Auteur Sujet: toy comix les arts decoratifs jusqu'au au 27 avril 2008  (Lu 2097 fois)

Plan9

  • Dagon Morvus
  • *
  • Messages: 2815
toy comix les arts decoratifs jusqu'au au 27 avril 2008 « le: janvier 21, 2008, 21:36:41 pm »
Trente quatre dessinateurs internationaux proches de la maison d’édition l’Association ont été invités à réaliser des planches ou à reconstituer leurs univers à partir d’une sélection de  jouets emblématiques de la collection. Toy Comix met plus particulièrement en valeur l’importance des jouets et des jeux dans l’univers de certains auteurs de bande dessinées, qu’ils aient eux-mêmes déjà réalisé des jouets ou figurines, ou qu’ils aient eu une approche expérimentale du jeu au sein de leur pratique d’auteur.
Cette exposition est organisée avec Jean-Christophe Menu, éditeur, co-fondateur de l’Association et de l’OuBaPo (Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle).
Toutes les bandes dessinées exposées sont des créations originales qui ont fait l’objet d’une commande et seront mêlées aux jouets de la collection.

http://www.lesartsdecoratifs.fr/


isobrown

  • Extreme Elvis
  • *
  • Messages: 701
toy comix les arts decoratifs jusqu'au au 27 avril 2008 « Réponse #1 le: janvier 22, 2008, 07:46:46 am »
j'aifait un tour a cette expo et je vous conseile d'y aller.
Il y a quelques vitrines de toute beauté (blanquet, ferraille, sardon)
et puis ca vous fera aussi voir le reste du musée (beaux meubles design du debut XXeme et interieurs de courtisanes et rupins du passé )

Plan9

  • Dagon Morvus
  • *
  • Messages: 2815
toy comix les arts decoratifs jusqu'au au 27 avril 2008 « Réponse #2 le: janvier 22, 2008, 19:36:42 pm »
Je vais essayer d'y faire un tour, il y a une belle selection de dessinateurs en effet

Alain Deschodt

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 10351
salut les costauds « Réponse #3 le: janvier 24, 2011, 19:54:56 pm »
Mauvaise nouvelle à court terme sur le front de la bédé indépendante française...  

http://www.mediapart.fr/club/edition/comic-strip/article/220111/les-salaries-de-lassociation-en-greve

Citer
Les salariés de L'Association en grève

Alors que l’on a fêté en 2010 les vingt ans de L’Association et qu’à la fin de cette même année, on dressait un bilan contrasté avec un marché en stagnation malgré une production en hausse, deux informations sont passées relativement sous silence (hormis dans les milieux et médias spécialisés et quelques rares médias généralistes) : la fermeture du Comptoir des indépendants, acteur important de la diffusion de bandes dessinées en France et la grève des salariés de L'Association



« Les diffuseurs et les distributeurs sont en effet les maillons forts de la chaîne du livre », pour reprendre les termes de Gilles Ratier dans son rapport annuel. Et force est de reconnaître, comme dans toute activité commerciale ou industrielle, que la bande dessinée ne se résume pas aux seules (même si elles sont essentielles) questions économiques, en regard de la création graphique ou littéraire pure. Ainsi, tandis que les éditeurs les plus en vue possèdent parfois leur propre structure de distribution (afin de réduire les coûts et d’accroître leur rentabilité), de petites et moyennes maisons d’édition ont parfois recours à des partenariats. Voire constituent des structures indépendantes tout entières vouées à la diffusion de leur production.

Réalités économiques

Tel était le cas du Comptoir des Indépendants. « Etait », car celui-ci a fermé ses portes le 31 décembre dernier, la collectivité des associés ayant décidé, aux termes d’une délibération en date du 6 décembre 2010, la dissolution anticipée de la société et de sa mise en liquidation amiable sous le régime conventionnel, en conformité avec les dispositions statutaires et les articles L.237-1 à L.237-13 du Code de Commerce pour cause de cessation d’activité.



Fondé en 1999 par un groupement d’éditeurs indépendants, le Comptoir des Indépendants avait été rejoint en 2008 par trente éditeurs de livres d’art, faisant de cette structure le premier diffuseur dédié aux éditeurs de création dans le domaine de l’image. Avec 80 éditeurs de bandes dessinées, d’illustrations et de littérature jeunesse, le Comptoir des Indépendants était devenu un acteur majeur à destination des librairies indépendantes, souhaitant développer un catalogue alliant qualité, créativité et innovation. Loin des canaux traditionnels « grands publics » et des formats classiques (il avait été un des premiers diffuseurs de romans graphiques en France), le Comptoir défendait passionnément la petite édition, avec un catalogue qualitativement riche et pertinent.



Avec la fermeture du Comptoir se pose pour certains la question inévitable de la survie dans un tel contexte : comment continuer à se voir distribuer et à quel coût ? Dès le 1er janvier 2011, Atrabile, Çà et Là, Rackham, Les Rêveurs, Diantre !, La Cinquième Couche, Alain Beaulet, les Editions de la Gouttière, L’Employé du moi, Frémok, Groinge, IMHO, Les requins Marteaux Editions, Michel Lagarde, Tanibis (entre autres) doivent faire face à ces questions. Certains ont déjà retrouvé un diffuseur en la personne du repreneur officiel (Belles Lettres Diffusions, déjà présent en 2010). Mais se pose également la question de l’avenir des éditeurs alternatifs, en tête desquels L’Association, un des membres historique du Comptoir.

Symptômes, effets, ou début d'une crise dans la bande dessinée ?

L’Association peut s’enorgueillir aujourd’hui d’avoir su redynamiser le paysage de la bande dessinée en jouant son rôle de découvreur de talents. C’est depuis vingt ans un vivier, un creuset de signatures qui comptent (et compteront) : Nine Antico, Christophe Blain, Blutch, Matthieu Bonhomme, Anne Baraou, Riad Sattouf, Thiriet, Frédérik Peeters, Mathieu Sapin, Lewis Trondheim, Joann Sfar, David B. et Marjane Satrapi pour ne citer qu’eux. Pour autant, il semble que les contraintes économiques prennent purement et simplement le pas sur la seule création.



Contrainte de « réduire la voilure », le spectre de la crise plane sur L’Association : la suppression de trois ou quatre postes (sur sept actuellement) a déjà été annoncée et depuis le 10 janvier 2011, les salariés de l’Association sont en grève. Manière pour eux de s’élever contre cette décision et d’affirmer (dans un communiqué et une pétition de soutien lancée par Les Requins Marteaux Editions) que « L’Association n’est pas une structure moribonde » et que « si elle souffre, c’est moins de connaître une accalmie commerciale que de s’être éloignée des principes fondateurs qui lui ont apporté succès et longévité ».



Il est vrai que malgré ses vingt années d’existence et un catalogue touchant au sublime, L’Association a connu ces dernières années plusieurs revers (économiques et éditoriaux) directement liés à la baisse des ventes de livres, au départ de certains de ses membres fondateurs et (peut-être) aux mutations technologiques. 2011 s’annonce plus que difficile.
Autant de raisons qui font qu’il peut être légitime de s’inquiéter, que ce soit du côté des éditeurs indépendants avec la disparition d’un canal de diffusion emblématique d’une certaine idée de la bande dessinée et de sa distribution auprès d’autres points de ventes que les « grandes surfaces culturelles » ; du côté des dessinateurs et scénaristes (avec en toile de fond les âpres négociations sur les droits d’auteur) ; ou du côté des majors de l’édition qui ont eux-mêmes paradoxalement réduit le nombre de tirages tout en publiant davantage (beaucoup de nouveaux auteurs et d’œuvres anciennes ont été publiés pour la première fois en 2010 mais dans des quantités moindres). Sans oublier le lecteur au passage : comment envisager sans frémir la disparition de L'Association, acteur incontournable qui a contribué à donner ses lettres de noblesse au neuvième art ?
A quelques jours de l’ouverture du Festival International de la bande dessinée, le marché de la BD va-t-il devoir faire face à une crise d’un nouveau genre ? Une crise purement économique liée aux ventes (comme l’affirment les défenseurs de L’Association), au prix du livre et à ses moyens de diffusion. Ou s’agit-il « simplement » d’une mutation attendue depuis longtemps et inévitable ? Et si oui, quelle en est l’origine ? Des habitudes des lecteurs, des consommateurs de bande dessinée, des modèles économiques en place ? Alors que la production est riche et les innovations plus nombreuses chaque année.



On a longtemps enfermé la bande dessinée dans une image d’art éternellement adolescent, parlant pudiquement à chaque fois de crise de croissance : la crise de la diffusion annoncerait-elle d’autres difficultés ? Il serait permis de le croire. Les ventes stagnant, l’émergence des nouveaux supports, la volonté (louable) d’indépendance affichée par certains auteurs face à leurs éditeurs en diffusant ou en pré-publiant leurs œuvres sur internet, les difficultés économiques d’éditeurs ont tendance à faire craindre le pire pour ce secteur si dynamique, si qualitativement riche, si foisonnant et ouvert sur le monde et les autres arts.


Dominique Bry



————————————————————————————————————–
Déclaration du comité de soutien aux salariés de l’Association en grève
————————————————————————————————————–
 Les salariés de L’Association sont en grève depuis le 10 janvier 2011 pour protester contre les menaces de licenciements qui pèsent sur eux.

Le motif invoqué pour justifier ces licenciements serait que L’Association irait mal, qu’elle subirait de plein fouet une crise globale dont les médias se sont largement faits l’écho.

Pourtant, outre le fait que le secteur de l’édition est l’un de ceux à avoir le moins souffert en 2009 et 2010, la seule observation permet de relativiser cette mauvaise santé déclarée.

Certes, les quatre dernières années ont été moins flamboyantes pour une structure qui a connu par le passé des succès réguliers et nombreux. Mais L’Association est solidement assise sur des ventes de catalogue dont rêveraient bien des éditeurs et les succès ne l’ont pas désertée comme le montrent « La vie secrète des jeunes 2″ de Riad Sattouf ou « Coney Island Baby » de Nine Antico, pour ne citer que deux livres parus en 2010.

Peu importe les raisons qui poussent les personnes administrant la structure à communiquer comme elles ont choisi de le faire. Pour nous, qui aimons L’Association et souhaitons qu’elle poursuive l’action entamée il y a vingt ans, il est important de le dire clairement: L’Association n’est pas une structure moribonde. Et si elle souffre, c’est moins de connaître une accalmie commerciale que de s’être éloignée des principes fondateurs qui lui ont apporté succès et longévité.

L’Association a puisé son énergie, sa force et son originalité dans le fait qu’elle était une aventure collective et démocratique. Nous en avons la conviction, c’est en puisant à cette source que L’Association retrouvera sa pleine vigueur et évitera de connaître des conflits stériles comme celui qui l’agite aujourd’hui.

Nous, auteurs, amis, confrères, compagnons historiques ou co-fondateurs de L’Association, tenons à apporter notre soutien aux salariés en grève, à leurs revendications légitimes et à leurs propositions responsables. Ce qui est aussi la meilleure façon de redire notre attachement à l’idéal artistique et collectif d’une structure qui, par son existence, a beaucoup apporté à la bande dessinée.

Longue vie à L’Association.


————————————————————————————————————–
Premiers signataires : David BEAUCHARD (auteur et co-fondateur), Charles BERBERIAN (auteur), BLUTCH (auteur), Christophe BRUNELLA (journaliste), Jean-Louis CAPRON (auteur), les éditions CORNÉLIUS, DEBEURME Ludovic (auteur), Christian DRUESNE (librairie Super Héros), Guillaume DUMORA (librairie Le Monte-En-L’air), les éditions du FRÉMOK, Joseph JACQUET (éditeur), Cindy CENOBYTE (proxénète, fils spirituel de Francis le Belge)Patrice KILLOFFER (auteur et co-fondateur), Grégory MARDON (auteur), Hugues MICOL (auteur), NINE Antico (auteur), Philippe OUVRARD (librairie le flâneur des deux rives), les éditions des REQUINS MARTEAUX, Lewis TRONDHEIM (auteur et co-fondateur), etc.

En France, les chômeurs exploitent les patrons

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 11420
Re: salut les costauds « Réponse #4 le: janvier 25, 2011, 11:40:43 am »
Citation de: "Alain Deschodt"
Mauvaise nouvelle à court terme sur le front de la bédé indépendante française...  

http://www.mediapart.fr/club/edition/comic-strip/article/220111/les-salaries-de-lassociation-en-greve

Citer
Les salariés de L'Association en grève

Alors que l’on a fêté en 2010 les vingt ans de L’Association et qu’à la fin de cette même année, on dressait un bilan contrasté avec un marché en stagnation malgré une production en hausse, deux informations sont passées relativement sous silence (hormis dans les milieux et médias spécialisés et quelques rares médias généralistes) : la fermeture du Comptoir des indépendants, acteur important de la diffusion de bandes dessinées en France et la grève des salariés de L'Association



« Les diffuseurs et les distributeurs sont en effet les maillons forts de la chaîne du livre », pour reprendre les termes de Gilles Ratier dans son rapport annuel. Et force est de reconnaître, comme dans toute activité commerciale ou industrielle, que la bande dessinée ne se résume pas aux seules (même si elles sont essentielles) questions économiques, en regard de la création graphique ou littéraire pure. Ainsi, tandis que les éditeurs les plus en vue possèdent parfois leur propre structure de distribution (afin de réduire les coûts et d’accroître leur rentabilité), de petites et moyennes maisons d’édition ont parfois recours à des partenariats. Voire constituent des structures indépendantes tout entières vouées à la diffusion de leur production.

Réalités économiques

Tel était le cas du Comptoir des Indépendants. « Etait », car celui-ci a fermé ses portes le 31 décembre dernier, la collectivité des associés ayant décidé, aux termes d’une délibération en date du 6 décembre 2010, la dissolution anticipée de la société et de sa mise en liquidation amiable sous le régime conventionnel, en conformité avec les dispositions statutaires et les articles L.237-1 à L.237-13 du Code de Commerce pour cause de cessation d’activité.



Fondé en 1999 par un groupement d’éditeurs indépendants, le Comptoir des Indépendants avait été rejoint en 2008 par trente éditeurs de livres d’art, faisant de cette structure le premier diffuseur dédié aux éditeurs de création dans le domaine de l’image. Avec 80 éditeurs de bandes dessinées, d’illustrations et de littérature jeunesse, le Comptoir des Indépendants était devenu un acteur majeur à destination des librairies indépendantes, souhaitant développer un catalogue alliant qualité, créativité et innovation. Loin des canaux traditionnels « grands publics » et des formats classiques (il avait été un des premiers diffuseurs de romans graphiques en France), le Comptoir défendait passionnément la petite édition, avec un catalogue qualitativement riche et pertinent.



Avec la fermeture du Comptoir se pose pour certains la question inévitable de la survie dans un tel contexte : comment continuer à se voir distribuer et à quel coût ? Dès le 1er janvier 2011, Atrabile, Çà et Là, Rackham, Les Rêveurs, Diantre !, La Cinquième Couche, Alain Beaulet, les Editions de la Gouttière, L’Employé du moi, Frémok, Groinge, IMHO, Les requins Marteaux Editions, Michel Lagarde, Tanibis (entre autres) doivent faire face à ces questions. Certains ont déjà retrouvé un diffuseur en la personne du repreneur officiel (Belles Lettres Diffusions, déjà présent en 2010). Mais se pose également la question de l’avenir des éditeurs alternatifs, en tête desquels L’Association, un des membres historique du Comptoir.

Symptômes, effets, ou début d'une crise dans la bande dessinée ?

L’Association peut s’enorgueillir aujourd’hui d’avoir su redynamiser le paysage de la bande dessinée en jouant son rôle de découvreur de talents. C’est depuis vingt ans un vivier, un creuset de signatures qui comptent (et compteront) : Nine Antico, Christophe Blain, Blutch, Matthieu Bonhomme, Anne Baraou, Riad Sattouf, Thiriet, Frédérik Peeters, Mathieu Sapin, Lewis Trondheim, Joann Sfar, David B. et Marjane Satrapi pour ne citer qu’eux. Pour autant, il semble que les contraintes économiques prennent purement et simplement le pas sur la seule création.



Contrainte de « réduire la voilure », le spectre de la crise plane sur L’Association : la suppression de trois ou quatre postes (sur sept actuellement) a déjà été annoncée et depuis le 10 janvier 2011, les salariés de l’Association sont en grève. Manière pour eux de s’élever contre cette décision et d’affirmer (dans un communiqué et une pétition de soutien lancée par Les Requins Marteaux Editions) que « L’Association n’est pas une structure moribonde » et que « si elle souffre, c’est moins de connaître une accalmie commerciale que de s’être éloignée des principes fondateurs qui lui ont apporté succès et longévité ».



Il est vrai que malgré ses vingt années d’existence et un catalogue touchant au sublime, L’Association a connu ces dernières années plusieurs revers (économiques et éditoriaux) directement liés à la baisse des ventes de livres, au départ de certains de ses membres fondateurs et (peut-être) aux mutations technologiques. 2011 s’annonce plus que difficile.
Autant de raisons qui font qu’il peut être légitime de s’inquiéter, que ce soit du côté des éditeurs indépendants avec la disparition d’un canal de diffusion emblématique d’une certaine idée de la bande dessinée et de sa distribution auprès d’autres points de ventes que les « grandes surfaces culturelles » ; du côté des dessinateurs et scénaristes (avec en toile de fond les âpres négociations sur les droits d’auteur) ; ou du côté des majors de l’édition qui ont eux-mêmes paradoxalement réduit le nombre de tirages tout en publiant davantage (beaucoup de nouveaux auteurs et d’œuvres anciennes ont été publiés pour la première fois en 2010 mais dans des quantités moindres). Sans oublier le lecteur au passage : comment envisager sans frémir la disparition de L'Association, acteur incontournable qui a contribué à donner ses lettres de noblesse au neuvième art ?
A quelques jours de l’ouverture du Festival International de la bande dessinée, le marché de la BD va-t-il devoir faire face à une crise d’un nouveau genre ? Une crise purement économique liée aux ventes (comme l’affirment les défenseurs de L’Association), au prix du livre et à ses moyens de diffusion. Ou s’agit-il « simplement » d’une mutation attendue depuis longtemps et inévitable ? Et si oui, quelle en est l’origine ? Des habitudes des lecteurs, des consommateurs de bande dessinée, des modèles économiques en place ? Alors que la production est riche et les innovations plus nombreuses chaque année.



On a longtemps enfermé la bande dessinée dans une image d’art éternellement adolescent, parlant pudiquement à chaque fois de crise de croissance : la crise de la diffusion annoncerait-elle d’autres difficultés ? Il serait permis de le croire. Les ventes stagnant, l’émergence des nouveaux supports, la volonté (louable) d’indépendance affichée par certains auteurs face à leurs éditeurs en diffusant ou en pré-publiant leurs œuvres sur internet, les difficultés économiques d’éditeurs ont tendance à faire craindre le pire pour ce secteur si dynamique, si qualitativement riche, si foisonnant et ouvert sur le monde et les autres arts.


Dominique Bry



————————————————————————————————————–
Déclaration du comité de soutien aux salariés de l’Association en grève
————————————————————————————————————–
 Les salariés de L’Association sont en grève depuis le 10 janvier 2011 pour protester contre les menaces de licenciements qui pèsent sur eux.

Le motif invoqué pour justifier ces licenciements serait que L’Association irait mal, qu’elle subirait de plein fouet une crise globale dont les médias se sont largement faits l’écho.

Pourtant, outre le fait que le secteur de l’édition est l’un de ceux à avoir le moins souffert en 2009 et 2010, la seule observation permet de relativiser cette mauvaise santé déclarée.

Certes, les quatre dernières années ont été moins flamboyantes pour une structure qui a connu par le passé des succès réguliers et nombreux. Mais L’Association est solidement assise sur des ventes de catalogue dont rêveraient bien des éditeurs et les succès ne l’ont pas désertée comme le montrent « La vie secrète des jeunes 2″ de Riad Sattouf ou « Coney Island Baby » de Nine Antico, pour ne citer que deux livres parus en 2010.

Peu importe les raisons qui poussent les personnes administrant la structure à communiquer comme elles ont choisi de le faire. Pour nous, qui aimons L’Association et souhaitons qu’elle poursuive l’action entamée il y a vingt ans, il est important de le dire clairement: L’Association n’est pas une structure moribonde. Et si elle souffre, c’est moins de connaître une accalmie commerciale que de s’être éloignée des principes fondateurs qui lui ont apporté succès et longévité.

L’Association a puisé son énergie, sa force et son originalité dans le fait qu’elle était une aventure collective et démocratique. Nous en avons la conviction, c’est en puisant à cette source que L’Association retrouvera sa pleine vigueur et évitera de connaître des conflits stériles comme celui qui l’agite aujourd’hui.

Nous, auteurs, amis, confrères, compagnons historiques ou co-fondateurs de L’Association, tenons à apporter notre soutien aux salariés en grève, à leurs revendications légitimes et à leurs propositions responsables. Ce qui est aussi la meilleure façon de redire notre attachement à l’idéal artistique et collectif d’une structure qui, par son existence, a beaucoup apporté à la bande dessinée.

Longue vie à L’Association.


————————————————————————————————————–
Premiers signataires : David BEAUCHARD (auteur et co-fondateur), Charles BERBERIAN (auteur), BLUTCH (auteur), Christophe BRUNELLA (journaliste), Jean-Louis CAPRON (auteur), les éditions CORNÉLIUS, DEBEURME Ludovic (auteur), Christian DRUESNE (librairie Super Héros), Guillaume DUMORA (librairie Le Monte-En-L’air), les éditions du FRÉMOK, Joseph JACQUET (éditeur), Alain DUSCHODT (véliplanchiste)Patrice KILLOFFER (auteur et co-fondateur), Grégory MARDON (auteur), Hugues MICOL (auteur), NINE Antico (auteur), Philippe OUVRARD (librairie le flâneur des deux rives), les éditions des REQUINS MARTEAUX, Lewis TRONDHEIM (auteur et co-fondateur), etc.



 :smiley42:  smiley20  :smiley47:
http://protopronx.free.fr
We work from hand to hand, from country to town,
From city to state, from world to world; nigga
From universe to universe

Ludmila de Hazebrouck

  • CromCruach Spagetooz
  • *
  • Messages: 3359
toy comix les arts decoratifs jusqu'au au 27 avril 2008 « Réponse #5 le: janvier 25, 2011, 11:48:14 am »
smiley13  smiley13  smiley13  smiley13  smiley13  smiley13  smiley13

>>>>la premiere femme me fait penser à sqaw lee   smiley8

Plan9

  • Dagon Morvus
  • *
  • Messages: 2815
toy comix les arts decoratifs jusqu'au au 27 avril 2008 « Réponse #6 le: janvier 25, 2011, 19:01:06 pm »
:smiley28:  :smiley28:

PS : la deuxieme version est beaucoup mieux illustré que la premiere avec la grosse en bleu