pour lui, c'est la salle qui par sa nature est facile d'accès et où les choses se font assez facilement. Personnellement j'ai toujours pensé que c'était les gens et non les murs qui avaient en charge la salle qui rendaient le lieu facile d'accès. C'est à dire les membres de l'association qui « gèrent » le lieu ainsi que les utilisateurs de ce lieu qui sont partie prenante dans le fonctionnement du lieu. Monsieur Komakino rend un hommage involontaire au "concept" de la salle. C'est une sorte de consécration, l'association qui gère le bidule est nulle, mais ce qui s'y passe est unique. C'est formidable, non!  Finalement c'est un peu ce que l'on espérait.

komakino

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #47 le: novembre 04, 2009, 10:34:30 am »
quand je dis que "Molodoï Production est une calamité", je parle de l'équipe actuelle

à mon arrivée au Molodoï, début 2000, je me suis attaché à lire les différents écrits présents au bureau, du projet de 1989, au compte rendus d'AG, en passant par les lettres ouvertes de certains et les lettres de démission commentées d'autres

dès les plus anciens écrits (1992 ou 1993), il est question de fonctionnement, d'autogestion, d'autonomie et d'autofinancement
Effectivement ça fait 16 ou 17 ans et non 18... méa culpa ....

Si la question du fonctionnement est légitime aux moments forts comme le lancement du projet, l'ouverture à d'autres "utilisateurs", le changement de statuts et l'adoption de la collégialité, l'arrivée du premier salarié (Conrad), et un peu moins pour le poste emploi jeune car sur une fonction bien particulière, continuer en 2008 et 2009 à se focaliser autour du sujet du fonctionnement me semble préjudiciable aux différents projets qui pourraient se développer au sein de la salle.

Quand je dis que l'important, c'est la salle et son accessibilité, je veux dire que c'est les assos et ce qu'elles font et pourquoi elles le font qui est important.

Quand le CA s'évertue à jouer aux gendarmes en rédigeant règlements sur règlements, et veillant à leurs applications à la lettre (dernièrement : chèques de caution encaissés à tout va, sono refusée pour documents remis 12 heures trop tard, ...) je peux me poser des questions sur la légitimité de ce CA
La légitimité de personnes élues à vie, tels les papes, les monarques et les dictateurs.
Oui ce CA est une calamité

Nous devrions donc nous retrouver sur l'idée que le CA doit se mettre en retrait pour laisser les "utilisateurs" s'approprier le lieu et l'idée de partager un lieu, un projet, une vie en commun
Par son  autocratie, le CA ne va pas dans ce sens.

un-informateur

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Wait and see… « Réponse #48 le: novembre 05, 2009, 02:09:37 am »
Veuillez m'excuser, mais je ne suis pas en mesure de poursuivre ce débat ce soir.
Je pense que que ce qui faisait l'intérêt du CAJ était son mode de fonctionnement et non le nombre de spectacles par an. Mais j'essayerai d'y revenir plus tard.

Ceci dit, si quelqu'un pouvait mettre le lien de cette discussion sur le mur faceboock de la salle Molodoï,  cela permettrai d'élargir l'audience de cette discussion, c'est à dire de mesurer les enjeux  que porte ce lieux. Et que ceux qui veulent intervenir ne se gênent pas.

komakino

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Re: Wait and see… « Réponse #49 le: novembre 05, 2009, 10:47:07 am »
Citation de: "un-informateur"

Je pense que que ce qui faisait l'intérêt du CAJ était son mode de fonctionnement et non le nombre de spectacles par an.


Le nombre d'événements est pourtant L'argument mis en avant par Molodoi dans son dossier.

J'ai jamais dit que l'important était le nombre d'événements.
Ce qui est important, c'est ce qui s'y passe et la démarche des assos, et ce n'est pas le fonctionnement de Molodoï

un-informateur

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Quelques nombres, 3 au maximum « Réponse #50 le: novembre 05, 2009, 11:52:44 am »
Monsieur Komakino je vous suis dans l'idée que la salle doit un lieu de partage. C'est à mon sens ce qu'elle est déjà, la question est partager quoi? Le lieu? Il me semble qu'il est investi environs 200 jours par an. la salle a accueilli une diversité de spectacles avec un public non moins divers, j'ai appris récemment que le Medef avait aussi organisé ou sponsoriser un événement. Personnellement, cela m'a assez surpris, car vous nous parliez de folklore alternatif ou de personnes qui rêvaient de Grand Soir au sein du comité d'administration. J'avoue que cela représente un exemple assez cocasse dans un lieu qui se dit alternatif, cela démontre aussi un manque de sectarisme et un certain pragmatisme de la part de l'AG.

Maintenant, je livre mes « réflexions » en vrac et j'en profite pour m'interroger sur la notion d'autonomie que vous accolez à celle d'indépendance financière. La question étant celle de la viabilité « économique » du lieu ou de la bonne gestion du lieu par le CA. Vous comparez tout en disant que ce n'est pas comparable l'autofinancement d'Artefact PRL et celui du CAJ, tout en inventant un loyer qui n'existe pas pour le CAJ. La comparaison est bien sûr hasardeuse, d'après le rapport comptable d’Artefact PRL, cette association toucherait officiellement 780 000 euros de subventions. Alors que vous gonflez péniblement les subventions officieuses de Molodoi à 80 000 euros en inventant un loyer qui n'existe pas. Il faut comparer ce qui est comparable n'est-ce pas. Je vous  parle de chiffres, ce qui m'est assez rébarbatif, afin d'éliminer les faux problèmes concernant le questionnement sur la fonction du lieu et de son but. Maintenant  que nous savons que mêmes les banques doivent être subventionnées par l'Etat après la crise des prêts immobiliers américains, la notion d'autonomie financière perd un peu de son sens. Cette notion, aussi importante soit-elle ne constitue pas le moteur de ce qui m'a amener à m'intéresser au projet du CAJ.

Voilà un point de réglé. Le gros morceau étant : est-ce bien raisonnable de continuer en 2008 et 2009 à se focaliser autour du sujet du fonctionnement du lieu et pourquoi. Personnellement, j'ai bien quelques éléments de réponses, mais là je dois préparer la tambouille pour le gamin.

komakino

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #51 le: novembre 05, 2009, 12:31:00 pm »
c'est en train de tourner au dialogue, on va finir par aller boire un verre ensemble...smiley4

la soirée sponsorisée par le Medef ... ah ah, je m'en souviens.
C'est plutôt à manque de vigilance et de surtout s'intéresser à ce qui se passe dans la salle, plutôt qu' "un manque de sectarisme et un certain pragmatisme de la part de l'AG." C'était une soirée humanitaire qui avait conquis le coeur de l'alternative....

Je redis que Molodoi et Artefacts ne sont pas comparables
Je disais que ceux qui crachent sur la valeur des subs qui sont versées à Artefact, de tenir compte de leur autofinancement.

Et je redis que l'autofinancement est un pilier de l'autonomie, pas le seul.
ça doit être une différence de culture entre l'alternative subventionnée à la française et le DIY à l'anglosaxonne. Perso je me sens plus proche de la seconde.

komakino

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #52 le: novembre 05, 2009, 12:44:07 pm »
le reste du débat est de savoir ce qui est central au Molodoi :
un CA et son fonctionnement ou les choses qui s'y passent?

Baron Dimanche

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #53 le: novembre 06, 2009, 19:49:09 pm »
Je viens de recevoir ceci:



"Annulation de la Flashmob

 
A quelques jours du rendu des Assises de la Culture et après une brève rencontre avec messieurs Phillipe Bies et Daniel Payot, les administrateurs(/trices), les membres du Conseil de Personnes, les associations utilisatrices et le nombreux public du Centre Autonome Jeune Molodoï se félicitent de l'annonce de reconduction de son bail emphytéotique.

Par cette reconduction, la municipalité de Strasbourg affirme son soutien au projet culturel et social de Molodoï, confirme son attachement à la dynamique associative et ancre durablement le Centre Autonome Jeune dans le paysage culturel Strasbourgeois et régional.
 
La proposition de bail devrait parvenir à Molodoï au courant de la semaine prochaine. Une Assemblée Générale extraordinaire devra décider de son acceptation ou pas.

Les Molodoï remercient chaleureusement les nombreuses personnes qui ont soutenu, soutiennent et soutiendront le projet du Centre Autonome Jeune et invitent à venir débattre dimanche 8 novembre dès 15h00 au Café - Culture Molodoï sur la thématique des Alternatives.

                       Le Molodoï"

SEGAFREDOU

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #54 le: novembre 06, 2009, 21:59:46 pm »
tout est bien qui finit bien alors ...

SEGAFREDOU

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #55 le: novembre 06, 2009, 22:03:43 pm »
... enfin tout dépend d'où on se place ...

kaïzasauce

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #56 le: novembre 08, 2009, 11:45:06 am »
Moi qui bosse souvent a la laiterie, je comprend pas bien la comparaison non plus.
Le but n'est pas le meme, le projet n'est pas le meme et la manière de demarcher et de trouver ce qu'ils veulent n'est pas la meme.
Artefact paye des gens (meme s'ils ont pas mal de stagiaires je vous l'accorde, mais payés), ensuite les sommes qu'ils touchent pour les festivals tel que l'ososphère ne sont pas aussi demesurées que ce qui a été dit en page 1 il me semble. Ca c'est du délire mais ca fait plaisir a ceux qui souhaiteraient qu'artefact decède parceque c'est un peu trop propret, lucratif et organisé...
Ceci dit quand tu doit payer 10 personnes dans un bureau, des comptables, des graphsites des imprimeurs des intermittents, ddes stagiaires des sondiers dfes lighteux des regisseurs un lieu ect... vaut mieux pas faire une programmation qui ameutera 10 personnes soir, sinon tu peux mettre la clef sous la porte.
La logique artefact c'est FESTIVAL ARTEFACT : grosse daube a pognon (c'est dailleurs etudié avec des chiffres.. Ils vont regarder les tournées de l'année en court et le nombre d'entrées vendues. Car c'est bien de pognon qu'ils parlent et ne s'en cachent pas dailleurs)
OSOSPHERE : festival ou on se fait tous plaisir (ok la prog est totalement criticable mais je vous assure que les gouts du programmateur sont criticable set que par consequent il se fait plaisir en programmant ce qu'il estime bon ou non), certes ya du budget mais parceque le projet est cohérent avec la politique de la mairie.. Sur que balancer 50 expos d'art moderne a strasbourg, ca n'est pas un hasard, c'est politique bien évidemment. Ce festival est deficitaire.. Chaque année. Et c'est le festival artefact qui soutient le deficit de l'ososphère.

Je me souvient avoir dit a christian (regisseur laiterie), putain quelle merde ton festival, c'est une honte.
Et lui me montrer le zenith blindé me disant, ouais mais regarde.
Et il a raison c'etait plein.
Les gens veulent de la merde ils leur en donne.

C'est le molodoi qui nous porte et non pas l'inverse. Le molodoi nous fait exister car il est simple de s'y produire et en se faisant vous faite vivre ce lieu. La logique lucrative de la laiterie n'a rien a voir. Ce sont les gens qui font exister la laiterie et croyez moi qu'ils se bougent bien le cul. Ces mecs ont demarré dans un champ de patate avec comme scène 8 palettes EURO et du CP de 10 mm dessus...
Et puis ya les contraintes... Vous croyez sincerement que ca les fait bander de faire festival artefact au zenith ? Vpous pensez que la programmation les fait bander ? Evidemment non... Mais quand t'es sponso par la mairie de la sorte, tu va pas dire a cette meme mairie, ouais nous on fait un festoch au port du rhin, ce a quoi la mairie va te repondre comme un papa : tu fera ton festoch dans le lieu que je souhaite promouvoir et tu fermera ta gueule.
Quand sev dit on voit ou va l'argent de la culture ou quelquechose de ce genre... Faut pas oublier que si tu l'as pas t'auras moins d'ennuis que si tu l'as. Toucher a cet argent avec lequel vous imaginez pouvoir monter tant de choses, c'est devoir modifier tes plans au bon vouloir du "banquier"

A la mairie, le molodoi a un nom.
La jauge.
Ils sont parfaitement conscient du lieu d'expression que represente le molodoi pour la scène strasbourgeoise et tous les loulous qui l'entoure.
Je ne pense pas qu'il soit menacé de fermeture mais plutot de changement, et sincèrement vu tous les problèmes que Pierre a cité et qui sont très justes, ca serait peut etre pas un mal.

tout cela me fait penser a Lauch et le zanzi a l'epoque...
Il voulait juste continuer a faire du rock n roll finalement et a gagner au moins un SMIC histoire de bouffer et de payer son loyer.. mais bon le public a pas forcemment suivi, en tout cas il n'etait pas assez nombreux.
On a eu une bonen discussio nuen fois et je lui ai suggéré de changer de concept, ouvrir a autre chose, des soirées electro ou autres, varier. Fais ce que tu considère comme de la merde une fois par mois et cette merde portera ton projet, il a dit non et a continué a faire du pure rock (gloire a lui), mais bon.... il a fermé...


Ca me fait aussi penser a la fin du festival canniche, cette discussion.
Moi qui voulait construire quelquechose pour le molodoi (un mur qui ameliorerais l'acoustique de la salle) avec les benefs du festivals, et d'autres qui voulaient simplement donner du pognon.
Ca m'avait bien enervé et je ne sais plus pourquoi exactement (meme si j'ai bien une idée) mais on a fini par faire un chèque et ciao.

Bref... Moi je doute pas que le molodoi va continuer a vivre avec cette meme identitée qui fait qu'on l'aime tant ce lieu et que y'aura encore des milliers de teufs ou ce sera une wonderdebauche  et qu'on va encore bien rire.
Apprendre ou a laisser.
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un-informateur

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BAIL TRAGIQUE AU MOLODOI : UN MORT « Réponse #57 le: novembre 14, 2009, 03:20:46 am »
Monsieur Komakino vous posez la bonne question, «le reste du débat est de savoir ce qui est central au Molodoi : un CA et son fonctionnement ou les choses qui s'y passent?»

Vous touchez à l'essence du projet, même si celui-ci n'a pas été clairement posé dès le début. On peut définir le projet CAJ comme un questionnement sur la notion d'activité. C'est à dire sur la notion de salariat qui occupe une bonne partie du temps, et celle dite de recherche d'emploi. Cette dernière fait partie du mode d'activité imposé. Le chômage, en particulier celui des jeunes permet d'ajuster la masse salariale aux besoins du marché mais surtout à celui des actionnaires.

Je me permets de peindre la situation de manière assez simple pour aiguiller la discussion. En gros, le temps restant en dehors de l'activité salariée peut être mis à profit pour une activité « autonome ». C'est durant ce temps plus ou moins de temps dit faussement libre, que nous pouvons développer un projet qui nous semble intéressant. Pour certains c'est l'aménagement d'un étang de pêche avec grillade à partager entre amis, ce qui est fort bien mais n'est pas très urbain. Pour d'autre, cela a été de poser les bases d'un questionnement sur l'espace public et la division du « travail » à travers un lieu. Le prétexte à ce questionnement est celui de la culture untergrund. Ce lieu permet de poser de façon claire votre question, alors que celle-ci ne peut-être abordée nulle part ailleurs, du moins dans ces termes là.

Pour être plus précis, le projet CAJ à des airs d'utopie. Mais pourtant à la base, le projet est d'une modestie rare. Cela ne se voulait pas un modèle pour l'humanité entière, l'avenir radieux de l'humanité sousculturelle, mais plutôt une possibilité à exploiter.


Monsieur Komakino, vous remarquerez que je n'ai pas encore répondu de manière précise à votre question. Pour l'instant je me contente de poser laborieusement les prémices d'une problématique pour une discussion à venir. Mais comme tout cela est un travail collectif, j'attends de savoir ceux que veulent les mythiques utilisateurs du lieu pour affiner mon point de vue sur le projet CAJ .