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Sujets - Hammerbones

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Les oreilles / Faster than the speed of noise
« le: octobre 20, 2007, 10:19:56 am »
J'ai eu un énorme coup de blues, alors j'ai accouché de ceci.
Ça n'est pas d'une grande finesse, hé bien tant pis. C'est du vécu.

La mélodie dont j'ai abusé provient de l'animé "Hoshi no koe" de Makoto Shinkai.

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Les oreilles / La joie par le bruit
« le: octobre 13, 2007, 16:11:37 pm »
Vous croyez qu'il y a un public pour ça?
Hum...

J'en ai découpé 2 minutes 30, je ne voudrais pas abuser...

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Ovnis / Un blog émouvant.
« le: octobre 06, 2007, 13:59:45 pm »
Découvert en cherchant autre chose...

L'auteur est le petit-fils de Germaine Tailleferre.
Vous ne connaissez pas Germaine Tailleferre?
 Ah bon...

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En 1914, la Chine était l’alliée de la France. Et pour l’aider durant cette guerre, l’Impératrice Tseu Hi avait envoyé des troupes (des sapeurs, je crois). Et c’est ainsi qu’un bon nombre de Chinois, souvent de paysans, arrivèrent par Marseille et se retrouvèrent à Paris. Employés aux « sales boulots » (nettoyage des tranchées, ramassage des cadavres, creusement, terrassement, etc) beaucoup moururent. Et souvent de la grippe espagnole, terrible épidémie de l’époque. Les bombardements en tuèrent aussi énormément. On peut visiter les cimetières chinois de Noyelles-sur-mer, dans la Somme et de Saint-Michel au-Mont, dans le Pas-de-Calais : curieux exotisme funéraire et Picard… Comme ils creusaient, nettoyaient la merde et les morts et participèrent peu au combat, on appela « pékin »,le mot désigna ensuite « planqué ». Et le mot finit par désigner un quidam, un type ordinaire en argot, par glissement de sens…
(...)
Ils tenaient des restaurants improbables Passage Raguinot où l’on mangeait pour vraiment pas cher. Les pâtés impériaux ne venaient pas encore de chez Tang frères : les femmes, ayant rejoint leurs maris on ne sait comment, cusinaient « comme là-bas ». Sur les tables, on trouvait des baguettes chinoise, mais aussi, parfois, de pain, des bols et inévitable bouteille de "Vin des Rochers", dit « Le velours de l’estomac » (plutôt la toile-émeri du gosier).On payait « à la ficelle », c’est-à-dire ce qu’on avait vraiment bu.
(...)
On était pauvres, mais ça allait.On étudiait, on aimait ces restaurants, parfois cradingues où les dominos de Mah Jong cliquetaient comme des machine à écrire. Le jeu est la vraie passion des Chinois. On dit que certains y perdaient leur restaurants et, solidarité oblige, devenaient serveur là où ils étaient patrons la veille…
(...)
J’ai connu là un petit monde d’Asie, très éloigné du spiritualisme actuel, du bouddhisme promu par de bien louches personnes d’aujourd’hui. Des ouvriers, des restaurateurs, des poètes, des peintres… C’étaient des gens simple, souvent lettrés, qui n’hésitaient pas à s’enfiler un camembert après Les nids d’hirondelles. Sans oublier les rillettes, avant le poulet à l’impériale… le tout bien arrosé de jaja rouge, du vrai « brutal » , du reginglin bien décapant, du « bleu qui tache »… Il arrivait même qu'on boive du thé!

La nostalgie me prend souvent. Bien sûr, il doit bien y avoir le regret de ma jeunesse. Mais j’aimais ces gens autant que je méprise les « maîtres spirituels » qui donnent de l’Asie l’image d’un grand peuple fait de milliards de connards mystiques, non-violents et impassibles. C’est une image arrangeante et raciste.

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À l’époque, les baleines vivaient plus tranquilles, moins menacées qu’aujourd’hui. Les flottes industrielles nordiques ou japonaises ne les décimaient pas. Les pêcheurs des Açores attaquaient les cétacés au harpon. L’approche, on ne peut plus dangereuse, demandait une grande précision. Dolorès et Mario subirent le mal de mer et partagèrent la vie des chasseurs de baleines, buvant le vin cuit, une sorte de Porto, et mangeant le poisson, tout en subissant les remous, le tangage et le roulis sur des embarcations fort agitées.
Mario, plus tard, se passionna pour les insectes. Parcourant l’Afrique du Nord, il déposa des pièges faits d’une boite d’allumettes sur des aires de plusieurs centaines de kilomètres carrés pour capturer de minuscules carabes. Ce qui ne l’empêcha pas de publier un ouvrage de recettes consacré à la cuisine étrusque et romaine.
(...)
Un soir, nous nous trouvions chez lui, quelques amis et moi. Le joli bric-à-brac de son intérieur nous entourait: des fanons de baleine servaient de porche pour une pièce. Des vitrines contenaient des poteries antiques. Mario joua et chanta sur sa guitare à quatre cordes marquetée d’os de baleine. Ensuite, il ouvrit une vitrine, en sortit une coupe étrusque, à la base minuscule, au bol fort large, un cratère. il nous dit:
- Nous allons procéder à une cérémonie.
Il versa du vin dans la coupe, et la fit passer pour que chacun boive, les femmes d’abord, les hommes ensuite. Lorsque nous eûmes tous bu, il déclara;
- La dernière personne qui but dans cette coupe avant nous vivait il y a deux mille cinq cents ans.

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