Je précise que ce topic est super intellectuel et que je me force a le faire.

Je suis tombé la dessus dans un magazine reporter, le numero 24 de juillet 1974 pour etre plus précis.
Un reportage photo sur cette fête de l'ile maurice et plus précisemment, du peuple Tamoul (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tamouls) a première vue, ils seraient en minorité à l'ile maurice et serait dorigine hindoue
Bon alors c'est une grosse teuf religieuse, un pélerinage. Je vous retape mot pour mot le texte des photographes car il est d'epoque et son sentiment d'étranger est très appuyé ainsi que sa gêne d'être la, avec son appareil au milieu de cette fête religieuse avec laquelle il n'a aucun lien.
En decembre 1973, me trouvant a l'île maurice, j'eus l'occasion d'effectuer un reportage sur le cavadee.
Peu au courant des rites de la religion des Tamouls, j'en fus réduit à fixerdes moments aussi incompréhensibles que bouleversants.
Le cavadee est unpélerinage, il commence très tôt le matin, vers cinq heures.Je ne fus autorisé a pénétrer dans le temple qu'au début de la journée. Decahussé, j'assistai à une étrange cérémonie : le prêtre me se préparait a enfoncer des aiguilles dans la langue ou le corps des pélerins.L'atmosphère me parut angoissante. Etait ce dû aux fortes senteurs d'encens, de camphre et de bois de santal ou à la vision de ces aiguilles pénétrant la chair despélerins dans un calme impressionant ? pas de sang... Pas de cris ... Pas de douleurs ...
Les éclairs de flashes, les cadrages,les déclenchements contrastent trop avec la cérémonie.Je suis un intrus, je me sens géné. Je constate egalement que je suis le seul Européen parmi cette foule.
Oppréssé, ne comprenant rien du tout à tout ce qui se passe, je me laisse pénétrer par la crainte. Ces prières d'un autre temps, ces odeurs trop fortes, cette foule compacte, ces gens mutilés et en transes et cette musique assourdissante me troublent et faussent mon jugement. Je subis un cauchemar qui n'en finit plus ...
Le cortège reprend sa marche, je suis pris en étau ... L'emerveillement remplace l'oppression : les saris multicolorores des femmes et les visages extraordianires des pélerins drapés de rose rendent l'atmosphère irréelle.
Les difficultées techniques se multiplient. Les photos doivent être faites en mouvement pendant la marche. La foule et la fumée me gênent, j'ai du mal a m'approcher.
A chaque prise, il me semble lire des reproches dans les regards qui se posent sur moi. Je trouble cette noble cérémonie. Je nuis à son parfait déroulement. Les pelerins ont chaussée leurs "savates à clous". Proches de l'extase, ils avancent, en contact avec Dieu, les larmes aux yeux, assouvis, heureux.
La foule paritcipe a ce délire, je suis de plus en plus indésirable. Mon reportage s'arrête la tandis que les Tamouls continuent la c élébration de l'une de leurs plus belles fêtes.





