Auteur Sujet: Tu l'as lu mon cul ?  (Lu 353576 fois)

JeRe

  • Talibasstard from Hell
  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4672
"Plouet Fraci" « Réponse #330 le: novembre 29, 2007, 12:34:38 pm »
moi je me suis relu bel ami de maupassant et je trouve que c'est un bon livre.
c'est marrant ces ballades dans paris de l'epoque.j'arrive pas a m'imaginer.
kill aime all

je prefere deplaire expres pluto  que naturellement !

Brooke Adams

  • Invité
"Plouet Fraci" « Réponse #331 le: novembre 29, 2007, 12:40:41 pm »
Citation de: "cindy cenobyte"
Citation de: "Brooke Adams"
Je lis Sigmund Freud - Totem et Tabou.

c'est fort triste, nous sommes sous le totrem du caniche, ça veut dire que nous ne pourrons jamais avoir de relations sexuelles ensemble.. smiley11



comment ça ????  smiley7


Quelques lignes pour la route mon frère.. :

Citer
A la place de toutes les institutions religieuses et sociales qui leur manquent, on trouve chez les Australiens le système du totémisme. Les tribus australiennes se divisent en groupes plus petits, clans, dont chacun porte le nom de son totem. Qu'est-ce qu'un totem? D'une façon générale, c'est un animal, comestible, inoffensif ou dangereux et redouté, plus rarement une plante ou une force naturelle (pluie, eau), qui se trouve dans un rapport particulier avec l'ensemble du groupe. Le totem est, en premier lieu, l'ancêtre du groupe; en deuxième lieu, son esprit protecteur et son bienfaiteur qui envoie des oracles et, alors même qu'il est dangereux pour d'autres, connaît et épargne ses enfants. Ceux qui ont le même totem sont donc soumis à l'obligation sacrée, dont la violation entraîne un châtiment automatique, de ne pas tuer (ou détruire) leur totem, de s’abstenir de manger de sa chair ou d'en jouir autrement. Le caractère totémique est inhérent, non à tel animal particulier ou à tel autre objet particulier (plante ou force naturelle), mais à tous les. individus appartenant à l'espèce du totem. De temps à autre sont célébrées des fêtes au cours desquelles les associés du groupe totémique reproduisent ou imitent, par des danses cérémoniales, les mouvements et particularités de leur totem.

Le totem se transmet héréditairement, aussi bien en ligne paternelle que maternelle. Il est probable que le mode de transmission maternel a été partout le plus primitif et n'a été remplacé que plus tard par la transmission paternelle. La subordination au totem forme la base de toutes les obligations sociales de l'Australien; elle dépasse, d'un côté, la subordination à la tribu et refoule, d'un autre côté, à l'arrière-plan la parenté de sang  .

Le totem n'est attaché ni au sol ni à telle ou telle localité; les membres d'un même totem peuvent vivre séparés les uns des autres et en paix avec des individus ayant des totems différents  .

Et, maintenant, nous devons relever enfin cette particularité du système totémique par laquelle il intéresse plus spécialement le psychanalyste. Presque partout où ce système est en vigueur, il comporte la loi d'après laquelle les membres d'un seul et même totem ne doivent pas avoir entre eux de relations sexuelles, par conséquent ne doivent pas se marier entre eux. C'est la loi de l'exogamie, inséparable du système totémique.

Cette interdiction, rigoureusement observée, est assez remarquable. Elle est sans aucun rapport logique avec ce que nous savons de la nature et des particularités du totem, et l'on ne comprend pas comment elle a pu se glisser dans le totémisme. Aussi ne sommes-nous pas étonnés de voir certains auteurs admettre que l'exogamie n'avait au début et logiquement rien à voir avec le totémisme, mais qu'elle y a été surajoutée à un moment donné, lorsqu'on a reconnu la nécessité d'édicter des restrictions matrimoniales. Quoiqu'il en soit, que le lien existant entre l'exogamie et le totémisme soit profond ou non, le lien existe et apparaît comme très solide.

Essayons de comprendre la signification de cette prohibition à l'aide de quelques considérations.


a) La violation de cette prohibition n'est pas suivie d'un châtiment pour ainsi dire automatique du coupable, comme le sont les violations d'autres prohibitions totémiques (par exemple la prohibition de manger de la chair de l'animal-totem), mais est vengée par la tribu tout entière, comme s'il s'agissait de détourner un danger qui menace la collectivité ou une faute qui pèse sur elle. Voici une citation empruntée à Frazer et qui montre avec quelle sévérité les sauvages traitent ces violations, incontestablement immorales, même à notre point de vue:

« En Australie, les rapports sexuels avec une personne d'un clan prohibé sont régulièrement punis de mort. Peu importe que la femme fasse partie du même groupe local ou que, faisant partie d'une autre tribu, elle ait été capturée au cours d'une guerre; un homme du clan coupable, qui se sert d'elle comme de sa femme, est pourchassé et tué par les hommes de son clan, et la femme partage le même sort. Dans certains cas, cependant, lorsque l'un et l'autre ont réussi à se soustraire aux poursuites pendant quelque temps, l'offense peut être oubliée. Dans les rares cas où le fait dont nous nous occupons se produit chez la tribu Ta-ta-thi, dans la Nouvelle Galles du Sud, l'homme est tué, mais la femme est mordue et criblée de coups de lance, jusqu'à ce qu'elle expire, ou à peu près; la raison pour laquelle elle n'est pas tuée sur le coup est qu'elle a subi une contrainte. Même en ce qui concerne les amours occasionnelles, les prohibitions du clan sont strictement observées, toute violation de ces prohibitions « étant considérée comme la chose la plus horrible et étant punie de mort » (Hawitt)   ».


b) Comme les mêmes châtiments frappent les aventures amoureuses anodines, c'est-à-dire non suivies de procréation, il est peu probable que les prohibitions soient dictées par des raisons d'ordre pratique.


c) Le totem étant héréditaire et ne subissant aucune modification du fait du mariage, il est facile de se rendre compte des conséquences de cette prohibition dans les cas d'hérédité maternelle. Si l'homme, par exemple, fait partie d'un clan ayant pour totem le kangourou et épouse une femme ayant pour totem l'émou, les enfants, garçons et filles, seront tous émou. Un fils issu de ce mariage sera donc dans l'impossibilité d'avoir des rapports incestueux avec sa mère et sa sœur, émou comme lui  .


d) Mais il suffit d'un coup d'œil un peu attentif pour se rendre compte que l'exogamie qui fait partie du système totémique a d'autres conséquences et poursuit d'autres buts que la simple prohibition de l'inceste avec la mère et la sœur. Elle défend à l'homme l'union sexuelle avec n'importe quelle autre femme de son groupe, c'est-à-dire avec un certain nombre de femmes auxquelles ne le rattache aucun lien du sang, mais qui sont cependant considérées comme étant ses consanguines. La justification psychologique de cette formidable restriction, qui dépasse tout ce qui peut lui être comparé chez les peuples civilisés, n'est pas évidente au premier abord. On croit seulement comprendre que dans cette prohibition le rôle du totem (animal), en tant qu'ancêtre, est pris très au sérieux. Tous ceux qui descendent du même totem sont consanguins, forment une famille, au sein de laquelle les degrés de parenté, même les plus éloignés, sont considérés comme un empêchement absolu à l'union sexuelle.



C'est ainsi que ces sauvages semblent obsédés par une crainte excessivement prononcée de l'inceste et possèdent une très grande sensibilité pour les rapports incestueux, crainte et possibilité liées à une particularité que nous comprenons mal et qui fait que la parenté du sang est remplacée par la parenté totémique. Il ne faut cependant pas exagérer cette opposition entre les deux genres de parenté et l'on doit tenir bien présent à l'esprit le fait que dans les prohibitions totémiques l'inceste réel ne constitue qu'un cas spécial.

Comment la famille réelle a-t-elle été remplacée par le groupe totémique? C'est là une énigme dont nous n'aurons peut-être la solution que lorsque nous aurons bien compris la nature du totem. On pourrait certes supposer que la substitution du lien totémique au lien de famille était la seule base possible de la prohibition de l'inceste, puisqu'en accordant à l'individu une certaine liberté sexuelle, dépassant les limites des rapports conjugaux, on s'exposait à le voir violer les liens consanguins et ne pas s'arrêter même devant l'inceste. A cela on peut objecter que les coutumes des Australiens impliquent des conditions sociales et des circonstances solennelles dans lesquelles le droit exclusif d'un homme sur une femme, considérée comme son épouse légitime, est méconnu.



Le langage de ces tribus australiennes   présente une particularité qui est certainement en rapport avec ce fait. Les désignations de parenté notamment dont elles se servent se rapportent aux relations, non entre deux individus, niais entre un individu et un groupe; d'après l'expression de M. L. H. Morgan, ces désignations forment un système « classificateur ». Ceci signifie qu'un homme appelle père non seulement celui qui l'a engendré, mais aussi tout homme qui, d'après les coutumes de la tribu, aurait pu épouser sa mère et devenir son père; il appelle mère toute femme qui, sans enfreindre les coutumes de la tribu, aurait pu devenir réellement sa mère; il appelle frères et sœurs non seulement les enfants de ses véritables parents, mais aussi les enfants de toutes les autres personnes qui auraient pu être ses parents, etc. Les noms de parenté que deux Australiens s'accordent réciproquement ne désignent donc pas nécessairement une parenté de sang, comme c'est le cas dans notre langage à nous; ils désignent moins des rapports physiques que des rapports sociaux. Nous trouvons quelque chose qui se rapproche de ce système classificateur dans nos nursery où les enfants saluent comme des « oncles » et des « tantes » tous les amis et toutes les amies de leurs parents, ou bien encore nous employons les mêmes désignations dans un sens figuré, lorsque nous parlons de « frères en Apollon », de « sœurs en Christ ».

Brooke Adams

  • Invité
"Plouet Fraci" « Réponse #332 le: novembre 29, 2007, 12:43:15 pm »
Citation de: "cloporte atomisé"
J'ai lu Freud et pour moi Freud est un con.
Je ne le lis plus, je préfére les philosophes grecs.


J'oscille entre la fumisterie et le plaisir de le lire..

Après, les histoires papa-maman, on peut passer outre j'en conviens.

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 11420
"Plouet Fraci" « Réponse #333 le: novembre 29, 2007, 12:53:08 pm »
tout ça signifie que si vendredi veut s' accoupler avec alain deshodt il faudra d' abbord qu' il s' exile sur le forum de doctissimo  smiley18
http://protopronx.free.fr
We work from hand to hand, from country to town,
From city to state, from world to world; nigga
From universe to universe

riz

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 10231
"Plouet Fraci" « Réponse #334 le: novembre 29, 2007, 13:04:07 pm »
Je lis "Trésors touristiques de France" du readers digest
J'en suis aux Pyréenées orientales et les chateaux cathares, pas mal de suspens et un style bien fluidasse !

Brooke Adams

  • Invité
"Plouet Fraci" « Réponse #335 le: novembre 29, 2007, 13:51:30 pm »
Citation de: "Riz_Au_Lait"
Je lis "Trésors touristiques de France" du readers digest
J'en suis aux Pyréenées orientales et les chateaux cathares, pas mal de suspens et un style bien fluidasse !


il vient d'Emmaüs?

riz

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 10231
"Plouet Fraci" « Réponse #336 le: novembre 29, 2007, 22:46:10 pm »
Non mon papy souffre d'une refourguite aïgue
"tiens gamin c'est vachement bien !" :cowboy:

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4615
"Plouet Fraci" « Réponse #337 le: novembre 29, 2007, 23:50:24 pm »
Citation de: "JeRe"
moi je me suis relu bel ami de maupassant et je trouve que c'est un bon livre.
c'est marrant ces ballades dans paris de l'epoque.j'arrive pas a m'imaginer.


j'l'avais bien kiffé, celui-là...
Il en est question dans un bouquin qui s'appelle " la perversion dans l'art et la littérature"... ( au chapitre perversion et séduction)que j'ai commencé à feuilleter récemment.

Alain Deschodt

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 10351
une communauté indienne « Réponse #338 le: décembre 05, 2007, 15:42:34 pm »
Möebius et Jodorowsky : La folle du Sacré-Coeur (1994), une nullité qui se veut drôle, on est à mille lieux de l'Incal et plus proche de Martin Veyron smiley12

En France, les chômeurs exploitent les patrons

Alain Deschodt

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 10351
Olivier Messaien nu « Réponse #339 le: décembre 07, 2007, 21:24:48 pm »
Patrizio Evangelisti & Marco Bianchini : Fourmi blanche (2005/06)
Bonne surprise que cette bd italienne que je ne donnais pas gagnante. De la SF de très bonne qualité, un régal graphique et un scénar qui tient la route (du moins sur les deux premiers volumes que j'ai lus).  smiley14

En France, les chômeurs exploitent les patrons

Hammerbones

  • Plutonium Saucisse
  • *
  • Messages: 44
"Plouet Fraci" « Réponse #340 le: décembre 07, 2007, 23:03:57 pm »
J'attends de recevoir la suite de Dorohedoro.

J'ai acheté le premier tome, attiré par le style "charbonneux" qui me fait penser aux meilleurs dessinateurs italiens des années 70.
L'histoire a une qualité d'étrangeté d'une tonalité très particulière, c'est moins spectaculaire que Tsutomu Nihei mais ça faisait un moment que je n'avais pas vu quelque chose d'aussi tordu.

mysh3l

  • Vomistrouzte Bouleturg
  • *
  • Messages: 5134
Re: une communauté indienne « Réponse #341 le: décembre 08, 2007, 12:22:06 pm »
Citation de: "Alain Deschodt"
une nullité qui se veut drôle, on est à mille lieux de l'Incal et plus proche de Martine à Veyron


alain t'as fini de jouer avec le générateur de martine

Ludmila de Hazebrouck

  • CromCruach Spagetooz
  • *
  • Messages: 3359
Re: une communauté indienne « Réponse #342 le: décembre 08, 2007, 12:54:21 pm »
Citation de: "Alain Deschodt"
Möebius et Jodorowsky : La folle du Sacré-Coeur (1994), une nullité qui se veut drôle, on est à mille lieux de l'Incal et plus proche de Martin Veyron smiley12



ah oué, +1 pour moi, je suis sans doute la personne fan #1 de Moebius sur ce forum (j'ai des autographes, planches, etc) mais je dois admettre que cette collab avec Jodorowki est l'un de ses gros flops dans sa carrière brillantissime  smiley11

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 11420
"Plouet Fraci" « Réponse #343 le: décembre 12, 2007, 17:27:01 pm »


Une histoire vielle comme la pluie est le troisième ouvrage de Saneh Sangsuk après l'ombre blanche et Venin. C'est un récit intense qui nous plonge dans un petit village Thaï, perdu au milieu de la jungle et des animaux sauvages.

un extrait : http://www.thaifiction.com/french/karaket.htm
http://protopronx.free.fr
We work from hand to hand, from country to town,
From city to state, from world to world; nigga
From universe to universe

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4615
"Plouet Fraci" « Réponse #344 le: décembre 13, 2007, 01:00:27 am »


Citer
Oliver SACKS décrit dans ce livre les affections les plus bizarres, celles qui atteignent un homme non seulement dans son corps, mais dans sa personnalité la plus intime et dans l'image qu'il a de lui-même.
Il nous fait pénétrer dans un royaume fantastique, peuplé de créatures étranges : un marin qui, ayant perdu le sens de la continuité du temps, vit prisonnier d'un instant perpétuel ; une vieille dame qui caricature dans la rue les expressions des passants, jusqu'à les rendre grotesques et terribles ; un homme qui se prend pour un chien et renifle l'odeur du monde ; deux jumeaux arriérés mentaux, capables de calculs numériques prodigieux, qui vivent dans des paysages de chiffres ; ce musicien qui, ayant perdu la capacité de reconnaître les objets, prend pour un chapeau la tête de sa femme, et bien d'autres...
Tentatives aussi pour poser les jalons d'une médecine nouvelle, plus complète, qui, traitant le corps, ne refuserait pas de s'occuper de l'esprit, et même de l'âme...