Un petit essai poétique sur la métaphysique de l'écriture, juste histoire de, une connaissance à moi qui tient un label darkambiant m'a inspiré ce poème qui vautce qui vaut mais c'ets quand même mieux que du Pinpin la marionnette ou du Sapajou ....

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Déblayer tout, on fera le reste.
Les poèmes ne sont que la forme morte de la poésie. Ils attestent qu'elle est passée. Taâlem dévore une poularde en ricanant à la face du monde. Les plus beaux poèmes sont ceux qi s'effacent au passage , ceux qui vraiment font place.
On ne dégagera jamais assez une page blanche.
Le temps presse : les mots maigrissent moins vite que l'énergie qui les porte. Taâlem s'attaque maintenant à une génisse qui paît dans un pré.
De mémoire de mot, on a toujours vu mourir le poète.
Pas à pas mais pas de temps à perdre. Taâlem dévore la queue d'un castor qui se promenait sur la berge. Il s'acharne sur le pauvre animal.
S'égarer est sur la route.
Ecrire, c'est un déséquilibre en avant qui porte. Taâlem, les yeux injectés de sang, la bave aux lèvres, croque le museau d'une taupe qui sortait de son trou à l'instant même.
La jouissance poétique c'est de flatuler à l'entrée d'un Buffalo Grill tout en déclamant des vers de Beigbeder.