le 3 avril

[Ludmila de Hazebrouck]

* 1914 : Deux chercheurs anglais Edouard Ardern et William Lockett présentent à la Société de chimie industrielle de Londres un compte rendu de leurs travaux intitulé « Expériences sur l'oxydation des eaux d'égoût sans intervention de filtres ». Les résultats de ces recherches donnèrent naissance à la culture libre ou « Boues activées », procédé utilisé dans les stations d'épuration.
    * 1922 : Joseph Staline devient secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique.
    * 1973 : Pierre Messmer, premier ministre français, se succède à lui-même.
    * 1974 : Début de l'éruption de tornades, dite du « Super Outbreak », la pire en Amérique du Nord. Les 148 tornades ont faits 330 morts et 5 484 blessés dans treize États américains et l'extrême sud-ouest de l'Ontario au Canada.
    * 1990 : En Bulgarie, Petar Mladenov est élu Président de la République.
    * 2011 : Ludmila de Hazebrouck, étoile du Nord et prestige du cannibale caniche, décide d'écrire un thread sur le 3 avril en hommage à cette date que on oublie trop souvent

[Alain Deschodt]

A ce propos, voici un article impressionnant du Canard Enchaîné en date du 9 septembre 2009 et qui traite du Grand Bond en Avant notamment, lequel s'est passé, entre autres, un 3 avril...

Chinois d'honneur !
Outre un remarquable stratège que nous avons pu admirer sur Arte dans les deux premiers épisode de cettre remarquable Histoire chinoise, due en grande partie à Pierre-André Boutang, Mao était un aimable mandarin auquel les circonstances ont permis de se livrer à sa passion favorite : expérimenter ses idées sur ses contemporains, un bocal presque infini de poisonns rouges, muets comme des guppies chinois qu'ils étaient. Ce qui enthosiasma bon nombre de jeunes intellectuels français de l'époque, de Glucksmann à Sollers. Ils n'ont pas tous fini de célébrer ces bons moments que nous remémorèrent le mercredi 9 septembre 2009, les épisodes 3 et 4 de cette série documentaire.



Le plus gros du 3 est consacré à l'épisode exemplaire du "Grand bond en avant", où le Timonier chercheur s'avisa, dès 1958, à force de potasser Marx, Engels et le tovaritch Lénine, qu'il pouvait régler les affres de son pays bloqué grâce à un mot : collectivisation. On collectivisa  à tour de bras : récoltes, cantines, écoles, familles. Les résultats ne se firent pas attendre . On sait aujourd'hui ce que Mao avoua alors avec un sourire modeste au maréchal Montgomery : la famine s'était abattue. 1 million de morts de faim la première année. 4 en a1959. 10 en 160. Au total 38 milions de personnes, selon les historiens sérieux. "Les enfants ressemblaient à de petits singes, dit un ancien dirigenat du Xinjiang. Les yeux brillaient dans des visages squelettiques. J'ai vu un gosse ramper vers la cuisine et ramener une pelure d'oignon qu'il a dévorée. "Les films de propagande montraient cependant d'appétissantes jeunes filles charriant des récoltes exceptionnelles. En fait, le cannibalisme se répandait . les gens découpaient des tranches de chair sur les cuisses des cadravres et les apportaient chez eux pour les cuire.

Pas une photo n'a filtré du drame. Le secret était couvert par la fiction d'une abondance exubérante. Ceux qui tentaient de s'enfuir disparaissaient.



En 1960, trois fonctionnaires du gouvernement furent chargés d'une étude sur la population. 10 millions au moins. Le rapport, envoyé aux seuls Mao et Chou En-lai, fut détruit. Même Liu Shaoqi, le chef de l'Etat, ignorait l'étendue de la castastrophe. Il l'a comprise l'année suivante, dans son village natal, au Yunnan, en discutant avec les paysans. Ils finirent par concéder qu'à l'origine de la calamité il y avait "70% d'erreurs humaines". Il ne s'agissait pas de la sécheresse avec des mares d'eau à moitié pleines.



Il reprivatisa à petites doses. Et en 1962 dévoila la tragédie devant l'assemblée du peuple : Mao, furieux, ne lui pardonna jamais. Il ne fut du reste pas autrement inquiété et se contenta de bouder en prenant ses distances avec le pouvoir. En réalité, il cherchait sa revanche, laissant Liu, glorieux s'afficher dans le monde entier comme le visage offiiel de la Chine.



Il fallut attendre 1965 pour découvrir la trouvaille machiavélique de Mao. Il se mit à professer une retour à la pureté révolutionnaire et à pousser la jeunesse à se révolter contre le Parti. Quant une étudiante en philosophie, sentant le vent tourner, affiche sur les murs de sa fac à Pékin : "Les dirigeants universitaires sont des réactionnaires", il saute sur l'occasion. La "Grande révolution culturelle prolétarienne" a commencé. En quelques jours, elle gagne le pays entier. Six semaines plus tard, Mao accomplissait un geste héroïque à 72 ans, pour démontrer qu'il était le meilleur : traverser le Yang-tseu-kiang à la nage. Ce fut du délire. Un culte de la personnalité extravagant se déclencha. Liu était exclu de toutes les cérémonies. Il finira dans une obscure geôle de province, sans le moindre soin. Mao, lui, est toujours présent, consdiér avec un mélange d'horreur, de crainte et d'admiration par une population qui ignore beaucoup de sa propre histoire, fière de mulitpilier les bank-notes où il figure encore.

Bernard Thomas[/list][/list][/list][/color]

[weroz]

porfesser

j'aime bien les fautes de frappes

que sont les maoïstes devenus

de bons petits soldats du capitalisme mondialisé

[Alain Deschodt]

Oups, j'ai corrigé, c'était des fautes de frappe...