Élevage - Un brevet sur les "super-cochons" met les porcheries allemandes en émoi
Les éleveurs européens de porcs devront-ils payer une redevance parce qu'une société américaine a breveté une méthode pour sélectionner des "super-cochons"? La question mobilise écologistes et éleveurs allemands, chaque groupe annonçant un recours mercredi contre ce brevet.
Web-agri à creusé le sujet
Lire L'Office européen de brevet démêle la pelote, en cliquant ICI
http://www.web-agri.fr/outils/fiches/fichedetail.asp?id=55300A lire sur le même sujet
Monsanto accusé à tort, en cliquant ICI
http://www.web-agri.fr/actualite-agricole/economie-social/article-monsanto-brevet-elevage-de-porcs-race-allemande-1142-55185.htmlUn brevet pour s'approprier le vivant ?, en cliquant ICI
http://www.web-agri.fr/outils/fiches/fichedetail.asp?id=55187 En quatre ans, le brevet EP 1651777, déposé à l'Office européen des brevets (Oeb) de Munich et désormais détenu par Newsham Genetics, a réussi à mobiliser contre lui l'ensemble des associations écologistes et des organisations agricoles allemandes.
Pour que le cochon grandisse plus vite et produise plus de viande
Il décrit une méthode capable de déceler chez un porc une caractéristique génétique lui permettant de grandir plus vite, et donc de produire de la viande plus rapidement. Dans sa forme actuelle, le brevet ne porte pas sur le gène lui-même, présent naturellement chez certains animaux - il ne s'agit donc pas de «cochons Ogm» - mais ses opposants craignent que Newsham Genetics ne l'utilise pour revendiquer des droits sur l'ensemble des cochons porteurs de ce «super-gène», qu'ils aient été soumis ou non au test breveté.
«Le droit européen sur les brevets précise que le produit fini d'un procédé breveté est aussi protégé», explique Ruth Tippe de l'initiative Pas de brevet sur la vie!. Par conséquent, si une méthode de sélection est brevetée, le cochon et sa descendance, peuvent, dans les faits, l'être également, ajoute-t-elle.
Lire L'Office européen de brevet démêle la pelote, en cliquant ICI
http://www.web-agri.fr/outils/fiches/fichedetail.asp?id=55300A lire sur le même sujet
Monsanto accusé à tort, en cliquant ICI
http://www.web-agri.fr/actualite-agricole/economie-social/article-monsanto-brevet-elevage-de-porcs-race-allemande-1142-55185.htmlUn brevet pour s'approprier le vivant ?, en cliquant ICI
http://www.web-agri.fr/outils/fiches/fichedetail.asp?id=55187Communiqué de presse de la FNAB:
"Paris le 7 avril 2009
Brevet Monsanto sur l’élevage de cochons : réagissons !
Monsanto tente de faire breveter des gènes d’une race allemande de porcs rustique, et de s’octroyer ainsi une rente sur toute utilisation de cette race dans des croisements. La Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France ne peut accepter cette privatisation du vivant. Elle a, dès la semaine dernière envoyé un courrier d’opposition à ce brevet sur la vie. Elle demande à tous ceux qui s’opposent à ce type de pratiques monstrueuses de faire de même et d’envoyer par la poste, impérativement avant le 10 avril, sa déclaration de refus à l’association allemande « Kein Patent auf Leben » qui transmettra à l’Office européen des brevets l’ensemble des signatures.
Naturland (association allemande de producteurs bio) nous a récemment alertés d’un brevet sur une race allemande de porcs possédant un gène d’intérêt agronomique, accordé à la firme américaine Monsanto. L’Office Européen des brevets a en effet octroyé, le 16 juillet 2008, un brevet pour l’élevage de porcs (brevet N° EP 165 1777) à la multinationale Monsanto. L’association des paysans bio allemands, qui a déjà fait opposition, souhaite que tous soutiennent cette démarche. La date limite du dépôt est le 15 avril 2009.
Le brevet en question permettrait à Monsanto de toucher des royalties sur tout croisement utilisant cette race de porcs rustique, qui a donc sa place en élevage biologique. La raison principale pour faire opposition est d’ordre éthique : le brevet ne se base pas sur une invention mais vise, au contraire, la maîtrise de la production des denrées alimentaires. Ce brevet aura des conséquences importantes en matière de dépendance des éleveurs et des consommateurs. La FNAB a la semaine dernière envoyé sa lettre d’opposition. Elle a appelé ses groupements régionaux et départementaux à faire de même, ainsi que tous les producteurs bio et leurs consommateurs. Mais plus largement, nous sommes tous concernés par ces brevets sur le vivant : alors réagissez et manifestez votre refus de telles pratiques avant le 10 avril à l’association allemande qui s’est chargée de collecter les lettres d’opposition.
La lettre d’opposition doit être envoyée avant le 10 avril 2009 auprès de « Kein Patent auf Leben », Frohschammerstr. 14, D-80807 Munich (Allemagne). Pour copier la lettre type :
En allemand :
http://www.keinpatent.de/index.php?id=90En anglais :
http://www.no-patents-on-seeds.org/images/documents/opposition_pig_patent_eng.pdf"