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Le cerveau / 2.Homo homini lopus.
« le: novembre 16, 2006, 13:38:44 pm »
2.Homo homini lopus.
___ L’homme est un loup pour l’homme. Cette pensée de Plaute surgit dans mon esprit dans une logique de connections bio-électriques, dont je n’avais aucune conscience, à la vitesse d’un éclair jaillissant et stridant au milieu d’énormes nuages chargés de particules électriques. S’il était un modem ou un microprocesseur pour retranscrire cet échange, ce flux de matière impalpable mais ô combien nourricière et constructive, j’aurais entendu quelques craquements de sicile et de quartz mais l’échange neuronal entre synapses par le biais des neurotransmetteurs était froidement silencieux .
__ Qu’avait pu donc susciter à mon inconsient ce bref retour en arrière dans mon cours de philosophie dans ma dix-septième année. Et de revoir ce professeur s’enjouer de cet axiome humain. N’avions nous rien compris aux travaux de Darwin pour en arriver là, à s’autodétruire les uns les autres. Notre interprétation de la sélection naturelle était des plus dénuée de sens et de coeur pourtant des notions relatives aux êtres humains, le coeur et la raison qui cimentent note évolution.
__ Quelles émotions ou sensations ressenties dans l’instant ont pu se reconnecter avec mon état d’esprit de lycéen immature et inconditionné devant tant d’injustices humaines, tant d’intolérance et d’incompréhension de l’espèce humaine. Avais-je mal été programmé par mes parents au cours de leur éducation. Ou celle-ci présentait déja un décalage avec la société ambiante. Comment agir devant tant de renoncement et d’êtres résignés. L’enfermement dans le matérialisme, la possession et l’envie d’objets qui finissent par vous posséder et vous éloigner de vous-mêmes, votre for intérieur indivisible. Comment réagir devant tant d’efforts contraires à l’évolution globale produits par une somme d’individualité excitée et instable. Le ciment social, l’aimant à double polarité, positive et négative, attractive et répulsilve s’affolait, il perdait ses fonctions binaire pour redevenir entité unique pour développer tous ses efforts répulsifs dans un soubresaut de dernière volonté.
__ Mon activité des derniéres semaines était le berceau de ce plongeon furtif dans mes émotions et de me reconnecter avec moi-même hors de toutes considérations extérieures. Dans un bref instant de prise de conscience, j’entrevoyais ce jeune-homme naïf que j’avais été, nourriture spirituelle pour un parcours affamé et en manque de sens. Comment le temps pouvait-être un machine à broyer les bonnes volontés. Comment l’objectif d’une journée peut s’éloigner de celui d’une année et d’une vie. Il faut être équipé de solides gardes-fous et d’une volonté trempée pour garder son objectif originel. Ou comment un esprit d’enfant devait subsister dans un corps d’adulte pour conserver son intense activité neuronique et rester au dehors de tout schéma castrateur reduisant le champ électrique des possibles. Evoluer loin de toutes brides, solives maitresses du plancher des renoncements.
__ Je vais pas vous refaire l’histoire de l’humanité, qui d’ailleurs il conviendrait d’appeller l’histoire de l’évolution des souffrances et des techniques de manipulation du plus grand nombre pour le bien-être d’une minorité dominante. Longue et pompeuse définition de cette humanité déshumanisée. Où rouvrir les sombres pages de l’histoires des trois principales religions monothéistes issues de mythes fondateurs bancales et construites sur des paradoxes sanglants. Comment prôner pour sa chapelle dix commandements dont tu ne tueras point et procéder à d’innombrables massacres au nom de la différence ou de l’inconnue.
__ Une histoire donc jalonnée de périodes obscurantistes jouxtant des intrusions de l’évolution positive momentanée. La domination de la peur sur le moi, état de fait tant recherché par nos dirigeants afin de mieux gouverner les brebis dénuée de réflexion individuelle et suivant leur chemin à partir de réflexion globale. Le paradoxe de l’évolution globale comme somme des évolutions individuelles où le pouvoir dirigeant s’élevant en caste autonome détiendrait les clés de la machine à penser et administerait une caste dépendante et dénuée d’éveil.
__ Ce n’était finalement que la suite logique des dernières décennies où l’évolution des technologies semblait nous faire entre-apercevoir le leurre du renforcement des libertés individuelles. Depuis le début du 19eme siécle et les découvertes de nouvelles sciences, désormais à vitesse exponentielle, tout semblait à croire que le but de ces avancées n’était qu’asservissement des masses. Qu’en était-il du modèle républicain et démocratique de nos aïeux révolutionnaires. Cette cinquième république avait des arrières-goûts de royalisme.
*
__ Cétait une nuit humide dans cet immense usine glacée, la pluie reprennait de plus belle son concert chaotique rythmé sur la toiture ancienne. Un vague courant d’air dans cette pièce immense me fit reprendre conscience sur le fauteuil où je m’étais installé aprés l’intervention.
__ Dans une grande respiration, Mickael reprit ses esprits.
- Te voilà fin prêt, lui dit-je à voix basse.
- Hmmm, l’opération s’est donc bien déroulée ?
- Oui, j’ai pu effectuer les tests pendant ton sommeil, tu es désormais hermétique aux rayonnement d’ondes correctives. Je vais pouvoir réaliser cette puce à grande échelle afin d’immuniser toutes nos troupes.
- Il est tant de passer à l’action avant que la situation se généralise.
- Oui, mais le jour va bientôt se lever, tu n’agiras qu’à partir de ce soir, cela me laissera le temps de produire quelques puces. Et Kodaz se chargera de de recencer la localisation des points de rebellion.
- Je me déplacerais à pied dans la basse ville et prendrait un taxi au pied de la cité.
- N’éveille surtout pas les soupçons, ILS se doutent bien de l’existence de poche de résistance mais nous ne devons pas nous faire repérer, nos possibilités de mobilité sont vraiment réduites pour le moment.
- Bien, je serais aussi furtif qu’un de leur drônes, s’exclaffa-t-il.
Kodaz nous rejoint alors dans la pièce qui me servait de laboratoire
- Alors ça été plus rapide que prévue, cette prise de contrôle de nos cerveaux, dit-il.
- oui, le revirement du gouvernement est du à l’échéance des prochaines élections, à la régulière ils ne tromperont plus personne et sentant le vent tourner et le peu de temps disponible devant eux, ils ont eu une pression accrue.
- Ouais, ben on s’en serait passé. V’là déjà le bordel ambiant.
__ Kodaz était un esprit pétillant, informaticien indépendant il était passionné par la biologie organique et les intelligences informatiques. La cybernétique relevait de son principal terrain d’action, il maîtrisait la neurophysiologie, la psychologie, la logique et les sciences sociales. Son plus grand projet était d’animer ces cerveaux froids leur donner vie et surtout une capacité de raisonnement indépendante pouvant s’enrichir de ses expériences, une conscience autonome pragmatique.
__ L'intelligence artificielle, souvent abrégée avec le sigle IA, est définie par l’un de ses créateurs, Marvin Lee Minsky, comme « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique ». Et Kodaz voulait passer le stade de développement des intelligences artificielles faibles pour mettre en oeuvre les IA fortes. L’aboutissement du projet, l’autonomie au service de l’humain.
__ Les recherches mondiales développaient des thémes de recherches sur les questions des applications sur les systèmes experts, surl’apprentissage automatique,sur le traitement automatique des langues et sur la reconnaissance des formes, des visages et la vision en général. Plus précisément, kodaz et son équipe travaillait sur l’application particulière de la conscience d’une IA et ses capacités de raisonnement critique en fonction d’une situation donnée dans le cadre d’une éthique de référence pré-établie donnant un cadre à la réflexion indépendante. Egalement ils développaient les applications vocales et les techniques de communications entre IA et humains. Une communication intuitive et sensorielle devait alors s’établir pour transmettre toutes les nuances d’une conversation. Il travailla sur le réseau des cellules gliales, ce réseau qui travaille en parallèle du circuit neuronal avec la particulité d’avoir une fonction de contrôle sur les échanges de flux entre les neurotransmetteurs. Les échanges entre cellules gliales étaient beaucoup plus lents que la vitesse instantané du réseau neuronal, de l’ordre de la seconde. Constituant une dimension jusque récemment inconnue de la cartographie du cerveau humain, une porte de plus pour pénétrer l’esprit humain, le champ de la conscience et les méandres de l’inconscient.
- Tu avais vu juste encore une fois, lui dit-je. J’aurais du quitter A-Nano-CORP au moment de la prise de pouvoir mais l’aboutissement de mon projet m’a poussé à rester jusqu’à mon évasion.
- Pendant la fin de tes travaux, j’ai pu développer l’usine et regrouper de plus en plus d’esprit libres qui voulaient fuir le régime en place. Des artisans, des artistes, des scientifiques, des esprits libres venaient grossir les rangs de la communauté de l’usine et l’activité battait son plein pour contrer la montée du totalitarisme au pouvoir et la récente disparition de tout autre contre pouvoir excepté le grand parti d’opposition qui avait les moyens humains et financiers de lutter. Tout cétait évidemment compliqué depuis l’apparition des ondes correctives, me raconta Kodaz
- Oui, j’ai évidemment bossé sur l’élaboration de ce sytème de maitrise de la volonté mais le gouvernement avait bien pris soin de nous cloisonner, ainsi chaque équipe ne connaissait en rien les travaux des équipes voisines, nous bossions chacun sur une partie du programme et personne n’avait accés à la totalité des travaux. Seul deux professeurs, proches du parti et étroitement surveillé par les gardiens se chargeaient de d’assembler les parties du puzzle.
- Bien, une chance que tu te sois enfui avec la puce, nous allons gagner un temps précieux.
- Vous êtes bien sur de votre coup, demanda d’un coup Mickael.
__ Il était actuellement sous l’effet de injections d’enzymes génératrices. Afin d’éviter de trépaner le patient et gagner du temps pendant l’opération et sur les suites post-opératoires, j’avais développé ces enzymes capables de connecter les tissus des tympans et du conduit auditif aux broches inhibitrices de la nano-puce. Cela provoquait de courte mais virulentes crises de paranoïa des troubles comportemenatux de la confiance en soi. L’action des enzymes étaient extrèmement puissante. Le corps du patient subissait une volonté extérieure qui lui intimait l’ordre de créer les tissus des connections. Et ce n’était pas sans un certain chaos intérieur que le cerveau devait lacher prise. Il éatit donc normal de remarquer des effets perturbateurs lors de la première injection enzymique.
- Ne t’inquiètes pas outre mesure, les milices sont rares dans la basse ville le soir, lança Kodaz.
- Et moi de rajouter, les ondes correctives ne sont pas totalement uniformes, certains sujets développent naturellement une immunité face à l’agression sonore. Avec la puce que je t‘ai installé, tu seras à l’abri de toute modification de ta pensée. Le plus dur pour toi sera surtout de te comporter comme ceux qui ont été dominés par les émissions d’ondes.
- Gardes une expression livide et un regard blanc, tu fumeras un bon joint de ma production souterraine produite à la cave, proposa Kodaz.
- Oui ça va te détendre et ainsi tu cesseras de lutter contre l’activité enzymique dans ton cerveau. Les effets devraient durer encore une bonne heure. Allonge toi et dors, nous viendrons te chercher.
__ Kodaz prit l’escalier pour aller s’enquérir de sa dernière greffe de skunk indica, celle qui lui avait valu tant de patience et de travail. Il était content de produire une herbe contenant 20 % de THC, dépassant largement les 12 % contenu dans les beuh qui se vendaient illégalement dans la basse ville.
Je suivit Kodaz avec une envie persistante de découvrir son jardin secret. J’avais eu vent du squat de l’usine désaffectée pendant ma séquestration, je savais qu’une poche de résistance prenait naissance sous son impulsion mais j’étais curieux de voir jusqu’où Kodaz s’était amusé. Telle ne fut pas ma surprise de voir son programme cybernétique et ses applications d’intelligence artificielle s’occuper pleinement de sa plantation. En plus d’être automatisée ce jardin était capable de raisonnement face à un problème nouveau. Recherche de la variable faussé, du capteur défaillant, réflexion autonome pour trouver une solution, prise de décision et mise en pratique de la réparation. Trop d’humidité, repéra ce capteur et le ventilateur de se mettre en marche pour revenir au taux d’humidité définit par kodaz. Son rôle se limitait maintenant à alimenter les réserves de son installation afin de lui assurer un autonomie complête. Il s’était tout de même gardé une sécurité, si le sytème ne parvenait pas à trouver la panne ou su les réserves venaient à manquer, le corollaire passait en mode alerte et débrayait son contrôle. Je riais intérieurement, la machine se cachait sous la blouse de papa si tout allait mal. Voilà une comportement bien humain pour un cerveau artificiel.
__ Nous installant sur un des grands canapés bas de la salle télé, Kodaz alluma un gros joint de son herbe autonome avant d’allumer l’écran plasma suspendu tel un cadre numérique binaire à une poute métallique de la structure. Les nouvelles étaient mauvaises, j’étaient évidemment recherché, la supercherie du latex n’ayant duré qu’un moment, les gardiens avaient rapidement lancé l’alerte au commandement général. Les milices allaient accroître leurs tours de garde, la partie s’annonçait alors serrée pour Mickael.
___ L’homme est un loup pour l’homme. Cette pensée de Plaute surgit dans mon esprit dans une logique de connections bio-électriques, dont je n’avais aucune conscience, à la vitesse d’un éclair jaillissant et stridant au milieu d’énormes nuages chargés de particules électriques. S’il était un modem ou un microprocesseur pour retranscrire cet échange, ce flux de matière impalpable mais ô combien nourricière et constructive, j’aurais entendu quelques craquements de sicile et de quartz mais l’échange neuronal entre synapses par le biais des neurotransmetteurs était froidement silencieux .
__ Qu’avait pu donc susciter à mon inconsient ce bref retour en arrière dans mon cours de philosophie dans ma dix-septième année. Et de revoir ce professeur s’enjouer de cet axiome humain. N’avions nous rien compris aux travaux de Darwin pour en arriver là, à s’autodétruire les uns les autres. Notre interprétation de la sélection naturelle était des plus dénuée de sens et de coeur pourtant des notions relatives aux êtres humains, le coeur et la raison qui cimentent note évolution.
__ Quelles émotions ou sensations ressenties dans l’instant ont pu se reconnecter avec mon état d’esprit de lycéen immature et inconditionné devant tant d’injustices humaines, tant d’intolérance et d’incompréhension de l’espèce humaine. Avais-je mal été programmé par mes parents au cours de leur éducation. Ou celle-ci présentait déja un décalage avec la société ambiante. Comment agir devant tant de renoncement et d’êtres résignés. L’enfermement dans le matérialisme, la possession et l’envie d’objets qui finissent par vous posséder et vous éloigner de vous-mêmes, votre for intérieur indivisible. Comment réagir devant tant d’efforts contraires à l’évolution globale produits par une somme d’individualité excitée et instable. Le ciment social, l’aimant à double polarité, positive et négative, attractive et répulsilve s’affolait, il perdait ses fonctions binaire pour redevenir entité unique pour développer tous ses efforts répulsifs dans un soubresaut de dernière volonté.
__ Mon activité des derniéres semaines était le berceau de ce plongeon furtif dans mes émotions et de me reconnecter avec moi-même hors de toutes considérations extérieures. Dans un bref instant de prise de conscience, j’entrevoyais ce jeune-homme naïf que j’avais été, nourriture spirituelle pour un parcours affamé et en manque de sens. Comment le temps pouvait-être un machine à broyer les bonnes volontés. Comment l’objectif d’une journée peut s’éloigner de celui d’une année et d’une vie. Il faut être équipé de solides gardes-fous et d’une volonté trempée pour garder son objectif originel. Ou comment un esprit d’enfant devait subsister dans un corps d’adulte pour conserver son intense activité neuronique et rester au dehors de tout schéma castrateur reduisant le champ électrique des possibles. Evoluer loin de toutes brides, solives maitresses du plancher des renoncements.
__ Je vais pas vous refaire l’histoire de l’humanité, qui d’ailleurs il conviendrait d’appeller l’histoire de l’évolution des souffrances et des techniques de manipulation du plus grand nombre pour le bien-être d’une minorité dominante. Longue et pompeuse définition de cette humanité déshumanisée. Où rouvrir les sombres pages de l’histoires des trois principales religions monothéistes issues de mythes fondateurs bancales et construites sur des paradoxes sanglants. Comment prôner pour sa chapelle dix commandements dont tu ne tueras point et procéder à d’innombrables massacres au nom de la différence ou de l’inconnue.
__ Une histoire donc jalonnée de périodes obscurantistes jouxtant des intrusions de l’évolution positive momentanée. La domination de la peur sur le moi, état de fait tant recherché par nos dirigeants afin de mieux gouverner les brebis dénuée de réflexion individuelle et suivant leur chemin à partir de réflexion globale. Le paradoxe de l’évolution globale comme somme des évolutions individuelles où le pouvoir dirigeant s’élevant en caste autonome détiendrait les clés de la machine à penser et administerait une caste dépendante et dénuée d’éveil.
__ Ce n’était finalement que la suite logique des dernières décennies où l’évolution des technologies semblait nous faire entre-apercevoir le leurre du renforcement des libertés individuelles. Depuis le début du 19eme siécle et les découvertes de nouvelles sciences, désormais à vitesse exponentielle, tout semblait à croire que le but de ces avancées n’était qu’asservissement des masses. Qu’en était-il du modèle républicain et démocratique de nos aïeux révolutionnaires. Cette cinquième république avait des arrières-goûts de royalisme.
*
__ Cétait une nuit humide dans cet immense usine glacée, la pluie reprennait de plus belle son concert chaotique rythmé sur la toiture ancienne. Un vague courant d’air dans cette pièce immense me fit reprendre conscience sur le fauteuil où je m’étais installé aprés l’intervention.
__ Dans une grande respiration, Mickael reprit ses esprits.
- Te voilà fin prêt, lui dit-je à voix basse.
- Hmmm, l’opération s’est donc bien déroulée ?
- Oui, j’ai pu effectuer les tests pendant ton sommeil, tu es désormais hermétique aux rayonnement d’ondes correctives. Je vais pouvoir réaliser cette puce à grande échelle afin d’immuniser toutes nos troupes.
- Il est tant de passer à l’action avant que la situation se généralise.
- Oui, mais le jour va bientôt se lever, tu n’agiras qu’à partir de ce soir, cela me laissera le temps de produire quelques puces. Et Kodaz se chargera de de recencer la localisation des points de rebellion.
- Je me déplacerais à pied dans la basse ville et prendrait un taxi au pied de la cité.
- N’éveille surtout pas les soupçons, ILS se doutent bien de l’existence de poche de résistance mais nous ne devons pas nous faire repérer, nos possibilités de mobilité sont vraiment réduites pour le moment.
- Bien, je serais aussi furtif qu’un de leur drônes, s’exclaffa-t-il.
Kodaz nous rejoint alors dans la pièce qui me servait de laboratoire
- Alors ça été plus rapide que prévue, cette prise de contrôle de nos cerveaux, dit-il.
- oui, le revirement du gouvernement est du à l’échéance des prochaines élections, à la régulière ils ne tromperont plus personne et sentant le vent tourner et le peu de temps disponible devant eux, ils ont eu une pression accrue.
- Ouais, ben on s’en serait passé. V’là déjà le bordel ambiant.
__ Kodaz était un esprit pétillant, informaticien indépendant il était passionné par la biologie organique et les intelligences informatiques. La cybernétique relevait de son principal terrain d’action, il maîtrisait la neurophysiologie, la psychologie, la logique et les sciences sociales. Son plus grand projet était d’animer ces cerveaux froids leur donner vie et surtout une capacité de raisonnement indépendante pouvant s’enrichir de ses expériences, une conscience autonome pragmatique.
__ L'intelligence artificielle, souvent abrégée avec le sigle IA, est définie par l’un de ses créateurs, Marvin Lee Minsky, comme « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique ». Et Kodaz voulait passer le stade de développement des intelligences artificielles faibles pour mettre en oeuvre les IA fortes. L’aboutissement du projet, l’autonomie au service de l’humain.
__ Les recherches mondiales développaient des thémes de recherches sur les questions des applications sur les systèmes experts, surl’apprentissage automatique,sur le traitement automatique des langues et sur la reconnaissance des formes, des visages et la vision en général. Plus précisément, kodaz et son équipe travaillait sur l’application particulière de la conscience d’une IA et ses capacités de raisonnement critique en fonction d’une situation donnée dans le cadre d’une éthique de référence pré-établie donnant un cadre à la réflexion indépendante. Egalement ils développaient les applications vocales et les techniques de communications entre IA et humains. Une communication intuitive et sensorielle devait alors s’établir pour transmettre toutes les nuances d’une conversation. Il travailla sur le réseau des cellules gliales, ce réseau qui travaille en parallèle du circuit neuronal avec la particulité d’avoir une fonction de contrôle sur les échanges de flux entre les neurotransmetteurs. Les échanges entre cellules gliales étaient beaucoup plus lents que la vitesse instantané du réseau neuronal, de l’ordre de la seconde. Constituant une dimension jusque récemment inconnue de la cartographie du cerveau humain, une porte de plus pour pénétrer l’esprit humain, le champ de la conscience et les méandres de l’inconscient.
- Tu avais vu juste encore une fois, lui dit-je. J’aurais du quitter A-Nano-CORP au moment de la prise de pouvoir mais l’aboutissement de mon projet m’a poussé à rester jusqu’à mon évasion.
- Pendant la fin de tes travaux, j’ai pu développer l’usine et regrouper de plus en plus d’esprit libres qui voulaient fuir le régime en place. Des artisans, des artistes, des scientifiques, des esprits libres venaient grossir les rangs de la communauté de l’usine et l’activité battait son plein pour contrer la montée du totalitarisme au pouvoir et la récente disparition de tout autre contre pouvoir excepté le grand parti d’opposition qui avait les moyens humains et financiers de lutter. Tout cétait évidemment compliqué depuis l’apparition des ondes correctives, me raconta Kodaz
- Oui, j’ai évidemment bossé sur l’élaboration de ce sytème de maitrise de la volonté mais le gouvernement avait bien pris soin de nous cloisonner, ainsi chaque équipe ne connaissait en rien les travaux des équipes voisines, nous bossions chacun sur une partie du programme et personne n’avait accés à la totalité des travaux. Seul deux professeurs, proches du parti et étroitement surveillé par les gardiens se chargeaient de d’assembler les parties du puzzle.
- Bien, une chance que tu te sois enfui avec la puce, nous allons gagner un temps précieux.
- Vous êtes bien sur de votre coup, demanda d’un coup Mickael.
__ Il était actuellement sous l’effet de injections d’enzymes génératrices. Afin d’éviter de trépaner le patient et gagner du temps pendant l’opération et sur les suites post-opératoires, j’avais développé ces enzymes capables de connecter les tissus des tympans et du conduit auditif aux broches inhibitrices de la nano-puce. Cela provoquait de courte mais virulentes crises de paranoïa des troubles comportemenatux de la confiance en soi. L’action des enzymes étaient extrèmement puissante. Le corps du patient subissait une volonté extérieure qui lui intimait l’ordre de créer les tissus des connections. Et ce n’était pas sans un certain chaos intérieur que le cerveau devait lacher prise. Il éatit donc normal de remarquer des effets perturbateurs lors de la première injection enzymique.
- Ne t’inquiètes pas outre mesure, les milices sont rares dans la basse ville le soir, lança Kodaz.
- Et moi de rajouter, les ondes correctives ne sont pas totalement uniformes, certains sujets développent naturellement une immunité face à l’agression sonore. Avec la puce que je t‘ai installé, tu seras à l’abri de toute modification de ta pensée. Le plus dur pour toi sera surtout de te comporter comme ceux qui ont été dominés par les émissions d’ondes.
- Gardes une expression livide et un regard blanc, tu fumeras un bon joint de ma production souterraine produite à la cave, proposa Kodaz.
- Oui ça va te détendre et ainsi tu cesseras de lutter contre l’activité enzymique dans ton cerveau. Les effets devraient durer encore une bonne heure. Allonge toi et dors, nous viendrons te chercher.
__ Kodaz prit l’escalier pour aller s’enquérir de sa dernière greffe de skunk indica, celle qui lui avait valu tant de patience et de travail. Il était content de produire une herbe contenant 20 % de THC, dépassant largement les 12 % contenu dans les beuh qui se vendaient illégalement dans la basse ville.
Je suivit Kodaz avec une envie persistante de découvrir son jardin secret. J’avais eu vent du squat de l’usine désaffectée pendant ma séquestration, je savais qu’une poche de résistance prenait naissance sous son impulsion mais j’étais curieux de voir jusqu’où Kodaz s’était amusé. Telle ne fut pas ma surprise de voir son programme cybernétique et ses applications d’intelligence artificielle s’occuper pleinement de sa plantation. En plus d’être automatisée ce jardin était capable de raisonnement face à un problème nouveau. Recherche de la variable faussé, du capteur défaillant, réflexion autonome pour trouver une solution, prise de décision et mise en pratique de la réparation. Trop d’humidité, repéra ce capteur et le ventilateur de se mettre en marche pour revenir au taux d’humidité définit par kodaz. Son rôle se limitait maintenant à alimenter les réserves de son installation afin de lui assurer un autonomie complête. Il s’était tout de même gardé une sécurité, si le sytème ne parvenait pas à trouver la panne ou su les réserves venaient à manquer, le corollaire passait en mode alerte et débrayait son contrôle. Je riais intérieurement, la machine se cachait sous la blouse de papa si tout allait mal. Voilà une comportement bien humain pour un cerveau artificiel.
__ Nous installant sur un des grands canapés bas de la salle télé, Kodaz alluma un gros joint de son herbe autonome avant d’allumer l’écran plasma suspendu tel un cadre numérique binaire à une poute métallique de la structure. Les nouvelles étaient mauvaises, j’étaient évidemment recherché, la supercherie du latex n’ayant duré qu’un moment, les gardiens avaient rapidement lancé l’alerte au commandement général. Les milices allaient accroître leurs tours de garde, la partie s’annonçait alors serrée pour Mickael.