Auteur Sujet: action politique ou association de malfaiteurs ?  (Lu 6100 fois)

D-phaz

  • Vicomte des Abysses
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action politique ou association de malfaiteurs ? « le: janvier 09, 2009, 18:24:14 pm »
Un petit topic qui éclairera peut être un peu plus sur pourquoi le 11 septembre est un évenement très particulier...

On va prendre l'exemple de l'opération taïga, on part d'un sabotage du réseau SNCF, 10 personnes appartenant à des «mouvements anarcho-autonomes», selon la ministre Michèle Alliot-Marie, ont été placées en garde à vue dans l'enquête. Mais, au fait, qui sont donc ces «anarcho-autonomes» arrêtés en Corrèze, dans la Meuse, à Rouen, en région parisienne?

Quelques éléments de réponse par là:
http://www.dailymotion.com/video/x7q6ot_tarnac-les-accusations-enqute-vido-d_news

http://www.dailymotion.com/video/x7q470_tarnac-opration-tayga-enqute-vido-d_news

http://www.dailymotion.com/video/x7q7ev_tarnac-lemballement-mdiatique-enqut_news

Et la un développement intéressant:
 
Arrestation et perquisition chez des membres belges du Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre

25 novembre, 20H : création à Bruxelles d’un Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des TGV en France. Les neuf inculpés sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et cinq d’entre eux sont maintenus en détention provisoire après une garde à vue de 96 heures et une opération très médiatisées dans le petit village de Tarnac.

Arrestation et perquisition chez des membres belges du Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre

25 novembre, 20H : création à Bruxelles d’un Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des TGV en France. Les neuf inculpés sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et cinq d’entre eux sont maintenus en détention provisoire après une garde à vue de 96 heures et une opération très médiatisées dans le petit village de Tarnac.

27 novembre, 10H45 : lors d’un contrôle routier sous caméras de repérage, un membre du Comité fraîchement créé est interpellé à Bruxelles parce que la voiture qu’il conduit est signalée dans le fichier Schengen. Alors que lui-même ne fait l’objet d’aucun signalement de recherche, il est immédiatement arrêté et menotté lorsque les policiers découvrent des documents relatifs au Comité. La voiture, un rétroprojecteur et tous les documents trouvés dans le véhicule sont saisis. L’automobiliste est emmené au commissariat de la rue Marché au Charbon et maintenu menotté à un banc et sans pouvoir manger de 11 H du matin à 20H. Il est interrogé par des inspecteurs du Parquet fédéral qui l’interrogent au sujet du Comité et cherchent à savoir qui est le responsable du Comité de soutien. A 20H il est emmené avec trois voitures de police place du Jeu de Balle.

27 novembre, 20H : sept inspecteurs du Parquet fédéral font irruption au domicile de Philippe Simon, au-dessus de la librairie « Imaginaire », place du Jeu de Balle à Bruxelles. Pendant deux heures, en l’absence de Philippe Simon, munis d’un mandat de perquisition sur lequel était mentionnées apparemment les infractions « association de malfaiteurs » et « détérioration en réunion », les policiers fouillent minutieusement l’appartement et copient tous les fichiers de son ordinateur pour finalement emporter celui-ci. Des revues politiques et des cd ont également été saisis.

28 novembre, 1H : le membre du comité est relâché mais la voiture, la liste d’adresse électronique et tout le matériel du Comité sont saisis.

Cette arrestation, cette perquisition et ces saisies laissent présumer qu’une procédure pour faits de terrorisme a été ouverte en Belgique en relation avec les événements français. S’organiser en vue de soutenir des personnes incriminées pour terrorisme est désormais criminalisé. Détenir des documents relatifs à un Comité de soutien est directement prétexte à arrestation, perquisition. La saisie des documents du Comité et d’un fichier d’adresses est inacceptable. Les adresses des personnes reprises dans le fichier saisi apparaissent dorénavant dans une enquête pour faits de terrorisme ! Dorénavant ils peuvent craindre d’être poursuivis eux-mêmes. Philippe Simon et le membre du Comité de soutien arrêté se voient également, tous deux, associés avec l’enquête menée en France. Ceci est excessivement grave.

Il y a clairement amalgame entre lutte politique et terrorisme. Le Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre s’est constitué non seulement pour obtenir la remise en liberté des personnes arrêtées en France mais également pour dénoncer les législations anti-terroristes qui prolifèrent partout en Europe. L’utilisation du terme « terrorisme » pour qualifier les idées portées par certaines personnes constitue une épée de Damoclès qui plane au-dessus de toutes les formes d’actions politiques et sociales. Cet incident en est une nouvelle preuve.

Selon nous, les opérations de police de ce 27 novembre sont clairement une tentative d’intimidation à l’encontre du Comité de soutien bruxellois. Nous dénonçons catégoriquement ces pratiques. Nous exigeons la restitution immédiate des objets et documents saisis. Nous protestons à nouveau contre l’existence et l’utilisation de ces législations anti-terrorisme ainsi que la libération des inculpés français.

Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre
 

Donc la nouvelle question posée par le cadre légale mis en place à la suite des événements du 11 septembre est: "ou commence l'association de malfaiteurs et ou fini l'action politique ?"

Il suffit maintenant de taxer telle ou telle action ou mode de vie d'être suspicieux au niveau du terrorisme et on a le cadre légale pour démanteler, confisquer et interroger...

Bref on a l'impression de voir ressurgir les grandes heures Mc Arthur en France qui plus est... smiley6
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Ludmila de Hazebrouck

  • CromCruach Spagetooz
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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #1 le: janvier 16, 2009, 16:15:22 pm »
smiley9

"Yldune Levy remise en liberté dans l'affaire des sabotages à la SNCF"

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090116.OBS9939/yldune_levy_remise_en_liberte_dans_laffaire_des_sabotag.html

Yldune Levy remise en liberté dans l'affaire des sabotages à la SNCF
NOUVELOBS.COM | 16.01.2009 | 15:18
(Reuters)

La cour d'appel de Paris a ordonné vendredi 16 janvier la remise en liberté sous contrôle judiciaire d'Yldune Levy, la compagne de Julien Coupat, mise en examen dans l'enquête sur les dégradations contre des lignes ferroviaires à grande vitesse, a-t-on appris de source judiciaire.
La cour examinait dans la matinée l'appel en urgence déposé par le parquet de Paris pour s'opposer à cette remise en liberté.
Mercredi, c'est le juge d'instruction chargé de l'enquête sur les dégradations contre des lignes TGV qui avait ordonné la remise en liberté d'Yldune Levy, qui restait cependant incarcérée en raison de l'appel en urgence (référé-détention) du parquet.

"Association de malfaiteurs à visée terroriste"

Yldune Lévy, âgée de 25 ans, a été mise en examen pour "destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste".
Elle s'était vu refuser le 22 décembre une première demande de mise en liberté par un juge des libertés et de la détention (JLD) au motif que celle-ci n'avait pas été interrogée sur le fond du dossier par le juge Thierry Fragnoli. Cette audition a eu lieu le 8 janvier.
Depuis cette récente remise en liberté, des neuf mis en examen dans ce dossier, Julien Coupat, chef présumé d'un groupe présenté comme anarcho-autonome, et Yldune Levy restaient les seuls à être maintenus en détention, respectivement à la maison d'arrêt de la Santé et à Fleury-Mérogis.
Pour le Syndicat de la Magistrature, "cette affaire est la parfaite illustration des risques que comporte le transfert des compétences du juge d'instruction vers un parquet statutairement dépendant du pouvoir politique, spécialement lorsque la collusion avec le ministère de l'Intérieur est si clairement affichée", en référence au projet de Nicolas petit lapin qui pisse derrière la tente de supprimer la fonction de juge d'instruction.

tzii

  • Dagon Morvus
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Re: action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #2 le: janvier 16, 2009, 17:03:37 pm »
Citation de: "D-phaz"
pourquoi le 11 septembre est un évenement très particulier...


ce serait pas plutot novembre?
 :smiley42:

meme si le 11 septembre est particulier aussi oui

D-phaz

  • Vicomte des Abysses
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Re: action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #3 le: janvier 17, 2009, 13:18:59 pm »
Citation de: "tzii"
Citation de: "D-phaz"
pourquoi le 11 septembre est un évenement très particulier...


ce serait pas plutot novembre?
 :smiley42:

meme si le 11 septembre est particulier aussi oui


Hum de mon point de vue hein, cette affaire fait suite au loi Perben 1 et 2 (Septembre 2002 et Février 2004.) et les LSQ  (novembre 2001) des parallèles des patriot act 1 et 2, çà prévoit notamment:

-La possibilité d'installer des micros et caméras dans un domicile privé

-L'allongement de la durée des gardes à vue jusqu'à 4 jours et sans possibilité de faire appel à un avocat pendant les deux premiers jours (au lieu d'une intervention de l'avocat dès la première heure).

-La banalisation du recours à l'infiltration et au témoignage anonyme, en d'autres termes à la délation.

-La Loi Perben institue aussi une nouvelle procédure semblable à ce qui se pratique déjà aux Etats-Unis: la formule du "plaider coupable", qui introduit une procédure opaque en matière de délits financiers. Si l'accusé accepte de plaider coupable, le jugement par un tribunal est remplacé par un entretien à huis-clos entre l'accusé, son avocat, et le procureur qui décide seul de la peine. Contrairement aux juges qui sont indépendants, le procureur est sous les ordres du Ministère de la Justice. La formule du "plaider coupable" est dénoncée par les magistrats car elle va permettre au gouvernement d'étouffer plus facilement les affaires de corruption et les malversations financières. Sans procès, avec une procédure entièrement contrôlée par le procureur, les médias et le public ne seront plus informés des scandales financiers qui impliquent des entreprises ou des partis politiques.

- la Création de base de données informatiques diverses et variées que l'on a principalement "vendue" à l'époque pour la lutte contre la criminalité sexuelle, on voit aujourd'hui qu'elles sont plus utilisées contre les crimes de pensées pour ficher les dangereux alternatifs et anarcho autonomes tenanciers d'épicerie...

Ha oui et j'oubliais de préciser que "Sont exclus de la loi la criminalité financière et la corruption financière, le législateur ayant considéré que « par nature, la corruption est rarement le fait de bandes organisées » (déclaration du sénateur François Zocchetto rapporteur du projet de loi)." smiley13

Donc là quand ça parle de la suppression du juge d'instruction pour ne garder que le procureur de la république, je pense que le camouflet du 11 novembre (j'ai bien dit novembre cette fois) risque malheureusement de ne pas se reproduire si ça se fait... smiley17

Un petit doc qui traite du sujet:
http://www.dailymotion.com/video/x3k364_confrence-bruxelles-jc-paye-pour-re_news
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D-phaz

  • Vicomte des Abysses
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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #4 le: janvier 20, 2009, 19:23:13 pm »
Citer
   
J'ai été mise en examen et mise sous contrôle judiciaire suite aux arrestations du 11 novembre 2008. Sur les neuf personnes inculpées, Julien [Coupat] reste encore incarcéré. L'appel pour sa libération aura lieu dans les jours à venir. A nouveau l'attente. Le lent dégonflement de l'affaire continue, et une nouvelle étape a été franchie, vendredi 16 janvier, avec la sortie d'Yildune [Lévy]. Il en faudra d'autres.

Cette triste affaire aura au moins rappelé l'obsession du pouvoir : écraser tout ce qui s'organise et vit hors de ses normes.

Je ne voudrais pas qu'on puisse prendre cette histoire comme un événement isolé. Ce qui nous est arrivé est arrivé à d'autres, et peut arriver encore.

6h40 : braquée dans mon lit. Cagoulés, des hommes de la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) cherchent désespérément des armes en hurlant. Menottée sur une chaise, j'attends la fin des perquisitions, ballet absurde, pendant des heures, d'objets ordinaires mis sous scellés. Sachez-le, si cela vous arrive, ils embarquent tout le matériel informatique, vos brosses à dents pour les traces ADN, vos draps pour savoir avec qui vous dormez.

Après plus de huit heures de perquisition, ils me chargent dans une voiture. Direction : Paris-Levallois-Perret. Les journalistes cernent le village. Personne ne pourra manquer d'admirer le spectacle de la police en action, et les moyens imposants du ministère de l'intérieur quand il s'agit de sécuriser le territoire. Quand cinq flics arrêtent un type, ça peut sembler arbitraire, quand ils sont 150 et avec des cagoules, ça a l'air sérieux, c'est l'état d'urgence. La présence des journalistes fait partie de la même logique. Ce qui s'est passé là, comme les arrestations à Villiers-le-Bel, ce n'est pas un dérapage, c'est une méthode.

Levallois-Perret, locaux de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et de la SDAT. Des préfabriqués sur trois étages, superposition de cellules spéciales, caméras panoptiques braquées en permanence sur toi. Quatre-vingt-seize heures de garde à vue. Mais le temps n'est vite plus un repère. Ni heure ni lumière du jour. Je ne sais pas combien de personnes ont été arrêtées. Je sais seulement, après notre arrivée, les motifs de mon arrestation.

Les interrogatoires s'enchaînent. Une fois huit heures sans pause, va-et-vient de nouveaux officiers qui se relaient. Mauvaises blagues, pressions, menaces : "Ta mère est la dixième personne mise en garde à vue dans le cadre de l'opération Taïga, on va la mettre en détention", "Tu ne reverras plus ta fille". Leur bassesse n'est pas une surprise. Ils me questionnaient sur tout : "Comment vivez-vous?", "Comment êtes-vous organisés pour manger?", "Est-ce que tu écris?", "Qu'est-ce que tu lis?" Ils voulaient des aveux pour donner corps à leur fantasme de cellule terroriste imaginaire.

Un des officiers de la police judiciaire (PJ) m'a annoncé, lors de la perquisition : "Nous sommes ennemis." Ennemis peut-être, mais nous ne sommes pas leur reflet. Il n'y a jamais eu de cellule invisible, et nous n'avons que faire de "chefs" et de "bras droits". La police croit toujours que ce qu'elle traque est organisé à son image, comme en d'autres temps, où elle brandissait le spectre du syndicat du crime.

Un gendarme me lit un communiqué allemand, diffusé le 10 novembre en Allemagne, qui revendique les sabotages dans le cadre d'une action antinucléaire. Sabotages dont ils veulent nous accuser. Le communiqué apparaîtra dans le rapport de la SDAT transmis à la presse dès la première semaine, puis sera quasiment oublié.

Au bout de trois jours, un avocat peut venir assister le prévenu retenu sous le coup d'une procédure antiterroriste. Trois jours pendant lesquels tu n'es au courant de rien d'autre que de ce que la police veut bien te dire, c'est-à-dire rien ou des mensonges. Alors oui, ce fut vraiment un soulagement quand on m'a annoncé que je pouvais voir mon avocate. Enfin des nouvelles de ma fille et de l'ampleur médiatique de l'affaire. Nouvelles aussi du village et du comité de soutien créé dans les premiers jours qui ont suivi l'arrestation.

Puis ce fut le dépôt (lieu de détention avant de comparaître devant le juge). Là s'entassent des centaines d'hommes et de femmes dans la crasse et l'attente. Une pensée pour Kafka dans le dédale de la souricière, infinité de couloirs gris et humides dont les portes s'ouvrent sur les rutilantes salles d'audience. Je suis amenée jusqu'aux galeries toutes neuves de la section antiterroriste pour comparaître devant le juge d'instruction. Puis la prison.

Fleury-Mérogis – la plus grande d'Europe. Tous les charognards gardent cette prison, pigeons, corneilles, mouettes et de nombreux rats. Nous y sommes arrivées, Manon (Gilbert), Yildune et moi en tant que détenues particulièrement surveillées (DPS), ce qui implique des mesures de surveillance plus soutenues, comme, d'être chaque nuit réveillées toutes les deux heures, lumières allumées et sommées de faire signe. Fouilles intensives et répétées. Ce statut, seules les prisonnières politiques basques l'ont à Fleury, et Isa l'avait eu aussi, en détention depuis bientôt un an sous le coup d'une procédure antiterroriste [cette personne est soupçonnée d'avoir posé un explosif sous une dépanneuse de la Préfecture de police de Paris, en mai 2007]. Les fouilles au corps, le mitard, les petites humiliations, le froid et la nourriture dégueulasse : le quotidien de la prison est fait pour écraser.

Par un concours de circonstances favorables, Manon et moi sommes sorties assez rapidement. Circonstances favorables, c'est-à-dire : nous sommes blanches, issues de la classe moyenne, ayant eu l'opportunité de faire des études; grâce aussi à la multiplication des comités de soutien. Et puis, il y avait l'actualité, marquée par des événements révélateurs du climat politique actuel qui ne sont pas passés inaperçus (par exemple cette descente policière musclée dans un collège).

Je dis "rapidement", par rapport aux détentions préventives qui durent, pour la plupart, des mois et des années. Qui durent, notamment, pour ceux pour qui ne jouent jamais ces "circonstances favorables". La plupart immigrés, voués au mépris de la police et des magistrats.

Mais ce qui est encore séparé au-dehors arrive à se reconnaître entre les murs de la prison. Des solidarités se nouent dans l'évidence d'une hostilité commune. La radicalisation de la situation amène de plus en plus de gens à subir la répression et la détention. Des rafles dans les banlieues aux peines de plus en plus nombreuses pour des grévistes ou des manifestants lors de mouvements sociaux.

Finalement, la prison est peut-être en passe de devenir un des rares lieux où s'opère la jonction tant redoutée par M. petit lapin qui pisse derrière la tente : "S'il y avait une connexion entre les étudiants et les banlieues, tout serait possible. Y compris une explosion généralisée et une fin de quinquennat épouvantable", avait-il dit en 2006.


Source "le monde"
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D-phaz

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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #5 le: janvier 23, 2009, 18:12:51 pm »
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Tarnac: le témoin à charge contre Coupat serait un mythomane
22 jan 2009 Par Fabrice Arfi Fabrice Lhomme Mediapart,

Selon des informations recueillies par Mediapart, le témoin «sous X» de l'affaire des sabotages de TGV, qui a gravement mis en cause sur procès-verbal Julien Coupat – dernier suspect encore incarcéré –, ne serait pas crédible. Cet homme est notamment sous le coup d'une condamnation pour «dénonciation de délits imaginaires». Embarrassés, les enquêteurs soulignent toutefois que le dossier ne repose en aucun cas sur ce seul témoignage.


Pourquoi je ne suis pas étonné.... smiley9
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Alain Deschodt

  • Velextrut sarcoma
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les cavaliers l'action « Réponse #6 le: janvier 24, 2009, 15:47:07 pm »
Alliot-Marie est bien coupable là-dedans mais les médias encore plus encore une fois, ils courent sur la  bête dès qu'on le leur trompette.  smiley12 Et encore cette histoire a-t-elle transparu parce qu'elle touchait à des procédures d'anti-terrorisme... smiley18
En France, les chômeurs exploitent les patrons

Alain Deschodt

  • Velextrut sarcoma
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l'armée du prince Proudzouff « Réponse #7 le: janvier 25, 2009, 18:48:24 pm »
il y a du grabuge hier après-midi, dans un cadre similaire... smiley20

"SABOTONS L'ANTITERRORISME" : Une centaine de militants interpellés à Paris

NOUVELOBS.COM | 24.01.2009 | 18:42
Ils se rassemblaient à Paris en solidarité avec Isa, Juan et Damien, incarcérés dans le cadre d'une instruction antiterroriste.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090124.OBS1336/une_centaine_de_militants_interpelles_a_paris.html




Les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations massives, samedi 24 janvier à Paris, lors d'une manifestation en soutien à trois militants placés en détention provisoire dans le cadre d'une enquête antiterroriste.
Une centaine de personnes -des manifestants et des passants- ont été interpellées vers 15h au niveau du métro Barbès-Rochechouart, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. La manifestation se déroulait dans le cadre de la semaine "Sabotons l'antiterrorisme". Les participants voulaient marquer leur soutien à Isa, Juan et Damien, placés en détention provisoire. Ils ont déployé une banderole "Solidarité avec les révoltés incarcérés" et ont distribué des tracts appelant à une nouvelle manifestation organisée le 31 janvier, en soutien aux inculpés de l'antiterrorisme.

Une opération d'envergure

Peu de temps après son arrivée, le groupe, qui comptait environ cent à deux cent personnes, selon la police et des participants, s'est retrouvé face à un cordon de CRS tandis qu'il avançait boulevard Barbès. Il lui fut impossible de faire demi-tour, les forces de l'ordre étant déjà présentes de l'autre coté. Les arrestations commencèrent très rapidement.
"La plupart de ceux qui étaient dans le cortège de départ se sont fait embarquer, environ une centaine de personnes" estime un manifestant. Contactée par nouvelobs.com, la préfecture de police confirme la tenue de l'opération et estime elle aussi le nombre d'interpellations à une centaine. "Il s'agissait d'une manifestation non déclarée de la mouvance contestataire. Ils n'avaient pas le droit de se rassembler. Les policiers ont appelé à la dispersion mais les manifestants n'ont pas obéit" nous explique le service de presse de la préfecture.
"Je n'ai pas entendu d'ordre de dispersion. De toute façon, c'était impossible, nous étions bloqués entre deux cordons de CRS, le métro (aérien ndlr) et les immeubles" témoigne une participante.



"Des badauds aussi se sont fait arrêter"


Des échauffourées ont eu lieu. Les forces de l'ordre ont utilisé quantité de gaz lacrymogène, selon des témoins. "Voyant les gens suffoquer, une employée de la RATP a ouvert les grilles du métro pour permettre à une dizaine de personnes de s'enfuir, mais elle aussi s'est faite gazer" nous raconte un manifestant. "Des badauds aussi se sont fait arrêter", témoignent plusieurs personnes présentes sur les lieux.
Des policiers en civil ont poursuivi les interpellations jusqu'à 17h dans les rues adjacentes.
La préfecture a assuré à nouvelobs.com qu'il ne s'agissait pas d'une opération policière particulière: "C'était un dispositif adéquat, normal pour répondre au refus de dispersion d'une manifestation non déclarée".

Célestin Rabouillard
En France, les chômeurs exploitent les patrons

riz

  • Velextrut sarcoma
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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #8 le: janvier 25, 2009, 20:03:11 pm »
ça commence sérieusement à sentir le caca chez nos voisins français ...

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #9 le: janvier 25, 2009, 23:19:30 pm »
quand on commence par confondre allègrement " résistance" et " terrorisme".. ou "manifestants" et "délinquants"..

kakru

  • Hastur Vomitron
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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #10 le: janvier 26, 2009, 01:50:46 am »
Un article publié sur le site de Mediapart (et payant), repris par toute la presse, remet en question le témoignage qui fit tomber  « la cellule invisible ».
A la fin de ce courriel, le commentaire d'un journaliste du site Arrêt sur images indique que ce témoignage qu'on retrouvait dans la presse pour appuyer l'opération, n'était visiblement pas pris au sérieux du côté des juges.


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Tarnac: le témoin à charge contre Coupat serait un mythomane

www.liberation.fr

Le site d'information Mediapart met en cause la validité d'un témoignage à charge contre Julien Coupat, mis en examen dans l'affaire des sabotages SNCF.

GAËL COGNÉ

Le témoin à charge dans l'affaire des sabotages SNCF est-il un mythomane? C'est la question que pose le site internet Mediapart qui affirme avoir retrouvé le témoin ayant déposé sous couvert d'anonymat contre Julien Coupat. L'homme nie être ce témoin.

Dans un rapport (déjà publié par le site d'information, en novembre) de la Sous direction antiterroriste (Sdat) et adressé au procureur Jean-Claude Marin, on apprenait l'existence de ce témoin. Selon lui, Julien Coupat aurait évoqué, «lors de réunions», «la possibilité d'avoir à tuer, précisant que la "vie humaine a une valeur inférieure au pouvoir politique" et que l'objectif final du groupe était le renversement de l'Etat».

Le père de Julien Coupat, Gérard, avait alors rétorqué que son fils «ne ferait pas de mal à une mouche».

Pour les policiers, ce témoignage «corroborait» leurs conclusions, à savoir qu'il existait «un groupe», formé «depuis 2002», «autour d'un leader charismatique», Julien Coupat, et ayant pris la dénomination de «Comité invisible, sous-section du parti imaginaire».

L'homme, désigné à Mediapart par «plusieurs sources policières et judiciaires» et rencontré par les auteurs de l'article, nie avoir témoigné. «Non, non, je ne suis pas celui qui a fait de la délation. Ce que vous dites là me fout des frissons.»

Le témoin, qui aurait fréquenté Coupat, s'était présenté spontanément à la gendarmerie. Toujours selon Mediapart, il «est réputé pour sa mythomanie. Il a d'ailleurs été condamné récemment par un tribunal de province pour "dénonciation d'infractions imaginaires"».

Le parquet a affirmé aux journalistes que le témoin sous X «est rapidement apparu peu crédible et qu'il a été tenu compte de ses "antécédents"». Pour les auteurs, les policiers de la Sdat auraient «imprudemment» cité ce témoignage afin d'illustrer la dangerosité du groupe et la nécessité d'une procédure antiterroriste. Contacté, le parquet a refusé de s'exprimer.

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Tarnac : un témoin à charge serait un "mythomane"

LEMONDE.FR

22.01.09

Le témoin qui accusait Julien Coupat, dans l'enquête sur les sabotages des lignes SNCF à grande vitesse, d'avoir eu des intentions meurtrières a été récemment condamné par un tribunal de province pour '"dénonciation d'infractions imaginaires'", révèle, jeudi 22 janvier, le site d'information Mediapart. L'homme avait témoigné à charge, sous le couvert de l'anonymat, contre Julien Coupat, l'une des neuf personnes interpellées à Tarnac (Corrèze), le 11 novembre. Présenté par l'accusation comme le "leader charismatique et idéologue" d'un groupe clandestin "anarcho-autonome", Julien Coupat a été mis en examen le 15 novembre pour "direction d'une entreprise terroriste" et "destructions en réunion". Il est le seul toujours maintenu en détention.

L'homme, "qui a été à plusieurs reprises en contact avec Julien Coupat ces dernières années", s'était spontanément manifesté auprès des forces de police, disant "avoir d'importantes révélations" à faire sur l'ancien étudiant en sociologie. Dans leur rapport de synthèse qui a servi de base au parquet de Paris pour ouvrir une information judiciaire pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", les policiers de la sous-direction antiterroriste affirment que "le témoin attestait de la proximité du nommé Julien Coupat avec le mouvement Black Block et de sa participation à de nombreuses manifestations violentes menées en marge de grandes rencontres politiques, mais précisait également qu'à plusieurs reprises lors de réunions, Julien Coupat avait évoqué la possibilité d'avoir à tuer, précisant que la vie humaine a une valeur inférieure au pouvoir politique et que l'objectif final du groupe était le renversement de l'Etat".

L'homme, que Mediapart a interrogé, conteste "formellement" être le témoin sous X... Le site précise que la justice aurait désormais pris ses distances avec ce témoin, le jugeant "marginal" et estimant qu'il n'a fait qu'apporter des "éléments de contexte", l'informateur n'ayant pas été le témoin direct d'acte de sabotage.


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www.arretsurimages.net

Par Gilles Klein le 22/01/2009

Sous le titre : "Tarnac: le témoin à charge contre Coupat serait un mythomane" le site d'information Mediapart explique (accès payant) :

"L'information est à l'évidence embarrassante pour la justice et la police antiterroristes. Alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour souligner les points faibles de l'enquête visant «le groupe de Tarnac», ces jeunes gens soupçonnés d'avoir commis des actes de sabotage visant des TGV, Mediapart est en mesure de révéler que l'homme qui a témoigné à charge, sous couvert d'anonymat, serait en fait un... mythomane." Le témoin accusait Juien Coupat d'avoir "évoqué la possibilité d'avoir à tuer" ce qui aurait pu justifier l'emploi du mot "terroriste" dans cette affaire.

Mais le reste de l'article vient contredire le début, puisque la "justice" semblait au courant de la faiblesse de ce témoignage qui s'est produit après les interpellations : "Sollicité par Mediapart, le parquet de Paris affirme que le témoin sous X – dont il n'est pas non plus pour l'instant démontré qu'il a menti concernant Coupat – est rapidement apparu peu crédible, et qu'il a été tenu compte de ses «antécédents». De fait, dans ses réquisitions devant la cour d'appel, lors de l'examen des différentes demandes de remises en liberté formées par les mis en examen, le ministère public a pris bien soin de ne pas évoquer les déclarations du témoin anonyme, qui ne sont mentionnées à aucun moment. Le juge Fragnoli lui-même ne s'est pas appuyé dessus lors de ses différents interrogatoires. Le parquet observe par ailleurs que ce témoignage est marginal dans le dossier, la preuve en étant qu'il a été recueilli alors que les gardes à vue étaient déjà entamées et donc, du point de vue policier, que la première phase de l'enquête était bouclée."
Pour gouverner la France et les Français la France a dit : « Giscard à la barre !! » pour gouverner le Gabon et les Gabonais nous disons : « Bongo à l’avant du bateau !!
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Alain Deschodt

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dingue dingue « Réponse #11 le: février 12, 2009, 17:33:21 pm »
http://www.dailymotion.com/video/x7rwjg_perrin-rg-gare-aux-chaussures_news c'est à peine exagéré et c'est ça le pire !   smiley5
En France, les chômeurs exploitent les patrons

Alain Deschodt

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un Français mangeait du carburant au dessert « Réponse #12 le: juillet 03, 2009, 19:33:20 pm »
Julien Coupat sert désormais de repoussoir et d'argument politique aux conservateurs américains smiley8 (Bush Jr.  en a demandé la version à colorier)

http://www.dailymotion.com/video/x9rfkv_fox-news-fait-de-la-pub-pour-linsur_news smiley20



En France, les chômeurs exploitent les patrons

Ludmila de Hazebrouck

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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #13 le: juillet 04, 2009, 13:17:21 pm »
coupat a encore sévi cette nuit avec son massey fergusson  , mais que fait la police ? smiley19



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Société
Déraillement d'un train de voyageurs en Haute-Vienne: 13 blessés, dont six graves

AP | 04.07.2009 | 00:18

Le déraillement d'un train de voyageurs vendredi soir au sud de Limoges (Haute-Vienne) a fait 13 blessés dont six graves, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Un des blessés graves, dont le pronostic vital était engagé, a été transporté par hélicoptère au centre hospitalier universitaire de Limoges, a-t-on précisé de même source. Sept blessés ont été plus légèrement atteints.

Le train Corail Téoz Paris Austerlitz-Cahors, qui transportait quelque 450 passagers selon la SNCF, a déraillé vers 20h40 à une dizaine de kilomètres au sud de Limoges, après avoir percuté la remorque chargée de foin d'un tracteur qui s'était renversée sur les voies, a précisé la gendarmerie.

Ce sont la locomotive et les deux wagons de tête qui ont déraillé, à hauteur de la commune du Vigen (Haute-Vienne). Le conducteur du tracteur ne fait pas partie des victimes, selon la gendarmerie qui a ouvert une enquête. Les blessés ont été pris en charge par d'importants moyens de secours sur place.

Selon la SNCF, les voyageurs du train Corail Téoz 3661 ont été acheminés par autocar vers leur destination, Brive et Cahors. La circulation des autres trains était interrompue entre Limoges et Brive, tandis que les trains de nuit à destination de Limoges et au-delà étaient retenus en gare de Paris-Austerlitz.

Le secrétaire d'Etat chargé des Transports Dominique Bussereau a exprimé dans son un communiqué son "soutien aux blessés et à leurs familles" et précisé que le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) a été saisi. AP

Super Riton

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action politique ou association de malfaiteurs ? « Réponse #14 le: août 30, 2009, 13:02:38 pm »
parfois, je me dis que le démantèlement des médias officiels a du bon.
Citation de: "lemonde.fr"
Bercy s'est procuré une liste de 3 000 contribuables français détenant des comptes dans trois banques suisses, annonce Eric Woerth, le ministre du budget, dans une interview au Journal du Dimanche. Les sommes déposées sur ses comptes avoisineraient les trois milliiards d'euros.
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über allez là!