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Syd

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #150 le: décembre 08, 2016, 23:01:56 pm »
Nouveau !

DJ Leekid « Tempus fugit » - Bruits de Fond, Dig it! 14 (2016)

La vie ne vous a pas épargnés. Vous vous sentez croulant sous le poids des années, rincés par le flot des déconvenues, recroquevillés à force de ne plus rêver... Besoin d’apaisement pour ne pas sombrer.

Cette sérénité, le nouveau mix concocté par Leekid pour la collection Dig it ! peut vous aider à la retrouver. « Tempus fugit », pour mieux accepter l’inéluctable. Délaisser ses démons. Laisser couler pour de bon.

On quitte ainsi l’ambiance lourde de « Canicule » pour ne conserver que les formes sonores rebondies, les rythmiques ovales gravées au creux d’un sillon vagabond. Leekid, comme toujours excelle par sa technique effacée, au service de son parcours vinylique si singulier. C’est en confiance que vous vous laisserez alors véhiculer au gré d’une sélection aussi captivante qu’énigmatique, émergeant d’abord des limbes et s’élevant progressivement en nuage de poussière électronique. Ces volutes se mettront à twister et bleeper sous l’effet des premières pulsations, se muant en une horlogerie minutieuse, puis en une mécanique grassement huilée. Vous laisserez imperceptiblement glisser sur les rails du groove, portés par un confortable tapis de basses fréquences. D’éclats en réverbérations, de tintements en stridences, le spectre se fera irradiant, les couleurs saturant les tympans. Tout en déhanchements et serpentements, «  Tempus fugit » finira par vous faire tournoyer dans un champ d’astres scintillants, constellation sonore qu’aucune carte ne risque un jour de mentionner.

Machine à réchauffer les cœurs endoloris et les âmes en berne, ce nouvel ouvrage s’écoutera donc encore et encore pour faire passer le temps. Vraiment. Et pour vous dire que pourquoi pas, demain peut advenir. Sereinement.



Plus d'info et lien vers le téléchargement libre :
http://www.bruitsdefond.org/index.php/dig-it/341-dig-it-14-dj-leekid-l-tempus-fugit-r-2016




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Syd

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #151 le: décembre 22, 2016, 21:37:54 pm »
MAINTENANT DISPONIBLE EN STREAMING !

S.Y.D « Morsure » (Bruits de Fond 07.2 - 2005)


Tracklisting :
Passengers of shit : « End (by Krishna + Rizili) » (System Corrupt 004)
Solypsis : « Charming pervert » (V/Vm – Offal LP13)
Repeater : « Poor health, bad constitution » (Damage 12.005)
Ove Naxx : « Warte » (Soot 006)
I:GOR : « Happy mechanical unit » (Low Res 015)
D’Kat : « Pig adrenaline » (Peace Off / Hurry Up Limited 08)
Bogdan Raczynski : « I will eat your chlidren too ! – track B1 » (Rephlex cat 131 E.P.)
BeeSnares : « Bee in bunnyhead » (Death$ucker 4.0)
Le Klub Des Loosers : « Poussière d’enfants (instru) » (Record Makers 09)
Techno Animal ft. Roger Robinson : « Dead man’s curse » (Matador)
SU8M3RG3D : « 110 » (Ohm Resistance / Collision Substance 5KΩ)
I:GOR : « It’s so empty (remixed by Noize Creator) » (Strike 34)
ADCSomatic : « Sincromath » (Praxis 41)
Neuroviolence : « Surfing on a sea of blood » (Zero Tolerance 001)
Hellfish & Producer : « Theme from fuck daddy » (Deathchant 38)
Aphasia : « Hiatus » (Bloc46 LP02 / Uwe)
Les Trolls : « Casseur de dancefloor – track A1 » (Pape 01)
Doormouse : « Skelechairs (Venetian Snares remix) » (Addict 15)
Iowotflaichi : « One is the lonliest number (Rude-Ass Tinker remix) » (Surburban Trash Industries 08.7)
Al Corrupt : « Stop 40 » (System Corrupt 001)
Kid Spatula : « Hard love » (Planet Mu ziq 009)
Doormouse : « Phenomenon » (Distort 9)
Duran Duran Duran : « Purple passion » (Cock Rock Disco / VRock 001)
Repeater : « Collision repair specialist » (Damage 12.005)
The DJ Producer : « B-Boy brutality (UK reprobate beats this) » (Deathchant 026)
Tocsin & Amok : « Never spank » (Bastard Loud 18)
Venetian Snares : « Where’s Bill » (Core Dump 007.1)
Venetian Snares & Speedranch : « Unborn baby » (Planet Mu ziq 028)
Fraughman : « Onslaught » (System Corrupt 002)
Deadly Buda : « This style is terrific » (Praxis 23)
Sickboy : « Worst trade central » (Audiobot 004 + Robo 003)
The Flashbulb : « Stinger » (Bohnerwachs Tontraeger 03)
Otto Von Schirach : « Goat sperm » (Schematic 053 + Addict 26)
Hrvatski : « 2nd zero fidelity mandible investigation » (Planet Mu ziq 026)
Richard Devine : « Anthracite T. vari » (Schematic 012)


Syd

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #152 le: décembre 10, 2017, 21:37:13 pm »
Nouveau !

Atone « Prayers » - Bruits de Fond, Dig it! 15 (2017)

Il est des rencontres tardives mais évidentes. Comme nous, Atone est accroc aux platines depuis trop longtemps pour que vous vous souveniez de ses premiers tours de sillon.

Éclairé par le strombo, porté par les infrabasses, il arpente inlassablement les dancefloors bruxellois jusqu’à en devenir un acteur de premier plan. C’est ainsi qu’au sein du Paradigm Collective, il a accueilli durant ces deux dernières années ceux qui nous émeuvent autant qu’ils nous font danser jusqu’à l’épuisement, d’Umwelt à Minimum Syndicat. Désormais tourné vers un nouveau projet, Deviate, dont la première soirée est programmée début 2018 au Recyclart, Atone poursuit son travail de mise en lumière de cette passionnante scène électronique qui revisite avec intensité les canons Rave, EBM et techno d’il y a deux à trois décennies.

Atone nous présente « Prayers », qui dévoile sa face sans doute la plus introspective. Serpentant en dessous des cadences communément admises sur la piste, son mix nous porte pourtant vers une forme de transe industrielle, dans laquelle fracas et groove ne font qu’un. Une étourdissante leçon de metal dance, dégageant de puissantes effluves tout droit issues de la culture dark, avec nappes en forme de linceuls, chœurs fantomatiques, atmosphères étouffées, rumeurs lancinantes. Ecoute après écoute, les obscurs psaumes d’Atone n’en finissent pas de nous ébranler. Alors, dans le noir, laissons-le-nous guider.



Plus d'info et lien vers le téléchargement libre :
http://www.bruitsdefond.org/index.php/dig-it/353-dig-it-15-atone-l-prayers-r-2017




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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #153 le: janvier 18, 2018, 21:43:14 pm »
Back on digital !

Cyanide / Iso Brown - Split E.P. - Bruits de Fond 10 (2007)

2007. Plus de dix ans, donc. Il nous en avait alors fallu du temps pour murir l’idée d’une parution vinylique. Drôle de timing d’ailleurs, alors que tout l’univers indé tel qu’on le connaissait – labels, usines de pressage, disquaires – partait à la dérive, balayé par l’inexorable vague numérique. Lents à la détente, pas visionnaires pour un sou, mais passionnés, prêts à n’y rien gagner surtout. Fidèles à l’image des « Bedroom labels » – pour reprendre la dédaigneuse expression de cet arriviste d’Alec Empire – dont La Manufacture des Bruits de Fond se revendique évidemment. Une industrie artisanale qui s’assume et qui s’en fout. Cet art de la loose, nous l’avions finalement dès nos premiers choix éditoriaux avec le fanzine L’Ultime Atome et il ne nous a jamais quittés depuis. Par exemple, aussitôt ce disque publié, les deux protagonistes figurant sur cette première plaque cessaient de se produire en live et de produire tout court…
Des déconvenues, oui, nous en avons connu. Mais deux disques, au moins, seront pourtant réalisés en 2018 avec nos financements. Comme quoi la poisse, les fiascos économiques et le manque de temps ne nous ont pas tant affaiblis, seulement obligés à nous organiser différemment, dans des logiques de coopération. Avec de belles rencontres à la clé.
En attendant – ou pas – la suite et nos nouveaux projets, voici enfin le Bruits de Fond 10 en format digital, avec son d’époque (dix ans valent-ils le coup de remasteriser, sérieusement ?). En prime, nous avons retrouvé quelques copies égarées qui vous sont proposées à prix très modiques. Ce ne sont pas les meilleurs disques qui coûtent le plus cher. Quant au contenu, voici ce que nous en disions sur le moment, et qui nous convient toujours bien :

« En face A, ce sont quatre titres (+ une intro, « Bulle ») marquant le retour aux affaires du lorrain Cyanide, après une poignée de titres et de maxis chaque fois remarqués, pour UW – 1ère période –, Six Shooter, Hangars Liquides et le strasbourgeois Index records. Au programme, carcasses électrisées, rythmiques déraillées et mélodies sur le fil dénudé. La bande-son des soirs d'orage !

En face B, on retrouve également quatre pièces signés Iso Brown, un habitué des réseaux électroniques alsaciens (Absurde, Byte Burger, Index) comme des forums et webradios (Cannibal Caniche ou feu-Signal-Zéro, ainsi que l’ancêtre de Radio Capsule, Radio404). Résolument tourné vers la piste de danse, son electro pétarade et caracole, bondit et rugit en alignant tube sur tube, genre debout là-dedans ! Pas besoin de se faire prier, du reste. Chez Iso Brown, l'intelligence dance music, ça n'est pas qu'un concept, ça s'applique ! »

Savourez donc sans contrainte, façon « pay what you want ». Et faites-nous plaisir aussi, bien sûr, en (re)découvrant ce E.P. qu’on a tant aimé confectionner. Et qu’on joue régulièrement, comme on ressort un petit trésor. 



Plus d'info et lien vers le téléchargement libre :
http://www.bruitsdefond.org/index.php/cacophonie-mainmenu-30/28-cyanide-iso-brown-split-ep-bruits-de-fond-10-2007




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Syd

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #154 le: mai 04, 2019, 12:12:35 pm »
STILL AVAILABLE !

Le Crabe & Optimis GFN - s/t EP - Bruits de Fond 25 (2018)


A chaque époque son noiserap. Des origines afro-américaines – Schoolly-D, World Class Wreckin' Cru, Public Enemy, NWA – à l ’indus cross over – Beatnigs & Disposable Heroes Of Hiphoprisy, Meat Beat Manifesto – puis aux déclinaisons electro/core – Funkstörung d’un côté du spectre, Fever de l’autre – pour engendrer depuis une petite dizaine d’année une génération hybride à l’appétit féroce. Les mestimés Food For Animals & B L A C K I E, les surestimés Death Grips, nos préférés Clipping & Moodie Black… Les darons de Dälek, évidemment. Et puis les new brutalists, ceux dont les premières éruptions sonores en ligne, sur bande k7, plus rarement sur vinyle, provoquent un coup de sang immédiat. 

Le Crabe en fait partie. Enfin, est-ce vraiment un nouveau venu ? Un temps hurleur chez les crusty de Chiens, le garçon a baroudé de bastions punk en fiestas break, de Nancy à Nantes via Bruxelles. Et, avec Le Crabe et son alter ego malsain Cancer, il développe ses virulentes métastases depuis quinze ans et on ne compte plus ses attentats scéniques. Autant dire que cette généalogie fort incomplète en matière de beat making super sonique n’est pas du genre à le handicaper.  Pas froid au controller, le crustacé.

Parmi les rencontres qui comptent, celle du « Fresh prince of Berlin », comme aime à s’autoproclamer l’américain un temps résidant européen Optimis GFN – ou GoldHolyWater, ou encore Le Chocoprince des Ténèbres ( !) selon les occasions – a déjà donné lieu à quelques shows éclairs autant qu’épiques, dont plusieurs dates françaises au printemps et à l’automne 2018,  et surtout à un premier EP aussi bref que décisif. 4 titres sur wax, 3 bonus digitaux. Autour, une dizaine de labels & assos, porte-monnaie ouvert et poing en l’air pour porter ce nouveau brûlot sous la presse à vinyle puis dans leur distro. Dans le lot, La Manufacture des Bruits de Fond n’aura pas manqué l’appel.

Sur une face et moins d’un quart d’heure, Le Crabe & son MC jouent sur la tension, comme de juste. Des basses lourdes comme un cheval mort – écoutez et vous comprendrez – et des breaks qui fouettent. Des zébrures parcourant le sillon, craquelant le vinyle noir comme un orage grondant alentour. L’américain et son invité K-The-I??? adoptent un flow faussement détaché.  Ça n’éclatera pas cette fois.  Mais ça démange d’en découdre. On se dresse. C’est physique. C’est trop court. On rejoue la plaque. Encore. Le Crabe nous apprend la patience. Un album verra-t-il le jour ? En attendant, on plonge de nouveau le diamant dans ce puits d’électricité statistique. Avec déjà la certitude qu’une nouvelle page du noiserap est en cours d’écriture. Disponible chez nous, par-dessus-tout. Dépêchez-vous !




Plus d'info :
http://www.bruitsdefond.org/index.php/productions/cacophonie/364-le-crabe-optimis-gfn-ep-bruits-de-fond-25-2018

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #155 le: mai 04, 2019, 12:19:29 pm »
NOUVEAU !

Mistress Bomb H - « SAY IT LOUD - I'm girl and I'm proud » - Bruits de Fond 26 (2018)


Une fois n'est pas coutume, c'est à l'artiste elle-même que nous avons confié le soin de présenter son travail. Résultat :  comme le disque, c'est fort, c'est sincère et c'est à la première personne. Mistress Bomb H dans le texte et dans le son. In yer face.

"J'ai toujours aimé ce qu'on appelle les « concept-albums ». Trouver un phare permet de pointer, de virer, d'avancer. Je fais tout : musique, texte et pochette. J'ai commencé à réfléchir à ce disque début 2017. Il y avait des travaux dans le quartier nuit et jour. Ré-aménagement d'une halte ferroviaire, destruction et construction d'immeubles, réfection des parkings et des espaces communs. L'urbanisation en marche, pensée depuis des bureaux d'études et subie par ceux qui sont sur place.

Je suis partie du son, en utilisant les bruits des travaux du quartier, notamment la nuit. Le son est dingue, la nuit. Clinquant, isolé, pur. Mais j'ai élargi le champ. J'ai pioché en journée lors des manifestations contre la loi travail. À Rennes, nous avons été servis, merci. Hélicoptère, grenades assourdissantes, ambiances de guérilla.

Cette domination environnementale a eu chez moi une résonance sociétale et politique. Qui est dominé ? Les pauvres, évidemment, mais encore plus précisément et d'une manière assez partagée, celles et ceux qui représentent la part la plus importante de l'humanité, appelée ironiquement « les minorités ». Comprendre les personnes stigmatisées pour des questions de couleur de peau, de sexe ou de handicap. La matière sonore collectée m'offrait une possibilité de renverser les valeurs en affirmant mon point de vue de femme. Pas de verbiage : directe, brute, moite et sexuée. Pour mieux me foutre de la gueule de ceux qui nous cantonnent à ça. Et puis parce que j'aime bien que ça bouge comme ça. Mes émotions guident mon tempo.

J'ai fait ce disque en pensant fort à deux militants des droits civiques qui savaient remuer et faire remuer en écoutant leurs
pouls : Muhammad « Cassius Clay » Ali et la puissance de ses mots lors de son Rumble in the Jungle de Kinshasa face à George Foreman. Et bien sûr, James Brown pour son « Say it loud : I'm black and I'm proud ». À ce propos, je n'ai pas oublié le « a » devant « girl » dans le titre « Say it loud : I'm girl and I'm proud ». Je ne nomme pas, j'adjective. Normalement si vous avez lu jusque là, vous aurez compris.

Si ces deux-là ne sont pas des modèles de tolérance, ils restent à jamais des modèles de visibilisation."




Plus d'info :
http://www.bruitsdefond.org/index.php/productions/cacophonie/366-mistress-bomb-h-i-m-girl-i-m-proud-bruits-de-fond-26-2018

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #156 le: mai 04, 2019, 12:22:16 pm »
bravo!

Syd

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #157 le: mai 04, 2019, 12:28:53 pm »
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Azra « Latitude of ignition » - Bruits de Fond, Dig it! 16 (2019)

Comme une foutue évidence. Bientôt 25 ans qu’on défend, tour après tour de platine, une conception du deejaying qui prend son temps, qui habille le temps devrait-on dire. Ambient, on appelle ça.

A une époque, le chill out - ce second floor mal éclairé au bout du couloir derrière le turbosound - accueillait ces errements, bruit ou musique on n’a jamais trop su, en panne de qualification bien souvent, pour oreilles incrédules et corps endoloris. 25 ans plus tard, donc, et sans jamais avoir quitté les sphères confidentielles, la discipline conserve ses adeptes, dont vous êtes peut-être, vous qui prenez le temps de lire de qui s’écrit et d’écouter ce qui se mixe ici. Ni Boiler room ni Secret Thirteen, ces sélections sympathiques mais sans autre objet que promotionnel. Non, du plus sérieux. Concernés, obsédés, habités. Ainsi sont les jockeys de l’ombre, ceux qui craquent encore leurs soldes en cachette pour se droguer à la galette et construire week-end après week-end, leur propre imaginaire en détournant, réinterprétant, magnifiant les signaux gravés sur sillons.

Azra est de ces artisans des platines, n’ayant jamais cherché autre chose que de tirer du beau et de l’étrange de ses longues heures passées à ajuster les potentiomètres, à faire frémir les fréquences, à fondre et confondre les ondes. Biberonné à la metal dance made in Belgium - il vit à Mons - dans les années nonante, puis révélé à l’Ambivalence par son amitié avec S Virus, également très proche de Seal Phüric - Azra fait les 400 coups / 400 afters entre Bruxelles et La Flandre avant de se poser à la maison, avec un immense besoin d’immersion. Eclatement du rythme, turbulences électro acoustiques, méandres jazz, émotions folk, enregistrements naturalistes, œuvres savantes ou expérimentations brutes : c’est le Grand Mix qui le saisit et qu’il orchestre depuis avec trois à cinq sources sonores selon les occasions et les inspirations pour nourrir son univers en expansion.

Pour La Manufacture des Bruits de Fond, Azra nous confronte à sa matière vinylique en pleine combustion. « Latitude of ignition » brûle, crépite, irradie au fil des tableaux qui se succèdent et déferlent même, hauts en couleurs et forts en sensations. D’un monde à l’autre, dans une transformation continue du corpus sonore. Le résultat est proprement jubilatoire et l’on oublie littéralement le tour de passe-passe qu’opère Azra, effaçant toute contingence technique pour nous entraîner dans une heure entre montée d’adrénaline et respiration profonde. Avec ses coups d’éclats, ses grondements/ pincements/picotements/ frottements. Ses gorges déployées, ses mots susurrés, ses silences assumés.

Comme une foutue évidence. Ce que Azra nous délivre ici, on l’espère tous les jours dès qu’on ouvre le son. Ambient, on appelle ça. Bruit ou musique on n’a jamais trop su. Mais on le défend ardemment depuis bientôt 25 ans.



Plus d'info et lien vers le téléchargement libre :
http://www.bruitsdefond.org/index.php/productions/dig-it/371-dig-it-16-azra-latitude-of-ignition-2019




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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #158 le: novembre 11, 2020, 10:31:57 am »
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Automat « Capsule » - Bruits de Fond, Dig it! 17 (2020)

1996. Le premier revival electro fait bleeper nos esgourdes. Aux88, Anthony Rother, Drexciya, Carl Finlow, I-F, Aphex, les tubes glacés de la Planet Rome - de Marco Passarani à Andrea Benedetti - et bien d’autres… Nous découvrons ces sons sans âge, si vieux et si modernes dans le même instant - décrits à juste titre comme rétrofuturistes - au fur et à mesure que ces disques incroyables sont publiés chez Direct Beat, UR, Nature, Plasmek, Breakin’, Rephlex, tout en remontant le temps de façon autodidacte jusqu’au début des années 80, quelque part sur une sinusoïde allant de Dusseldorf à Los Angeles via New York & Detroit.

A ce moment de l’histoire des musiques électroniques, à ce point de rencontre entre rave et club culture, l’electro n’a pas encore été muséifiée ; Dave Clarke est tout juste en train de s’en emparer pour donner un nouveau souffle à sa carrière. Et tandis que la hype frémit, Raphael Vendramini, jeune DJ parisien, nous coupe le souffle autant qu’il nous secoue l’épiderme lors de ses premières prestations bretonnes avec une sélection tellement juste, tellement fraîche, et une technique si brillante que c’en est presque insolent. Raph se fait alors appeler Da’Natur et il n’a pas froid aux yeux. Plus de vingt ans après, on a gravé en mémoire, comme faisant partie de notre ADN musicale, ces précieuses sessions dont certaines réalisées en petit comité, tard dans la nuit, et évidemment jamais enregistrées. A ce moment précis, donc, nous découvrons tant dans les disques mixés que dans la pratique de Da’Natur une musicalité unique et un groove inspirant, qui va nous marquer à jamais. Nous comprenons également que Raph ira loin.
1997. Da’Natur se produit à Astropolis. Il devient dans la foulée Automat, ou L’Automat, et enchaîne les dates dans les DJ booth qui comptent, du Rex Club au Tresor, jusqu’à être « redécouvert » par les Transmusicales en 2015. Entre Astro & Les Trans, quasiment deux décennies lors desquelles nous le perdons de vue, mais lui ne perd pas son temps. Près d’une quinzaine de EP’s, dont certains partagés avec des noms qui comptent comme Dasha Rush ou Minimum Syndicat, et une compilation « Electrospectif 1997/2004 ». Surtout, un pas de 9 000 km de côté pendant près de 6 ans sur l’Île de la Réunion. C’est là qu’Automat commence à travailler pour la danse contemporaine et le théâtre. De retour en Métropole, il se produit notamment avec la danseuse Emmanuelle Huynh à la FIAC et au centre Georges Pompidou.
2020. Le renouveau electro incarné par Norwell, Umwelt, Datawave, Legowelt, E.R.P. claque nos tympans depuis déjà trois-quatre ans. Et replace Automat sur nos cartes sons. Tout ce temps perdu qu’on veut soudain rattraper. Comme en 1996, la même sensation de primeur à l’écoute de sa discographie, construite autour de ces formes rebondies, avec ce sens de la formule à la fois simple et généreuse. Inscrite dans les pas de danse de ses aînés, mais possédant ce feeling bien personnel, ce son à la fois fluide & chatoyant.
En une heure de mix, « Capsule » capture toute la saveur de ces Automatismes funky, ces intenses parfums soul - réminiscence des amours vinyliques de prime jeunesse - comme un prolongement à la compilation « Electrospectif » de 2004 dont certains titres sont d’ailleurs tirés. Et nous projette dans un futur proche grâce à deux extraits du doublé vinylique à paraître chez l’excellent label britannique Brokntoys.
Cette capsule, aux significations multiples - clin d’œil à la webradio spécialisée dans les sons électroniques qui nous sont si chers - vient se poser dans notre collection sous le signe des retrouvailles. Elle constitue sans nul doute un joli présent adressé à ses followers. Peut-être révèlera-t-elle également le talent de ce producteur aussi singulier qu’attachant à quelques oreilles profanes ? C’est bien là son ambition, réaffirmant au passage nos fondamentaux : publier une musique artisanale mais soignée, exigeante mais accessible. Et évidemment en libre téléchargement.



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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #160 le: mars 27, 2021, 18:36:21 pm »
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El Pibe « Death to fake noise » - Bruits de Fond, Dig it! 18 (2021)

« El Pibe ne mixe comme personne ». Nous l’écrivions il y a 7 ans en vous présentant « La chasse aux sorcières ». Hier en dessous des radars, aujourd’hui à l’écart des livestreams, le Rennais incarne le son du dessous, celui qui gronde et fait trembler les soupiraux quand tout s’est tu en surface. El Pibe inscrit ainsi sa pratique dans le continuum de 25 années de nuits électroniques extrêmes, résonnant des friches de la route de Lorient aux hangars du cimetière de l’Est. Une pratique habitée par l’exigence, par une forme de jusqu'au-boutisme même, dilatant la matière sonore sur trois platines vinyles et éclatant les repères temporels, dans un processus ascensionnel aussi puissant qu’irréel. Et c’est précisément ce qu’on ressent à l’écoute de sa nouvelle proposition pour la collection Dig it!. Une certaine idée d’absolu. Les ténèbres partout. Et ce faisceau de bruit intense, obsédant, puits de lumière spectrale comme seul repère. La sélection d’El Pibe s’écoute au casque les poings serrés et les yeux fermés avec cette image gravée sur l’iris, tandis qu’opère la démultiplication rythmique,  implacable jeu de fractales autour duquel se déploient de vibrants hélicoïdes synthétiques. Marqué par la force évocatrice des collages développés par le studio graphique EK Dojo autant que par l’approche unique du live break/core révélée par son double musical Electric Kettle au tournant des 00’s, c’est logiquement à Matthieu Bourel, dont ces projets sont les deux faces d’une même œuvre artistique, qu’El Pibe a confié le soin d’illustrer de ce nouveau mix. Aussi logiquement, le son et le visuel convergent pour exprimer l’essentiel au cœur d’un monde sinistré par les mirages et les mensonges. Et livrent un avertissement sans frais : death to fake news / death to fake noise !


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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #161 le: avril 08, 2021, 21:56:54 pm »
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S.Y.D « Inondé de lumière » (2021)

Podcast réalisé pour Vizir Radio au coeur de l’hiver 2021 dans une période d’intense noirceur intérieure.


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Looking for light throughout the darkness

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Re : www.bruitsdefond.org « Réponse #162 le: mai 14, 2021, 23:35:51 pm »
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Carriegoss - « TOUCH » - Bruits de Fond 27 (2021)


Carriegoss est le projet solo électronique basé à Rennes de Gwladys Orbs. Celui-ci a débuté en 2018, portée par l’envie de créer une musique aux teintes minimalistes et surannées . Dans ses morceaux synth pop aux structures mélodiques, elle combine une nostalgie palpable et des paroles qui narrent tantôt les affres d’un quotidien parfois trop terne, tantôt les joies bancales que dessinent ses songes. A travers la brume qui semble s’échapper de cet EP,
Carriegoss invite ses auditeurs à dévoiler leurs romances obscures, à conjurer leurs peines. Ces morceaux résonnent comme dans la moiteur fantasque d’un club démodé posé sur le bord d’une route départementale. Sous les strass pavoisant d’une boule à facette qui déraille, on pourrait apercevoir Sailor et Lula entamant un corps à corps hypnotique.




Plus d'info :
http://www.bruitsdefond.org/index.php/productions/cacophonie/381-carriegoss-touch-bruits-de-fond-27-2021

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