dans le sud de la france
un maçon de quarante vit en ménage avec une pute arabe du même âge
un soir le type tue la fille
et pour faire croire à un suicide
il met le corps sur la voie ferrée
en pleine nuit un premier train met le corps en morceaux
et continue sa route
sans rien avoir remarqué
un deuxième train alerté par le sang s’arrête
on trouvera la tête
à deux cent mètres de là
dans une vignes
cette histoire est vraie
***
il apparaît que des connards veulent casser la tronche à costes, faire le coup de poing à ses concerts, et aller ferrailler la gueule de ceux qui viendraient lui apporter son soutien.
quoi ? ah mais non, ça se passera pas comme ça, à mort les fachos, sus à ses pédés de skins !
euh, non, les gars, ne vous méprenez pas, ce sont des antifascistes qui veulent savater costes à coups de barre de fer.
un petit aperçu ici :
http://lille.indymedia.org/spip.php?article13196je soutiens costes.
je suis christophe siébert, écrivain, pornographe, et fondateur du collectif konsstrukt.
je suis publié par ces réfuges du révisionnisme, par ce repaire d’ancien nazis, que sont la musardine, caméras animales et orbis pictus club.
je prends des cours de lever de bras droit pour espérer un jour être édité chez fayard, le célèbre éditeur d’extrème-droite qui a publié costes entre deux rééditions de mein kampft. ou chez hermaphrodites, qui lui dispute les manuscrits cachés de jean-marie lepen.
je pourrais en rajouter dans la débilité sarcastique.
ma position politique est la suivante : les artistes ne seront tranquille que le jour où le dernier fasciste aura eu la gueule étouffée, avec la bite et les couilles arrachées au dernier antifasciste. ou le contraire, je ne suis pas sectaire.
j’invite donc tous ceux qui le veulent à répondre à cette annonce pour manifester leur soutien à jean-louis costes. ça ne mange pas de pain, ça ne soigne pas les fractures, ça ne remplace pas les concerts annulés et non payés, mais ça fait toujours plaisir.
costes n’a, donc, pas joué à lille, ni à toulouse. c’est en fait toute sa nouvelle tournée, et la tournée promo de son nouveau bouquin, qui est compromise.
mais quel crime a donc commis costes ?
ah bin, c’est pas compliqué : il a répondu à une interview sur une radio d’extrème-droite. en effet, l’extrème-droite c’est caca.
d’un autre côté, j’ai beau écouter tous les jours france-inter, j’ai pas encore entendu une seule annonce concernant la sortie de son bouquin.
et, ne pas se positionner nettement contre l’extrème-droite, ne pas le gueuler aussi fort que possible, c’est super, super caca. n’en avoir rien à foutre de l’extrème-droite, je crois bien, même, que c’est encore plus caca qu’en être partisan. les extrème-droitiers, au moins, on les comprend. forcément, hein, à force de se cotoyer. frères d’armes, quoi. mes les extrème-rien à foutristes, ceux-là ils sont bizarres. ils sont pas humain, quasiment. trop bizarre.
alors il faut soit essayer de les récupérer à tout prix (tactique droitière), soit les enfoncer dans le sol à coups de barres de fer (tactique gauchère).
incroyable, ça, qu’on puisse n’en avoir rien à battre des luluttes entre fafa et antifafa.
quand je me suis fait cambioler, ni les fafs ni leurs ennemis ne m’ont aidé ; ni la police.
quand je me suis fait tabasser, non plus.
quand je me suis retrouvé à la rue, non plus.
quand les flics m’ont poursuivi pour outrage aux bonnes mœurs (je résume), non plus.
incroyable, ça, qu’un artiste puisse oser s’en foutre, de la lutte des cons contre les cons. incroyable, vraiment. quelle audace ! quelle insolence !
ah mais ce con-là, on va te l’interdire vite fais, moi je te le dis.
il serait pas antifa, robespierre, des fois ?
bref. pour soutenir costes, répondez à ce message confus. pour ne pas le soutenir, prenez contact avec les milices antifascistes de votre quartier. elles sauront quoi faire. elles ont un important stock de brassards anarchistes à écouler. ne manquent que les bras. bien tendus.