Auteur Sujet: j'ai oublié ton N°  (Lu 3050 fois)

ZAza

  • Vicomte des Abysses
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j'ai oublié ton N° « le: février 05, 2008, 15:57:11 pm »
Quelques textes sans prétentions grifonnés deci dela à mes heures perdues sur des persos imaginaires (ou pas). Toutes ressemblances avec des personnes existants ou ayant existées est parfaitement voulue. Mais on s'en fout: elles connaissent pas ce sites. héhé

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A se frotter, s'embrasser, se mordre, on embraserai presque la tapisserie. Je suis avec celle qui fait monter la seve et tomber la pression. A deux sur notre nuage nous brillons de tout les feux, plus rien d'autre n'existe que l'autel vivant que nous sommes, dédié aux chairs et à la folie. Ondulant comme un serpent, elle s'accroupie, arrache l'emballage et se met à lècher mon phallus, l'embrasse, le mets entier dans sa bouche, maniant sa langue avec la science des gestes et la passion de l'amour, puis, satisfaite, son corps se dresse de toute son imposante et brulante présence et, de ses quatres bras, m'attrape violemment à la gorge, au sexe, pose un doigts sur mes lèvres et tranche d' un coup de lame à dents de scie l'organe gonflé de désir.
Le corps recroquevillé sur le sol dans la position du foetus, la douleur qui vibre à faire éclater mes tympans, l'odeur du sang, la gorge trop écrasée pour pouvoir sortir un son, à travers mes yeux horrifiés je regarde. La diablesse se frotte lentement le corps avec ce sexe encore chaud, prennant soin de satisfaire tout ses caprices tyranniques. Elle en jouie à loisir puis, comme une petite fille qui ne veut plus de son nouveau jouet, le laisse tomber entre ses doigts avant de s'allumer une cigarette et retourner à la nuit d'ou elle est venue. Ne te fait pas d'illusions ducon, elle sait trés bien se qu'elle fait.

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Lèche, mordille, suce, langue frétillante sur morceau de chair tendre, respiration synchronisée,  et brusquement yeux de braise, canines saillantes, mâchoire carnassière, babines retroussée: je mords. Sur le lit, une tête, deux bras, un buste aux seins orgueilleux et dessous, dans les draps baignant de sang, des boyaux qui s'étalent comme les tentacules d'une pieuvre morte. Moi dans un coin de la pièce, roulez en boule. Je tremble.

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Y'a le plancher qui tangue, j'ai l'esprit éparpillé, je suis saoule. Paye moi un autre whisky coco. Même si je tiens plus debout, tu serait un amour. Ouais, je sais que je devrais pas boire autant, que je joue les déchets, que t'échangerai pas ta vie contre la miennes. Mais toi. Toi, t'es quelqu'un de bien. Un mec bien, avec un boulot bien, des amis bien.. Rassure toi je sais être classe aussi. Je sais comptempler le silence d'une fumée qui s'envole sans dire un mot, et je garde mes lunettes noires pour faire les félation. C'est ca, vas-y, qu'es que t'attend?, mord moi le cou. J'ai envie de porter ton avortement.

Corps qui se collent, mains qui frottent, langues qui s'entortillent longuement, attrapper par la main, traverser la piste de danse, grincement d'un battant de porte, odeur de pisse, lumière blafarde, carrelage blanc crade, néon qui  grésille, porte de WC étroit qui se referme à clef, mains sous T-shirts, lèvres affamées, yeux qui se lèvent au plafond, langue qui lèche, machoire qui mordille, mes genoux qui descendent sur le sol mouillé, ceinture de cuir, braguette faisant un doux "ziip!", organe qui sort, veines apparentes, peau moite, et soudain hurlement qui déchire ma gorge, nos tympans et l'ambiance laiteuse, cordes vocales qui brulent, poings qui martellent son ventre, le pousse hors des chiottes. Violence, désarroi. Lui, regards hagards, jambes maladroites qui s'entravent dans son froc, contenance à assurer. "Elle est taré s'te conne!". Porte qui claque. Le calme. Moi, accroupis dos au mur. Je mets à la bouche la seule chose que mes lèvres crameront dans ces WC: ma dernière cigarette. Un cancer contre un peu de plaisir. Une relation sincère.

Ok, j'avoue: j'ai un problème. Je vois trop souvent l'humanité comme un gros bocal d'eau sale rempli de mouches qui nagent dedans. Des petits morceaux de viande qui patogent dans ce qui été leurs reves. Glisser desespérement sur le bord et s'appuyer sur les autres, c'est le sexe facile et l'autisme de l'artiste. Les gens s'accrochent, cherche desespérement un éxutoire à la  noyade. L'ailleurs qu'on nous a tant promis avant de clamser. C'est comme gratter nerveusement le vernis noir sur ses ongles, on sais desespérement que dessous il y a qu'un ongle sale, et pourtant on continu à gratter. C'est névrotique. L'important est de gratter. Toujours gratter. Il y a pourtant toujours des gens pour regarder de haut un camer en manque. Il y a toujours des gens qui ne se rendent pas compte que leur petit confort mental est la meilleur des héroïne et la première des polices. Un tirait de plus à ajouter à la longue liste des questions à la con.

ZAza

  • Vicomte des Abysses
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j'ai oublié ton N° « Réponse #1 le: février 07, 2008, 17:42:33 pm »
En ce moment j'ai la vie amoureuse d'un cadavre de crabe sur sa plage de mazout. L'amour, le truc aussi facile à saisir qu'une flaque d'éther, et qui vous monte à la tête si on s'approche trop près. Il en reste souvent rien exepté un sacré mal de crane.

Au début, vers 15 balais, on s'essaye, on reproduit les modèles qu'on nous fait avaler depuis le le landeau. Rock star, télévision, éducation. C'est beau, ca brille, c'est chaud. Jusqu'a ce jour ou elle vous regarde de ses yeux pleins d'étoiles et vous sort un truc du genre "Promet moi qu'on s'aimera pour toujours" "Promet moi de me protéger à distance quand je serai loin de toi". C'est la chute dans le néant. Comment une personne, hier aussi intelligente, peut être, aujourd'hui, devenu ce morceau de viande qui déborde de niaiseries patheuses par tout les orifices. On songe à une expérience extraterrestre, un test pour la NASA, mais sa vous pète vite à la gueule. La réalité sous le maquillage:.. l'amour rend niais. Evidemment ca facilite les choses. Des grosses balises roses fluos dans le brouillard de ta tête. Bienvenue a Luna Park, 10sacs l'entrée et n'oublie pas ton sourire: tout le monde te regarde. Le sacro-saint culte qui est sensé tous nous sauver.  Alors, ouais, la fète, les potes, les filles, la fille.. on se laisse prendre au jeu. La vie coule sans demander notre avis. Avec l'age viens la maturité. On vois de plus haut. On avale, on envoie valser, on s'arrange avec l'idée que l'on se fait des moeurs et de la moral. Et on se retrouve un beau jour à plaquer une nana par la gorge contre un mur pour l'embrasser, pour lire l'incrompréhension et la douleur dans ses yeux, bref, pour voir si elle est bien vivante. Elle flotte dans ses peurs comme un cadavre dans ses mouches. Sans s'en rendre compte, on est rentré les deux pieds dans la grande famille des connards (section "ordure belle gueule"). Les relations amour/haine. L'amour rock'n roll.

La vérité c'est que chanter sous un balcon c'est la note de folie sur laquelle on devrait danser toute sa vie, plutôt que le faire une fois et se réveiller sept ans plus tard toujours à coté de la même personne. La vérité c'est que je suis l'amant éternel. La vérité c'est qu'on nous a élevé dans le culte du rève pré maché et que le hors piste ca en fait flipper beaucoup (à, peut être, juste titre). La vérité c'est que y'a des mecs qui cherche une mère, des mecs qui cherche une pute comme des nanas qui cherche un père et des nanas qui cherche un phallus sur pattes: l'amour c'est quand les névroses se complètes. La vérité c'est qu'on a, justement, trop mis d'attentes et responsabilités sur les frèles épaules de Dame Amour et Monsieur Sexe (es leur faute si y'a plus de tram aprés 1h). La vérité c'est qu'on cherche de l'éblouissant là ou on n'y avait que de la vie. La vérité c'est que la solitude ca fait flipper tout le monde dans sa petite culotte. La vérité c'est que je n'adère à rien et que je m'emmerde royal. La vérité c'est que je suis un putain de fantôme (mort en 82 et toujours pas au courant) qui zone la nuit. Le paradoxe du fantôme c'est qu'on peut pas l'enfermer entre quatres murs mais qu'il peut rien saisir. La vérité c'est que quand tu parle je vois une tentacule qui te sert la gorge et rentre dans ta bouche, une armée noire de blattes au plafond et ton oeil gauche qui fond et tâche mes chaussures. La vérité c'est qu'on s'en fou(s). Les vérités tout l'monde se noie dans les siennes dès que le radio-réveil sonne. Je bande pour le bizarre. Je bande pour l'art.

En ce moment j'ai la vie sexuelle d'un cadavre de crabe sur sa plage de mazout. Une sorte crime de lèse-majestés envers l'intouchable. Vous savez celui qui est sensé mener l'humanité par le bout du nez, pour lequel on a fait les pires saloperies (tourisme sexuel, mon amour). Qui fait que les gosses de 15 ans se sentent invincibles, et les gens toujours plus nombreux dans les embouteillages. Le sexe avec un grand "S". Aussi beau que pathétique. Brulant que surveillé. Car le monstre fait flipper, mais s'avère lucratif pour le porte monnaie et l'orgueil de certain(e)s. Alors on attache soigneusement la bète. Code, règle, moral. Coucher, fait le beau, susucre. Pas forcement étonnant pour une espèce qui a inventé le collier pour chien. Mais putain de déprim-usant (voire am-usant) quand on voit que les gens ne se sont pas encore rendus compte que nos mimiques-parlottes de singes-drageurs ne sont pas forcement plus évolués que la danse nuptiale de la langouste. Au pays des paumés le borgne est qu'un connard de plus pas forcément plus habile que les autres, mais qui a fait une croix sur les notions d'alibi, de code et de bonheur-sucre. Viré moi le gugusse qui fait des signes avec ses torches sur la piste d'attérissage. Et tout la bande de connards qui nous regardent depuis la vitre de la tour de contrôle et s'égosillent sur une radio qui ne répond pas. Je sais, c'est pas ce que vous aviez prévus. Mais ca vous apprendra à trop vouloir prévoir à l'avance. Au final le zombie toujours sortit vivant des crashs(-sex) et toujours aussi perdu en 2007. Je prend mon temps pour la vivre cette vie. Bois mon café. Fume une clope. Dit beaucoup de conneries. Mais la sueur qu'elles font couler sur ta tempe donne un ptit salée à la chair. A l'odeur on s'en passe déja la langue sur les canines. Allez, mangez moi. Promis j'me laisserai pas faire. Je bande pour le sauvage. Je bande pour l'humain.

djimboulélé

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j'ai oublié ton N° « Réponse #2 le: février 07, 2008, 20:28:12 pm »
J'ai la nette impression que tu veux brouiller les pistes, mais que tu cherche quand même à pas les brouiller complètement, donc, j'sais pas.. j'me questionne moi-même.