Ce dimanche 25 octobre, Assonance et la Grande Triple alliance Internationale de l'Est vous présentent:
- Diatribes (free jazz noise expé électroacoustique / Suisse)
- Suboko (ambiant industrial jazz / Strabourg)
- Twist Organic (noises expé / Strasbourg
CAJ Molodoï, 21, PAF 05 euros
http://www.dincise.net/diatribes/home.htmlhttp://www.myspace.com/diatribesimprovisorshttp://www.myspace.com/suboko"Libertée magnétique, interaction, intensité et fluctuation, souffles, frémissements, crépitements, roulements, masses, fracas, chaos, entre free jazz et électroacoustique. Matière sonore construite, déformée, s'arrachée de l'emprise de la raison, implose et redevient le rêve derrière nos paupières."
Diatribes, ensemble farouchement libertaire, voit le jour dans les sous-sols genevois en hiver 2004. Dans un jeu sans restriction, sons, rythmes, (mélodies) et bruits se côtoient sporadiquement, s'imbriquant jusqu'à se faire oublier. Free jazz, acoustique, électronique, la formation se veut capable d'explorer l'infime comme l'intense, en s'appropriant les langages de la musique improvisée et expérimentale de notre époque.
Initialement un trio, diatribes est devenu un duo étendu et polymorphe, fidèlement incomplet et assoiffé de rencontres, étirant son spectre en intégrant des musiciens invités à chaque concert.
Suboko est né en 2005 sur l'idée dissipée de fabriquer un trio de batteurs ne jouant pas de batterie. Tout ça commence bien.
Mon premier s'échappe temporairement de la camisole bruyante d'une secte analcore roumaine perdue en territoire oriental français depuis une quinzaine d'année, mon second remise provisoirement ses dubplates fauchées dans les balloches de Detroit et ses livres de sorcellerie au fond de son laboratoire clandestin, et mon troisième se libère exceptionnellement des notes bleues en ne gardant que le pinot noir et la bonne humeur à toute épreuve de ses multiples orchestres be-bop.
Suboko s'est construit doucement un véhicule tout terrain à partir de multiples percussions résonnantes, de ferraille rouillée, d'objets recyclés, de platines tournantes, d'électronique pertubatoire et de vieilles cassettes de vacances.
L'électro-encéphalogramme trempé dans d'improbables séries Z soviétiques, de ridicules règlements de compte entre cowboys calabrais ou de faux road movies polytoxicomanes en banlieue urbaine, Suboko improvise de curieuses figures sonores en déboulant dans des tunnels à fond les gamelles ou en avançant au pas sur des sables mouvants, ou alors en loupant des virages en épingle pour changer subitement de direction et faire du surplace sur des lacs gelés.
Lors de son dernier séjour dans un studio d'enregistrement, le trio utilise des fragments de longues improvisations pour proposer une série de plans séquences les éloignant de leur comportement en concert afin de se glisser à l'intérieur d'un climatiseur dégageant des émanations de musique contemporaine perturbés de flatulences gothico-industrielles.
Entre l'apnée prolongée et le défoulement désordonné, entre l'horizontalité engourdie et le pilonnage aveugle, Suboko cherche obstinément à faire résonner son outillage comme un terrain vague où tout et n'importe quoi pourrait être permis.