Cannibal Caniche

Gourbi => Tous a poil et plus vite que ça => Discussion démarrée par: chorizocharlie le janvier 24, 2006, 13:27:44 pm

Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 24, 2006, 13:27:44 pm
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mardi 24 janvier 2006, 10h56
Trois mois avec sursis pour avoir ébréché l'urinoir de Duchamp

PARIS (AP) - Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi Pierre Pinoncelli, 77 ans, à trois mois de prison avec sursis et devra verser 200.000 euros au titre du préjudice matériel pour avoir ébréché à coups de marteau une oeuvre de Marcel Duchamp, "La Fontaine", un urinoir industriel.

Pierre Pinoncelli, ancien cadre commercial et se revendiquant de l'école artistique de Nice, devra verser 14.352 euros au titre des frais de réparation et 200.000 euros au titre du préjudice matériel au centre Pompidou, propriétaire de l'oeuvre.

Pour sa défense, Pierre Pinoncelli a expliqué qu'il n'avait pas dégradé l'urinoir mais lui avait donné au contraire une plus-value en en faisant un "original"

Celui-ci était présenté dans le cadre de l'exposition "Dada" au centre Pompidou. Le 4 janvier, M. Pinoncelli, après avoir acheté son billet d'entrée, avait donné plusieurs coups de marteau avant de signer "Dada" sur cette sculpture.

L'oeuvre est estimée à 2,8 millions d'euros, a déclaré l'avocate du musée, Me Marie Delion. Pierre Pinoncelli avait déjà uriné en 1993 sur ce "ready-made" lors de son exposition à Nîmes avant de lui porter quelques coups de marteau.

L'original de "La Fontaine", que l'artiste avait tenté d'exposer en 1917 à New York, a été perdu. En 1964, Marcel Duchamp a édité huit versions de cette oeuvre. AP


2,8 millions d'euro pour son urinoir, l'auteur doit se retourner dans sa tombe. En parenthèse, le malfras avait eu la bénédiction de duchamp de son vivant pour redonner vie à son oeuvre, mais bon les musées n'ont pas l'air d'accord...
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Larm le janvier 24, 2006, 13:56:10 pm
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2,8 millions d'euro pour son urinoir

 smiley8  :boulette:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dridri_a_bangui le janvier 24, 2006, 18:17:48 pm
Génial !
dada n'est pas mort  smiley14
D'ailleurs j'ai même cru l'appercevoir dans les parrages.
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 24, 2006, 18:28:30 pm
à 77 ans on aime pas être emmerdé quand une envie de pisser se fait sentir
Titre: merde en pot
Posté par: Alain Deschodt le janvier 24, 2006, 23:22:52 pm
A quand le gars qui paiera une amende pour avoir produit un colombin dans la boîte à étron de l'Italien ?  smiley8  smiley8  smiley7
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: gorellaume le janvier 25, 2006, 13:23:38 pm
LOL
portnawak selector !
rewind ! pull up !
portnawak selector !
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 25, 2006, 19:03:16 pm
c clair que cet italien touche du doigt le comble de l'absurdité de la situation, de l'art dans nos sociétés

imaginez les assurances et les musées qui blêmissent pour un coup de marteau sur un chiotte

et toutes les contrefaçons qui trainent partout, est-ce que duchamp ou ses héritiers reçoivent des droits d'auteur à chaques fois que quelqu'un pose un urinoir par terre ?

franchement cet italien il déchire
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 25, 2006, 19:25:17 pm
bof
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le janvier 25, 2006, 19:33:08 pm
moi je dit il dechire aussi... ce nest pas de l'art.. c'est de l'abus de notoriété.. le mec a un nom, il pose un urinoir il signe..cest une merde.. si j'avais les couilles je l'aurais peté aussi et toutes les merdes signées qui nous entourent ou il n'y a aucun travail, jsute une signature...
Onpeut tous le faire ca, vraiment...

bon ok si on avait la notoriété  smiley5

Nan mais serieux ca ressemble a rien sa daube d'urinoir a duchamp la ou alors expliquez moi jsuis largué la

(http://sepiensa.org.mx/contenidos/duchamp/images/im1_04.gif)

M'enfin cest de la merde cest rien !!!! cest sarreguemines qui devrait avoir du merite la dedans...
ca me tue ca tient..

non vraiment... KESSKE CEST KE CA ???!!
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 25, 2006, 20:04:44 pm
fiou je saurais pas t'expliquer ya surement des gens ici qui connaissent mieux tout ça, le mouvement dada le surréalisme etc..

mais ces mouvements sont complétement liés au contexte guerrier de l'époque (début du siècle)

en tout cas cet oeuvre questionne sur la nature même de l'art c'est le but principal je crois

mais bon duchamp c'est vieux, maintenant c'est Pierre Pinoncelli!!

http://www.homme-moderne.org/images/actions/pascap/14.html (deux exemples du monsieur, le reste je connais pas c'est vraiment bizarre voire glauque)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 25, 2006, 20:14:14 pm
Duchamp à fait ça à une époque précise(autour de 1915 je crois),
 il faisait partie du mouvement Dada qui avait bien envie de se payer
 la tête de l' académisme. C' etait un mouvement qui aimait bien rigoler
 sauf que ya la blague et ya des gens pour mettre un prix dessus.
Et puis il a pas juste exposé un chiotte, il l' a retourné ce qui lui donne
tout de suite une forme de chatte et il à écrit "maman" dessus en
allemand. C' est quand même pas mal comme blague, enfin je trouve
que ca a mieux vieilli que les sketch de Fernand Reynaud.
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 25, 2006, 20:17:51 pm
tiens j'ai envie de me prendre des claques aujourd'hui

faîtes écouter quelques morceaux du forum à des musiciens de la vieille école ou un juge de la star academy, et vous obtiendrez à peu prés la meme réaction que nous devant cet urinoir

une oeuvre qui se contente de décorer ou de plaire n'est pas vraiment une oeuvre d'art, c'est juste un produit

l'art qui choque et qui interpelle me semble plus prés de la vraie démarche créative, sans concession face au autres, dire ce que l'on pense et pas faire ce que l'on veux de nous

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le mec a un nom, il pose un urinoir il signe..cest une merde..


ça c'est l'industrie culturelle d'aujourdh'ui, duchamp était plus franc, il ne cachait pas sa merde sous un bel emballage !!
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le janvier 25, 2006, 20:32:33 pm
moi ca me depasse...

J'aurais tendance a vouloir croire que ce ki paye cest le travail et la vision des gens de ce travail... enfin que ce soit duchamp ou pas, dans les temps du dadaisme ou ^pas.... on est daccord que ca reste nul.. enfin c naze koi.
Ke les gens lestiment a tant d'argent paske cest lui et k'il a fait de grandes oeuvres bon daccord.. mais ca n'a toujours rien a voir avec de l'art. enfin je dis ca jy connait rien de chez rien mais la ca me depasse tjrs autant..
En fait le mec c'est fait rattrapé par son propre truc alors ?
Il se fout de l'académisme mais fini reconnu par l'academie et côté par la haute bourgeoisie ?
Il etait en vie kan c'est arrivé ?
Prkoi c'est pas lui ki l'a martelé son chiotte ?
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le janvier 25, 2006, 20:37:36 pm
ya autre chose qui me tracasse souvent kan j'ai fumé de la drogue...

Pensez vous  que les gars qui font partie d'un mouvement (qu'il soit cinematographique, pictural ou sonore ) et qui marquent l'histoire sont plutot la au bon moment, enfin jentends par la qu'ils étaient dans la bonne ville et dans la bonne ecole avec les bons gars au bon moment ou alors cest parceque leur réel talent a été reconnu.

Moi je pense que c'est un coup de veine perso.. maintenant, j'y connais tjrs autant rien  smiley18
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 25, 2006, 20:42:09 pm
edit: mince j'ai merdé j'ai perdu mon post
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 25, 2006, 20:43:12 pm
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l'art qui choque et qui interpelle me semble plus prés de la vraie démarche créative, sans concession face au autres, dire ce que l'on pense et pas faire ce que l'on veux de nous


Quand quelqu' un veut choquer les autres par une oeuvre il fait une concession aux autres car il se positionne contre leurs valeurs. Si les autres n' etaient pas là, ce quelqu' un serait bien handicapé vu qu' il n' aurait plus personne à choquer. Comme te disais pépère JeRe "pour que tu sois contre faut bien qui en ai qui soient pour".

Si le but de l' art c' est de "choquer le gens" alors un artiste ne peut que faire des oeuvres dans l' air du temps, des trucs de modes vu que l' entreprise de choquer est tributaire de valeurs sociales.

A ce jeu là l' art contemporain s' est largement fait griller par le journal de TF1.
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 25, 2006, 20:45:13 pm
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Il se fout de l'académisme mais fini reconnu par l'academie et côté par la haute bourgeoisie ?


précisément
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 25, 2006, 20:52:11 pm
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Quand quelqu'un veut choquer les autres par une oeuvre il fait une concession aux autres car il se positionne contre leurs valeurs


ba pas forcément il peut les ignorer aussi, on peut choquer sans le vouloir juste en étant soi, c'est pas forcément volontaire, en étant naïf on peut déranger etc..

c'est pas de la stratégie

ya pas d'histoire de pour/contre, enfin je vois pas ça du tout, et puis choquer c'est pas toujours dans le sens de déranger, ça peut-être vu dans le sens de -déplaire- (on peut déplaire de pleins de façons différentes, mais pour plaire ya pas beaucoup de choix) ou de questionner

sinon pour ton problème existenciel kaïza et bé j'en pense pas grand chose surtout que l'histoire change tous les jours selon le présent donc vlà je passerais pas trois heures sur cette question perso ;)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 25, 2006, 21:28:01 pm
Mais bien sur mon cher Charles, tous les enfants sont des artistes !
Pour en revenir à ceux qui choquent naïvement tu penses à qui par exemple aujourd' hui ?

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Pensez vous que les gars qui font partie d'un mouvement (qu'il soit cinematographique, pictural ou sonore ) et qui marquent l'histoire sont plutot la au bon moment, enfin jentends par la qu'ils étaient dans la bonne ville et dans la bonne ecole avec les bons gars au bon moment ou alors cest parceque leur réel talent a été reconnu.


Sans doute que toutes ces causes sont imbriquées, on fait jamais rien vraiment tout seul non ?
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le janvier 25, 2006, 21:34:04 pm
non  :stupid:
Titre: JeRe surpris avec Lova Moor : sa répute est entachée
Posté par: Alain Deschodt le janvier 25, 2006, 22:24:44 pm
Citation de: "cindy cenobyte"
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l'art qui choque et qui interpelle me semble plus prés de la vraie démarche créative, sans concession face au autres, dire ce que l'on pense et pas faire ce que l'on veux de nous


Quand quelqu' un veut choquer les autres par une oeuvre il fait une concession aux autres car il se positionne contre leurs valeurs. Si les autres n' etaient pas là, ce quelqu' un serait bien handicapé vu qu' il n' aurait plus personne à choquer. Comme te disais pépère JeRe "pour que tu sois contre faut bien qui en ai qui soient pour".

Si le but de l' art c' est de "choquer le gens" alors un artiste ne peut que faire des oeuvres dans l' air du temps, des trucs de modes vu que l' entreprise de choquer est tributaire de valeurs sociales.

A ce jeu là l' art contemporain s' est largement fait griller par le journal de TF1.


Je rejoins Cindy Anachorète sur toute la ligne (de schnouff au dernier vernissage en vue). Duchamp a bien fait de pondre son truc à ce moment-là mais le problème est que notre société a pour force de tout brider en ironisant et en recyclant les critiques qu'on émet à son encontre, ce qui fait qu'on pousse à la provoc tant et plus parce qu'on pense que ça fait vendre.

Déranger, ça existe par contre toujours ; en général, tu le sais car la réaction de l'autorité ou du système se fait et sans le sourire et à coups de règle sur les doigts (ou dans le fion si tu déranges vraiment beaucoup, désolé pour cet instant soudain de poésie rectale).

 smiley23  smiley22
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 25, 2006, 22:58:32 pm
oui nous sommes tous des artistes en fait, je dis ça naïvement et ça te fais bien rigoler, tu vois ce que je veux dire cindy ?

je devrais dire: non l'art c'est pour las balaizes, les dieux, les élus, les autres c'est des sous-artistes, c'est des rigolos des décorateurs pour chiottes ou des vendeurs

tu as peut-être une théorie sur la race des artistes et la race des hommes apathiques ou bien ?

moi je dis qu'un homme (une femme) c'est un artiste, et même un chat, un chien, pourquoi pas...

et que un objet d'art peut-être n'importe quoi, meme une crotte, d'ailleurs certain ici l'on bien compris comme moi ;)

l'important c'est la question du sens

après pour les questions d'argent, de succés et de crédibilité ba je sais pas j'y connais rien je vous laisse en parler vous le faîtes bien mieux que moi
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 26, 2006, 08:32:51 am
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oui nous sommes tous des artistes en fait, je dis ça naïvement et ça te fais bien rigoler, tu vois ce que je veux dire cindy ?


non je t' assure que ça ne m' a même pas fait sourire et que ma phrase a la con sur les enfants n' etait pas ironique

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je devrais dire: non l'art c'est pour las balaizes, les dieux, les élus, les autres c'est des sous-artistes, c'est des rigolos des décorateurs pour chiottes ou des vendeurs


c' est ce que certains disent mais c' est pas mon avis et décorer des chiottes ce n' est pas si facile, as tu une photo de chiottes dont tu aimes la décoration ?

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tu as peut-être une théorie sur la race des artistes et la race des hommes apathiques ou bien ?


La mon cher Charles il est l' heure de prendre vos granulés
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: gorellaume le janvier 26, 2006, 09:23:25 am
Duchamps a fait ca dans un contexte de revolution sociale et mentale en reaction a une forme d'academisme , pas forcement pour choquer ...question de retournement et de jeu rappiort a un systeme de regles artistiques etablies . Il a été reconnu apres ....Il se foutait de la guele du monde artistique et meme du monrde en generale . C'est un contexte tout a fait particulier . le probleme c que son urinoir est devenu un embleme sacralisé a posteriori . ca aura fait couler de l'encre cette hsitoire, tu n'auras aucun mal a trouver de la doc de 150 pages sur cette "oeuvre"avec developpement.
Impossible de dire dans quel mesure il a été influencé mais il est clair qu'il n'a pas fait ca en independant , cela particpait d'un mouvement general a l'epoque dans un petit milieu artistique. La question du fric est secondaire, Picabia etait pété de tunes et pourtant il dechirre tout comme artiste et il a fait tourner son groupe de copain .  Un peu comme Fluxus dans les années 70 qui sont sacralisé a mort actuelement alors que y'avait tout un delire pas forcement serieux . Je me souviens d'"une video de ces derniers qui etait diffusé au Mac de Lyon ou deux gars se bourraient la geuule en public . tu vois le genre , les gars se petent la tronche, tout le monde se marre dans le public et ca termine en musée : "ouallala attention, regardez ce sont vraiement de grand artistes, il n'en ont plus rien a faire des criteres, ils retourneneet completement la posiition du spectateur, vous avez vu, il n'y a meme plus d'oeuvre c'est le geste qui compte ils lient vraiement l'art et la vie!" . He ben .

c quoi deja la definition de l'art ?
je pencherais pour la def . d'Adorno, une "alternative utopique."   smiley4
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 26, 2006, 09:46:44 am
ca c' est des chiottes qui ont de la gueule !!

(http://korimage.free.fr/toilette_roulante.jpg)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 26, 2006, 12:16:08 pm
oui je suis vraiment en manque de granulé   smiley6
pour la peine je vous pique votre magicshit  (http://sqally.cannibalcaniche.com/smileysq/magicshit.gif)

ba pour la def de l'art  je dirais que c'est le lien entre nous et le réel, le résultat des interactions, la quête de sens, enfin rien de concret quoi, l'art c'est dans notre tête surtout

j'ai surtout appris que c'était impossible à définir dans l'absolu, donc j'en reste là comme un bon élève de fac qui réfléchit pas trop ;)

superbe la papamobile smiley13
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le janvier 26, 2006, 12:29:06 pm
c'est une cacamobile stp...

Je sors
Titre: virginie ledoyen nue
Posté par: Alain Deschodt le janvier 26, 2006, 13:09:23 pm
Bien vu ce que dit Gorellaume mais la définition d'Adorno prête à confusion car pourquoi l'art serait une alternative et pourquoi serait-il utopique ?  smiley17  smiley17

(http://www.raffiniert.ch/images/adorno.jpg)

Bon, j'arrête, c'était juste histoire de causer dans le vide (mais ceci dit, j'ai quand même beaucoup de mal avec la philosophie, de l'art ou autre, je trouve souvent que c'est l'art de couper les cheveux en quatre avant tout, c'est mon humble avis de pauvre mortel...  smiley4  smiley6  smiley5 )
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dridri_a_bangui le janvier 26, 2006, 13:15:37 pm
Tin ! Tin !
la pipi-mobile de Duschamps.

Mais il faut tenir le manche et le guidon en même temps, une performance des plus "artistique".
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: sqaw lee le janvier 26, 2006, 13:48:19 pm
waa mais c'est génial comme invention ce truc  !!!
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 26, 2006, 13:51:27 pm
Citer
Tin ! Tin !
la pipi-mobile de Duschamps.

Mais il faut tenir le manche et le guidon en même temps, une performance des plus "artistique".


voila qui devrait apaiser l' esprit malin de feu Marcel Duchamp  :beholder:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Alain Deschodt le janvier 26, 2006, 13:56:09 pm
Allez, du champ, Marcel !


  :stupid:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: riz le janvier 26, 2006, 17:24:01 pm
Pour moi tout le travail du monsieur réside dans le fait d'avoir remarqué le premier la beauté d'un urinoir.

"Brûle toi les yeux public ingrat!"
Jean Paul Belmondo dans "Un singe en Hiver"
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 26, 2006, 18:41:42 pm
"arrache toi les yeux" tonton Riz, je parie mon slip 'tation !
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dada le janvier 26, 2006, 19:45:30 pm
caca
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: JeRe le janvier 26, 2006, 20:16:41 pm
Citation de: "kaïzasauce blanche salade tomate oignon "



Pensez vous  que les gars qui font partie d'un mouvement (qu'il soit cinematographique, pictural ou sonore ) et qui marquent l'histoire sont plutot la au bon moment, enfin jentends par la qu'ils étaient dans la bonne ville et dans la bonne ecole avec les bons gars au bon moment ou alors cest parceque leur réel talent a été reconnu.

Moi je pense que c'est un coup de veine perso.. maintenant, j'y connais tjrs autant rien  smiley18



souvent le talent il est reconnu 50 ans apres ta mort..


y'a pas de coup de veine non plus tu accroches a l'oeuvre ou pas.suivant les techniques employés etc ..
regarde les impressionistes on disait bien qu'il fesait de la merde a l'epoque
 .de l'herbe bleu c'est pas bleu l'herbe
 mais si l'artiste l'a peint comme il voudrait la voir
oui mais l'herbe c'est vert
et ce ciel violet ca n'existe pas
justement..
ils doivent etre alcolik
Titre: horreur et miséricorde !
Posté par: Alain Deschodt le janvier 26, 2006, 21:07:16 pm
Citation de: "JeRe"
Citation de: "kaïzasauce blanche salade tomate oignon "



Pensez vous  que les gars qui font partie d'un mouvement (qu'il soit cinematographique, pictural ou sonore ) et qui marquent l'histoire sont plutot la au bon moment, enfin jentends par la qu'ils étaient dans la bonne ville et dans la bonne ecole avec les bons gars au bon moment ou alors cest parceque leur réel talent a été reconnu.

Moi je pense que c'est un coup de veine perso.. maintenant, j'y connais tjrs autant rien  smiley18



souvent le talent il est reconnu 50 ans apres ta mort..


y'a pas de coup de veine non plus tu accroches a l'oeuvre ou pas.suivant les techniques employés etc ..
regarde les impressionistes on disait bien qu'il fesait de la merde a l'epoque
 .de l'herbe bleu c'est pas bleu l'herbe
 mais si l'artiste l'a peint comme il voudrait la voir
oui mais l'herbe c'est vert
et ce ciel violet ca n'existe pas
justement..
ils doivent etre alcolik


Quoi, alcooliques ?! smiley8
Les salauds ! Ils paieront !!
smiley12 smiley12

(http://img210.imageshack.us/img210/2624/bossenerv2av.gif)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Puyo Puyo le janvier 26, 2006, 22:09:19 pm
Putain, tu es un sacré iconographe/claste/classe Alain

 smiley8  smiley14   smiley15
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dridri_a_bangui le janvier 27, 2006, 09:46:00 am
Citation de: "JeRe"

.de l'herbe bleu c'est pas bleu l'herbe
 mais si l'artiste l'a peint comme il voudrait la voir
oui mais l'herbe c'est vert
et ce ciel violet ca n'existe pas
justement..
ils doivent etre alcolik


Alors là si tu regarde bien, ce n'est pas l'artiste qui voulait la voir comme bleue l'herbe, c'est bien parceque l'herbe avec une lumière razante de coucher de soleil, elle est bleue. C'est un peu comme les tronc d'arbre qui sont beaucoup plus souvent gris que marron. Le ciel violet à midi c'est vrai c déjà plus dur, là il s'agirait plus des fauves (j'adore les fauves !) qui pétaient litteralement les plombs au niveau des couleurs.

(http://www.danaellyn.com/images/artwork_derain2.jpg)

(http://pedagogie.ac-montpellier.fr/Disciplines/arts/arts_plastiques/lodeve/fauves/derain1.jpg)

(http://www.aea.fed-eco.org/images/colloques/2002Collioure/Derain_bateauxdansleportdec.jpg)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: riz le janvier 27, 2006, 10:16:29 am
ça prouve bien qu'un artiste doit non seulement avoir des talents de "réalisation" mais si il n' pas le talent d'observation , il se bornera a n'être qu'un technincien.

Même remarque pour la musique , remplacez observation par écoute.

Exact  Cindy cheveux fous, J'espere pourvoir un jour remonter le Yang-Tsé-Kiang avec vous .
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 27, 2006, 11:14:52 am
on cause on cause mais on se déshydrate mon gars Riz smiley5
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dridri_a_bangui le janvier 27, 2006, 11:33:26 am
Citation de: "Riz_Au_Lait"
ça prouve bien qu'un artiste doit non seulement avoir des talents de "réalisation" mais si il n' pas le talent d'observation , il se bornera a n'être qu'un technincien.

Même remarque pour la musique , remplacez observation par écoute.


OUi je suis assez d'accord, y compris pour le non-figuratif... L'observation est primordiale.
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dridri_a_bangui le janvier 27, 2006, 11:51:29 am
Citation de: "Riz_Au_Lait"

Exact  Cindy cheveux fous, J'espere pourvoir un jour remonter le Yang-Tsé-Kiang avec vous .


le dadarafting !
Titre: attention aux rochers !
Posté par: Alain Deschodt le janvier 27, 2006, 12:49:35 pm
Attention aux rapides ! Kaiza est en outre caché derrière un rocher avec des flèches empoisonnées ! smiley17
 smiley5  smiley5  
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 27, 2006, 12:49:58 pm
smiley13 nimp
Titre: Re: attention aux rochers !
Posté par: dridri_a_bangui le janvier 27, 2006, 13:31:57 pm
Citation de: "Alain Deschodt"
...Kaiza est en outre caché derrière un rocher avec des flèches empoisonnées ! smiley17
 smiley5  smiley5  
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 27, 2006, 17:42:58 pm
smiley13  smiley13

dridri t'avais bien caché tes talents d'artiste  smiley5 , excellent le dadarafting je sens que je vais me l'imprimer  smiley14
Titre: aérosol aérosol
Posté par: Alain Deschodt le janvier 27, 2006, 22:33:53 pm
Citation de: "chorizocharlie"
smiley13  smiley13

dridri t'avais bien caché tes talents d'artiste


La phrase qui tue !!  smiley5  (j'ai bien compris ce que tu voulais dire Charles Saucisse, c'est surtout la formulation qui me fait marrer ou comment être désobligeant sans le faire exprès smiley5 )

Alors comme ça, Kaiza Madère  tue les touristes à l'insu de leur plein gré, elle est belle l'Alsace !!  smiley7  smiley7 !!
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: riz le janvier 27, 2006, 23:45:09 pm
merci dridri  smiley13
hop en fond d'écran !
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 28, 2006, 00:45:54 am
smiley6  smiley6  vite un granulé ;;; je schtroumph pas assez ma langue avant de schtroumpher, n'empeche que je délire encore en voyant cindy et riz-au-lait dans ce cadre si romantique, dans une telle embarcation, c'est si émouvant  :horror:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: i n f o r m e le janvier 28, 2006, 09:05:25 am
J'aime beaucoup la démarche de ce type. Il en avait déjà brisé un, et il en reste 6 autres à briser ! smiley12

De toute façon, Duchamp ouvrait les portes de l'art conceptuel, il avait même poussé le "foutage de gueule" en créant un mini-musée avec certaines de ss oeuvres. Maintenant il essayait de limiter ses nombres de ready made, pour leur donner plus de force.
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 28, 2006, 14:01:31 pm
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Si le but de l' art c' est de "choquer le gens" alors un artiste ne peut que faire des oeuvres dans l' air du temps, des trucs de modes vu que l' entreprise de choquer est tributaire de valeurs sociales.

A ce jeu là l' art contemporain s' est largement fait griller par le journal de TF1.


je ne pense pas que le JT de TF1, de France2 ou de Fox News choquent vraiment les gens, dans un sens ils répondent à nos pulsions et à nos attentes de consommateurs de spectacle, ils font souvent d'un fait banal un mélodrame toujours pathétique, les JT ne remettent rien en question, si ce n'est notre liberté de jugement, tout le contraire de l'art quoi qui est en sensé nous libérer des contraintes alors que les médias les confortent en utilisant nos vils instincts d'animaux
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: gorellaume le janvier 29, 2006, 09:45:00 am
ROSE c'est la vie !
LOL les images ! :)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le janvier 29, 2006, 12:13:23 pm
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je ne pense pas que le JT de TF1, de France2 ou de Fox News choquent vraiment les gens, dans un sens ils répondent à nos pulsions et à nos attentes de consommateurs de spectacle, ils font souvent d'un fait banal un mélodrame toujours pathétique, les JT ne remettent rien en question, si ce n'est notre liberté de jugement, tout le contraire de l'art quoi qui est en sensé nous libérer des contraintes alors que les médias les confortent en utilisant nos vils instincts d'animaux


Encore une fois on est toujours choqué dans ses valeurs et les
 journaux télévisés me révulsent facilement pour une des raisons
que tu évoques, le piétinement de notre libre arbitre par des mises
 en scène mélodramatiques jouant sur notre affect.

Tu dis que "les medias" utilisent nos instincts animaux
 mais de quels instincts parles tu ?

D' ailleurs j' aimerais bien trouver un bouquin traitant des rapports
 entre l' image video et le cerveau humain,
 si quelqu' un connait ...
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 29, 2006, 17:01:46 pm
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Tu dis que "les medias" utilisent nos instincts animaux
mais de quels instincts parles tu ?


principalement de la peur et l'envie d'en découdre avec nos alter-égos, tout le contraire de la raison qui fait de nous des hommes

un exemple que j'ai vu dans l'émission de la 5 -arrêt sur image-, ils ont parlé une fois d'une étude scientifique qui démontrait que le soir, les gens étaient plus réceptifs aux programmes violents ou anxiogènes

en partant de ce constat, ils ont alors comparé l'édition d'un JTV de TF1 du midi avec celle du soir, et clairement on voit une différence, par exemple le sujet sur les huitres du midi était assez banal alors qu'au soir on avait le droit à un reportage de choc sur l'équipe de gendarmes qui, en hélicoptère, la nuit, surveille les parcs à huitres des dangereux voleurs de mollusques

enfin c'est l'exemple qui me vient tout de suite à l'esprit, la violence, le sensationnalisme, le voyeurisme, ce sont des pulsions normales chez les hommes qui ont toujours en eux l'angoisse de la mort, mais les médias devraient plutot parler à notre bon sens et à notre réflexion. problème: le système fait que les programmes tv sont des compromis entre les attentes des spectateurs et les attentes des actionnaires (l'état pour ft), le jours où les médias auront le devoir d'être utiles à la société et pas seulement rentables et populistes, et bien on aura conquis un sacré pouvoir sur le réseau médiatico-politico-économique

bref quand l'art choque c'est pour nous faire avancer et nous libérer de notre condition primitive d'animal, quand les médias choquent généralement ils nous renvoient à cette condition d'être dangereux et incontrolable qui nous donne cette impression d'un monde chaotique où derrière chaques inconnus se cache un loup sanguinaire

on parle pas du même choc cindy, je parle plutot de la surprise, de l'étonnement, de la révélation...
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le janvier 29, 2006, 17:06:10 pm
Je suis pas sur de mon coup CIndy mais faudrait peut etre voir a fouiller les oeuvres de Gilles Deleuze. Ca ne m'etonerais pas une secodne qu'il ai traité le sujet.
ou?
Je sais pas
Titre: caisson de basse suramplifié
Posté par: Alain Deschodt le janvier 29, 2006, 21:13:01 pm
Je ne sais pas s'il a écrit sur ce sujet-là mais j'ai bien de peur de deviner qu'il aurait mieux fait d'aller au bistro du coin et de s'abstenir  smiley18


(http://www.metropoleparis.com/2001/634/cafe634.jpg)

(ce "penseur" me hérisse le poil, c'est rien que de le dire ; si quelqu'un a un lien vers un texte de lui qui ait un peu de sens sur le net, qu'il n'hésite pas à le poster).
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le janvier 29, 2006, 22:24:30 pm
aui ait un peu de sens ? arf ben t'es gonflé la quand même, ok c'estr ultra loin d'être simple a lire mais quand meme....
bref s'il n'a pas traité la quesiton (ce qui m'etonnes) tant pis
Titre: un projet de société qui se résume aux trictrac
Posté par: Alain Deschodt le janvier 30, 2006, 11:32:35 am
Citation de: "kaïzasauce"
aui ait un peu de sens ? arf ben t'es gonflé la quand même, ok c'estr ultra loin d'être simple a lire mais quand meme....
bref s'il n'a pas traité la quesiton (ce qui m'etonnes) tant pis


J'entendais par là que lui comme Derrida, pour ce que j'en ai lu, ne font qu'enfoncer des portes ouvertes tout en délayant pour cacher la maigreur du propos.  :smiley39:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: chorizocharlie le janvier 30, 2006, 12:02:59 pm
je connais pas deleuze mais je crois que cindy cherche des trucs plutot scientifiques que philosophiques

la philo c'est intéressant mais c'est comme de l'art on aime ou on aime pas, on y est sensible ou pas, la science c'est un langage plus universel et plus difficile à réfuter, je crois bien qu'en ce domaine les enquêtes d'opinions et les travaux doivent pulluler sur les rapports entre l'image et notre conscience de la réalité, notament pour l'industrie de la communication qui est très bonne cliente, tout comme certains partis politiques d'ailleurs, car il ne faut pas oublier que les médias ce sont surtout des discours, les images sont souvent secondaires pour comprendre le sens de l'information (faîtes l'expérience et coupez le sons de la tv, on perd la moitié du sens)

c'est vrai que dans les ""sciences"" humaines on a besoin de tous les outils de réflexion, la philo apporte des modèles de compréhension très instinctifs, la science apporte des certitudes, mais le Bon Sens est souvent le meilleur des moyens pour comprendre que la tv nous donne ce dont on a envie et l'art nous apporte quelquechose qui dépasse nos simples besoins de primates
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Fspee le janvier 31, 2006, 09:45:47 am
la science est selon moi au contraire le domaine de l'hypothese et de l'experimentation tout le contraire de la certitude ....
 sinon pour en revenir a cette pissotiere, je pense que l'interet de cet objet et dans le questionnement qu'il sucsite chez le spectateur.
d'une part certaine personne rejette violemment cette vision en disant que c'est tout sauf de l'art, d'autre certainement par peur d'  etre ringardisés au niveau culturelle s'extasie devant cette chiotte.
dans les deux cas les personnes sont amenés a ce poser une question pluot d'ordre philosophique:"qu'est-ce que  l'art"? aujourdhui une question pratiquement banale mais qui en 1917 etait plutot subversive. le truc qui fait que 89 ans apres on se pose toujours la question c'est parceque c'est une question sans reponse claire . c'est le processus de reflexion qui est inerressant pas les reponses.
Titre: salut, c'est moi Mariah Carey
Posté par: Alain Deschodt le juin 17, 2006, 18:38:05 pm
Hou Hou Hou !! smiley5 :boulette:
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Une galerie d'art londonienne voit de l'art abstrait partout

LONDRES (Reuters) - L'une des galeries d'art les plus prestigieuses de Grande-Bretagne a exposé un bloc de pierre surmonté d'un petit morceau de bois en pensant, à tort, qu'il s'agissait d'une oeuvre d'art.
Le bloc d'ardoise était en fait un socle et le morceau de bois devait servir à soutenir une sculpture représentant une tête humaine. Mais ils ont été présentés tels quels à l'occasion de l'exposition d'été de la Royal Academy, à Londres.

"Je pense que les deux éléments ont été séparés lors du processus de sélection et la galerie a présenté le socle comme s'il s'agissait d'une vraie sculpture", a déclaré à la BBC David Hensel, l'auteur de la sculpture.

Les responsables de la galerie ont de leur côté expliqué dans un communiqué que le socle et la sculpture leur avaient été envoyés séparément et qu'ils avaient donc été jugés comme deux objets indépendants.

"La tête a été rejetée. Le socle, qui semblait présenter certaines qualités, a été sélectionné
[/list]
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: weroz le juin 17, 2006, 23:52:30 pm
pourtant c'est bien de l'art

l'art dans sa définition primaire englobe autant la science que les techniques ou l'esthétique, notre vision moderne de l'art est trop restrictive
Titre: attention mesdames et messieurs
Posté par: Alain Deschodt le juin 18, 2006, 09:46:39 am
Je pose la question : de l'art ou du cochon ? smiley6
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dröne le juin 18, 2006, 10:20:04 am
Citation de: "weroz"
pourtant c'est bien de l'art

l'art dans sa définition primaire englobe autant la science que les techniques ou l'esthétique, notre vision moderne de l'art est trop restrictive


La définition de qui ? De quelle science parles-tu ? Est-ce vraiment intéressant (pertinent intellectuellement) de prétendre que l'art serait ce grand tout englobant universel et transcendant ?

A titre personnel (et très provoc), je dirais que l'art proclammé en tant que tel m'indiffère et que les artistes m'emmerdent. Je suis scientifique de profession, et je récuse toute compromission avec l'art, de près ou de loin : nous n'avons, avec les artistes, ni les mêmes valeurs, ni les mêmes méthodes, ni les mêmes enjeux.

En tant que musicien, je récuse également toute appartenance au champ de l'art si on entend par "art" la prétention de certains à une légitimité englobante voire transcendante : je me qualifie volontiers d'artisan, pour bien marquer mon refus de toute artialisation débordante de ma pratique. Un artisan fabrique des objets non industrialisés mais ne cherche pas à les légitimer auprès d'institutions en les leur vendant tout en crachant dans le même temps sur ces institutions dans le discours d'accompagnement de ses oeuvres pour mieux faire croire à son indépendance économique et intellectuelle. Plus précisément, ce que je vomis, ce sont les incohérences et la duplicité des acteurs de l'art contemporain post-Duchamp (artistes, curateurs, galeristes, mécènes) en ce qui concerne son rapport aux intitutions. C'est trop facile d'avoir un discours sur l'indépendance par rapport aux institutions tout en dépendant de financements (souvent publics) et de lieux institutionnels pour tenir ce discours.

+A+
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: weroz le juin 18, 2006, 11:20:34 am
Citer
La définition de qui


je retrouve plus mes cours de philo, tant pis la flemme, mais ça date de l'antiquité je crois

Citer
De quelle science parles-tu


d'aucune en particulier, mais réfléchir c'est tout un art

en tout cas la vérité est toujours esthétique

Citer

Est-ce vraiment intéressant (pertinent intellectuellement) de prétendre que l'art serait ce grand tout englobant universel et transcendant ?


non c'est pour ça que je l'ai pas dit, pas comme tu le dis en tout cas

mais oui, au moins ça serait la fin de tous ces débats stériles sur ce qui est, et ce qui est pas de l'art, ce débat tue les idées ;)

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A titre personnel (et très provoc), je dirais que l'art proclammé en tant que tel m'indiffère et que les artistes m'emmerdent. Je suis scientifique de profession, et je récuse toute compromission avec l'art, de près ou de loin : nous n'avons, avec les artistes, ni les mêmes valeurs, ni les mêmes méthodes, ni les mêmes enjeux.

En tant que musicien, je récuse également toute appartenance au champ de l'art si on entend par "art" la prétention de certains à une légitimité englobante voire transcendante : je me qualifie volontiers d'artisan, pour bien marquer mon refus de toute artialisation débordante de ma pratique. Un artisan fabrique des objets non industrialisés mais ne cherche pas à les légitimer auprès d'institutions en les leur vendant tout en crachant dans le même temps sur ces institutions dans le discours d'accompagnement de ses oeuvres pour mieux faire croire à son indépendance économique et intellectuelle. Plus précisément, ce que je vomis, ce sont les incohérences et la duplicité des acteurs de l'art contemporain post-Duchamp (artistes, curateurs, galeristes, mécènes) en ce qui concerne son rapport aux intitutions. C'est trop facile d'avoir un discours sur l'indépendance par rapport aux institutions tout en dépendant de financements (souvent publics) et de lieux institutionnels pour tenir ce discours.


Quand tu parles, tu es scientifique, artiste ou artisant ?
Ta démonstration est vraie pour toi, pour moi c'est un imbrouglio d'artiste de plus, ou bien une dissertation très peu développée.

Sinon je précice que je pense que les arts n'ont pas besoins de musée, donc je me moque un peu de l'anecdote ci-dessus, mais par contre je vois pas pourquoi il devrait y avoir des murs de Berlin entre les disciplines de réflexion comme dit "vas-t'-en-guerre"-drÖne.
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: i n f o r m e le juin 18, 2006, 12:03:30 pm
Citation de: "chorizocharlie"
c'est vrai que dans les ""sciences"" humaines on a besoin de tous les outils de réflexion, la philo apporte des modèles de compréhension très instinctifs, la science apporte des certitudes, mais le Bon Sens est souvent le meilleur des moyens pour comprendre que la tv nous donne ce dont on a envie et l'art nous apporte quelquechose qui dépasse nos simples besoins de primates


La philo apporte des modèles instinctifs ?
Que veux-tu dire par là ? Tu juges un ouvrage de philo comme un tableau de maître ou un urinoir renveré et signé ?

La science (laquelle, on peut tout de même distinguer différents dispositifs méthodologiques selon les activités, je ne pense pas que le recherche en mathématiques fondamentales puisse apporter des certitudes, mais plutôt ouvrir des portes...)


 :smiley29:
Enfin, tu parles du Bon Sens qui a fait élire Adolf Hitler en 1933 ?
la problématique principale de l'activité scientifique ne serait-ellepas plutôt d'aller à l'encontre du soit disant Bon Sens et des certitudes ? Chaque "modèle" est appelée a être réfutée/affinée/améliorée/révolutionnée...

 :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2: :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:  :onde2:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: i n f o r m e le juin 18, 2006, 12:19:04 pm
Citation de: "weroz"
Sinon je précice que je pense que les arts n'ont pas besoins de musée, donc je me moque un peu de l'anecdote ci-dessus,

Tu peux te moquer mais renprends le temps de lire ce qui a été écrit : les "artistes, curateurs, galeristes, mécènes" bénéficiant de financements publics et pouvant affirmer de cette manière haut et fort leurs idées (beurk) qui se réclament de l'héritage de Duchamp et plus largement de Dada sont en totale contradiction...

Enfin... pourquoi pas...  smiley18


Citation de: "weroz"
mais par contre je vois pas pourquoi il devrait y avoir des murs de Berlin entre les disciplines de réflexion comme dit "vas-t'-en-guerre"-drÖne.

On peut distinguer un "esprit scientifique" qui n'est d'ailleurs pas propre à l'activité scientifique, mais les disciplines scientifiques sont le résultat d'une histoire, donc de ruptures, de singularité méthodologique, et puis il y a aussi des questions de chaires, de financement, de choix politiques (Elisabeth Teissier aimerait bien que l'astrologie puisse intégrer le champ universitaire des sciences humaines, sic...).
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dröne le juin 18, 2006, 12:34:42 pm
Citation de: "weroz"


je retrouve plus mes cours de philo, tant pis la flemme, mais ça date de l'antiquité je crois


Ah... le grand "sac à question" et à légitimités de l'Antiquité... Que ne lui fait-on pas dire...

Citer
[...] réfléchir c'est tout un art

en tout cas la vérité est toujours esthétique



Oui, mais bon, là, sans vouloir te vexer ni être agressif,  une phrase aussi vague n'a, à proprement parler, aucun sens.

Citer
Quand tu parles, tu es scientifique, artiste ou artisant ?


Quand je parle en forum de science, je parle en tant que professionnel des sciences humaines, mais pas dans un dispositif d'écriture scientifique : c'est une position nécessairement hybride. Je ne parle en tant que chercheur que dans des contextes précis, qui me permettent d'être "scientifique" : le séminaire, les colloques, les revues savantes ou les livres édités dans des collections scientifiques, ou encore en cours devant mes étudiants. le reste du temps, je le répète, le contexte ne me permet que de parler en tant que professionnel s'exprimant sur son métier. un forum comme CC ne me permettra jamais, par sa nature, de faire autre chose qu'une sorte de vulgarisation de certains thèmes.

Citer
Ta démonstration est vraie pour toi, pour moi c'est un imbrouglio d'artiste de plus, ou bien une dissertation très peu développée.


je n'ai rien démontré, et ta réponse ne constitue pas un argument, mais le signe d'un énervement bien inutile. je considère qu'argumenter, ça nécessite au moins de lire et de tenir compte des arguments qu'on t'oppose. Same player : shoot again !

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Sinon je précice que je pense que les arts n'ont pas besoins de musée, donc je me moque un peu de l'anecdote ci-dessus, mais par contre je vois pas pourquoi il devrait y avoir des murs de Berlin entre les disciplines de réflexion comme dit "vas-t'-en-guerre"-drÖne.


Pourrais-tu quitter le ton de la polémique (bon, je sais, j'ai fait de la provoc, mais tout de même : je ne t'ai pas agressé) et tenter d'argumenter ton propos ? Pas besoin de développer scolairement une dissertation, ni d'en revenir à la sempiternelle antiquité grecque  mais simplement de proposer des arguments.

+A+
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: weroz le juin 18, 2006, 12:51:14 pm
oui je suis d'accord avec tout ce que vous dîtes en gros, mais c'est pas ça qui m'intéresse fondamentalement

ça m'ennuie, surtout ce que dit dröne, ta vulgarisation ne marche pas avec moi, en tout cas ça me fait exactement le contraire

sinon je parlais de l'anecdote d'Alain, je militerais pas pour remettre le socle en exposition dans ce musée, ni la tete qui va avec, je trouve justement que c'est un symptome de l'absurdité de ce débat (art ou pas art ?)

pour en revenir à cette vieille définition, ça a rapport avec l'artisanat oui aussi, et j'en fait cette interprétation qui est que l'art à rapport avec les idées et la création, dans tous les domaines, et que à concentrer, à limiter les arts dans des domaines prédéfinis on le rend stérile, comme quand on concentre une action dans un seul point, on crée comme disait ton copain un propre qui va tout faire pour assoir son pouvoir sur le reste

mais je voulais arrêter de parler , j'ai tout raté ! les ravages de l'alcool !! alain pourquoi t'as remonté ce post !!
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: dröne le juin 18, 2006, 13:37:05 pm
Citation de: "weroz"


pour en revenir à cette vieille définition, ça a rapport avec l'artisanat oui aussi, et j'en fait cette interprétation qui est que l'art à rapport avec les idées et la création, dans tous les domaines, et que à concentrer, à limiter les arts dans des domaines prédéfinis on le rend stérile, comme quand on concentre une action dans un seul point, on crée comme disait ton copain un propre qui va tout faire pour assoir son pouvoir sur le reste


Certes, mais pourqu'une pensée se développe, en général, elle repose sur des processus de catégorisation : on n'a pas travaillé sur le vivant autrement que comme ça, en passant par des étapes de classements/comparaisons (la taxonomie végétale des naturalistes au XVIème siècle, ou le folklorisme comme classement des cultures qui a servi de prémisses à l'ethnologie). Ensuite, il y a généralement des étapes plus complexes (dans les sciences) qui reposent sur des déductions (ou d'autres modes de pensée selon les disciplines). Ces processus de catégorisation, qui opèrent à la fois sur le "réel" (la nature ou la société) et sur les disciplines elles-mêmes, sont en effet des processus de légitimation qui assoient des pouvoirs sur les choses, sur les individus et sur les discours. Mais c'est justement ça qu'on appelle "les sciences" depuis le XVIIème siècle, en gros.

Du côté de l'art, il y a également la notion de "discipline", et des catégorisations des sujets représentés (on passe par exemple de la peinture de thèmes exclusivement religieux à des thèmes profanes au XVIème/XVIIème, puis à la disparition du sujet à partir du XIXème/XXème), mais les procédures et dispositifs de l'art sont très rarement identiques aux procédures et dispositifs des sciences : quid des méthodes d'administration de la preuve en art ? Il n'en existe que d'infimes prémisses chez un certain art dit "sociologique" par exemple, ou chez certains artistes adeptes des mutations génétiques et qui revendiquent de travailler avec des scientifiques pour faire, par exemple, des souris fluorescentes ou pour s'auto-administrer des radiations, ce genre de choses. Mais aucun de ces artistes n'a jamais été considéré comme un scientifique car leur démarche ne prouve rien selon les critères académiques.

De plus, les sciences ou les arts, ce ne sont pas que des idées : ce sont aussi (et surtout ?) des institutions sociales, se développant dans des lieux bien distincts, et répondant à des enjeux et fonctions sociales différentes. Une université, ça n'a rien à voir avec un centre d'art contemporain. On ne peut pas tout amalgamer.

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mais je voulais arrêter de parler , j'ai tout raté ! les ravages de l'alcool !! alain pourquoi t'as remonté ce post !!


Fume plutôt un pétard, aujourd'hui c'est le 18 joint !

+A+
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: weroz le juin 18, 2006, 13:53:10 pm
l'institution ennemie des idées

Citer
Fume plutôt un pétard, aujourd'hui c'est le 18 joint !


 smiley5  smiley14 compte sur moi, hier c'était pour faire plaisir à mon environnement social !
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: djimboulélé le juin 18, 2006, 14:59:54 pm
j'ai pas tout lu, mais est-ce qu'on s'en ficherait pas un peu ?
L'art est mort avec un grand M .  On ne dit pas "ART" mais " MRT" ..."art" ça n'existe plus.         MRT c'est une Maladie, une Merde, une Minute, un  Mensonge Réellement Transmissible, amusez vous à trouver ce que c'est.

maison, méduse, miasme, marécage, mare , marron, marque, marsupilami, marloufe, misère, meurtre, module, malabar, mélange, mandarine,  etc...
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cloporte atomisé le juin 18, 2006, 19:06:28 pm
En fait Erfid, c'est Djemija... :stupid:

Il y a M comme Mouton aussi.




(je précise quand même que ce que je viens d'écrire est à prendre au 3ème degré, ce n'est pas contre toi Djemija...)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: djimboulélé le juin 18, 2006, 19:36:56 pm
m'en fout j'adore le mouton. surtout quand il est kacher... et en méchoui s'il vous plait....

 un petit mouton réellement transmissible..... smiley9

 (http://www.merlaine.qc.ca/mouton.jpg)

(http://www.loup-ours-berger.org/photos/brebis_moutons/mouton_nu.jpg)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: bryanbeast le juin 18, 2006, 21:37:47 pm
hum
l'art on s'en bat les shnux : c'est juste une appelation d'origine controllée destinnées à authentifier le bon gout de ce qui se vend...mais les connaisseurs savent que le raisin qui pousse sur les mêmes coteaux que ceux d'une AOC donnera un tres bon vin bien qu'il n'ait pas le label...
Titre: loin de moi l'idée de relancer ce débat
Posté par: weroz le juin 29, 2006, 20:52:56 pm
Citation de: "dröne"
La définition de qui ?


j'ai retrouvé ma définition

hourra

Citation de: "[url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Art
wikipedia[/url]"]
Dans son sens premier, peu utilisé dans le langage courant, l'art se définit comme une pratique qui met en œuvre l'application de connaissances et d'un savoir-faire en vue d'un objectif. La compréhension du mot artisan rejoint cette définition initiale du mot : l'artisan pratique l'art au sein du métier en utilisant son habileté. L'art, dans ce sens premier, a pour synonyme technique et science appliquée, termes plus largement utilisés. Toutefois, ce sens du mot art, associé à technique, est toujours présent dans certaines expressions telles que « l'art de la médecine », ou « les sept arts libéraux ».
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le juin 29, 2006, 21:51:33 pm
Citer
Dans son sens premier, peu utilisé dans le langage courant, l'art se définit comme une pratique qui met en œuvre l'application de connaissances et d'un savoir-faire en vue d'un objectif.


 smiley8  smiley8 dans rahan c' est exactement pareil
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: weroz le juin 29, 2006, 21:56:25 pm
oui t'as tout compris :smiley30:

et dans derrick aussi
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le juin 29, 2006, 22:19:18 pm
ouaip et dans le Renard... et même dans les Goonies ça a l' air un peu pareil
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: sqaw lee le juin 29, 2006, 22:33:10 pm
je suis pas d'accord avec vous
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: DJ Cabine le juin 29, 2006, 22:33:55 pm
Hehe J’avais raté ce post !
Viva Pierre Pinoncelli !

(http://charlie.chabrier.free.fr/IMG/jpg/lundimatin-2.jpg)
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: weroz le juin 29, 2006, 23:59:37 pm
ha je connais pas les goonies, mais rien que le nom c'est déjà de l'art. très bonne définition illustrée sieur cabine
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: sqaw lee le juin 30, 2006, 00:11:51 am
weroz ne connait pas les goonies... smiley18

Cabine tu l'as déjà posté cette image... smiley18

 smiley18
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: DJ Cabine le juin 30, 2006, 00:46:21 am
Oui c’est les rediffs de l’été !
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: vendredi le juin 30, 2006, 07:12:19 am
pas connaitre les goonies...
je propose qu'on le harcèle jusqu'à ce qu'il quitte le forum!!!
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: cindy cenobyte le juin 30, 2006, 07:30:35 am
LE MEILLEUR FILM DE L' UNIVERS ET DES DIMENSIONS PARALLELES :

Mikey et Brand Walsh s'ennuient dans leur petite ville d'Astoria,
sur la côte Ouest des Etats-Unis. Pire, comme celle de leurs voisins,
leur maison est sur le point d'être saisie pour laisser place à
un terrain de golf. Ils vont devoir quitter le quartier et se séparer
de leurs copains, Chunk, Mouth et Data. La petite bande des
'Goonies' se résigne à vivre son dernier week-end. Mais alors qu'ils
fouillent dans le grenier des Walsh, les gamins découvrent une vieille
carte, datée de 1632, qui semble indiquer
l'emplacement d'un trésor.


(http://nyc.metblogs.com/authors/goonies.jpg)
Titre: nana mouskouri nue
Posté par: Alain Deschodt le juin 30, 2006, 09:25:46 am
Pour ma part, je ne connais les goonies que de nom mais je ne connais pas le Renard.

Question : comment la confiture passe-t-elle le temps sur la tartine, Cabine ?  smiley17
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: DJ Cabine le juin 30, 2006, 11:49:41 am
Un peu comme un bouquet de fleur trés cher Alain.  smiley17
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: riz le juin 30, 2006, 14:44:25 pm
BABYYYY RUTH

(http://www.goonies1632.com/wallpapers/sloth_timbre02.jpg)
Titre: chien de chrétien ennemi de Rome
Posté par: Alain Deschodt le septembre 06, 2006, 12:23:28 pm
smiley8 smiley20

Citer
Crash : Los Angeles - Paris
(mardi  8 août 2006)

La destruction accidentelle en France de 2 oeuvres d'art prêtées au Centre Pompidou de Paris dans le cadre de l'exposition Los Angeles fait scandale.

Consacrée à la scène artistique de Los Angeles de 1955 à 1985, l'exposition a rassemblé du 8 mars au 17 juillet environ 350 oeuvres de 85 artistes, à travers une large sélection de peintures, sculptures, installations, photographies et vidéos. Elle a accueilli 300 000 visiteurs.

Les 2 oeuvres détruites avaient été prêtée par une galerie de New York et par le musée d'art du comté de Los Angeles (Lacma). Une enquête est prévue pour retrouver les responsables. La direction de l'établissement s'est aussi dite déterminée à se faire rembourser.

Tout commença par la destruction de la colonne en résine de plus de 2 mètres de haut réalisée par l'artiste de Los Angeles Peter Alexander. Celle-ci s'est brisée en mars avant l'ouverture de l'exposition. Ensuite, c'est au tour de l'oeuvre en plexiglas de Craig Kauffman, tombée en morceaux, un jour avant la fermeture de l'exposition.

Le Los Angeles Times, qui a révélé l'affaire jeudi 03 août dans un article titré "A Paris, une exposition à tout casser, littéralement", a spécifié que l'oeuvre, estimée l'année dernière à 70 000 dollars, avait traversé sans encombre de multiples tremblements de terre en Californie en 30 ans. Le Centre Pompidou a, de son côté, dit ses "regrets".

Emilie Dupont
[/list]
Titre: Tristesse de Gorellaume
Posté par: Alain Deschodt le septembre 18, 2006, 15:49:51 pm
smiley17  smiley16  smiley17

http://bourgogne-franche-comte.france3.fr/info/24150711-fr.php

Nicola Leta meurt écrasé par sa sculpture


A Gigny-sur-Saône, l'artiste Nicola Leta est mort écrasé par sa sculpture en pierre de plus d'une tonne

C'est le mardi 12 septembre que l'accident est survenu alors que l'artiste travaillait sur une commande de la la ville de Varennes-les-Mâcon dans son atelier de Gigny-sur-Saône en Saône-et-Loire : les vibrations provoquées par le maillet sur le burin ont vraisemblablement provoqué la chute de la sculpure monumentale qui est tombée sur l'artiste.

La pierre d'1,2 tonne lui a écrasé le thorax et la face, provoquant sa mort. C'est peu après 17 heures que des voisins qui venaient lui rendre visite en auto ont découvert le corps inanimé de Nicola Leta et donné l'alerte. Mais pour dégager le corps du sculpteur, les pompiers locaux ont du faire appel à leurs collègues de Chalon-sur-Saône qui sont venus avec le matériel de désincarcération. Et, à 23 heures, le décès de l'artiste était confirmé.

L'oeuvre en pierre sur laquelle il travaillait était presque achevée : elle représentait un groupe de personnes en train de manger du saucisson de cheval au pied d'une vierge.


Un artiste reconnu

Né en Italie en 1951, Nicola Leta est arrivé en France à l'âge de six ans et entre dans la vie active en tant que maçon. Son travail lui permet d'accéder aux cours du soir de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il étudie les tracés du corps humain. Jusqu'en 1987, il enchaîne divers travaux dans des ateliers de sculptures et de dessins, travaillant aussi bien le bois, la pierre, la terre que le métal, notamment le bronze. Il restaure notamment le stand Franche-Comté à la foire Vins & fromages d'Abbeville. Il acquiert alors un savoir-faire qui lui a valu de travailler à la restauration de la Cour carrée du Louvre.

Nicola Leta s'était installé depuis une douzaine d'années en Bourgogne et vivait depuis deux ans à Gigny-sur-Saône, près de cette rivière dont il disait qu'elle lui procurait calme et inspiration et où il avait acheté un hors-bord.

Le fondateur de l'association "Entrez en matières", membre des "Artistes et artisans du sud bourguignon, a réalisé des oeuvres importantes dans la région. Ainsi le Saint-Fiacre de quatre mètres de haut qui garde l'entrée du lycée horticole de Tournus ou encore Le repos du sculpteur en pierre du Gard que l'on peut voir dans la commune de Laives. Il devait être l'invité d'honneur des Journées Européennes du patrimoine les samedi 16 et dimanche 17 septembre au château d'Aine à Azé.

Jean Gastier a dit de lui : "Nicolas Leta représente dans l'art de la sculpture tout ce que les artistes contemporains ont oublié d'être depuis Alfred Boucher"
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: weroz le septembre 19, 2006, 13:46:33 pm
une performance artistique ultime :smiley52:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Alain Deschodt le avril 24, 2007, 22:13:07 pm
source : Ouest-France

En Angleterre, un graffiti de l'artiste contemporain Bansky a été effacé par inadvertance par des agents de nettoyage. Le hic : cette oeuvre d'art valait 300000 €. La société qui emploie les ouvriers les a défendus en disant qu'ils ne sont pas "des critiques d'art". Le graffiti en question représentait John Travolta et Samuel L. Jackson , personnages de Pulp Fiction, tenant des bananes en guise d'armes. Il attirait des dizaines de touristes près de la station de Old Street à l'est de Londres, mais cela n'a pas empêché des agents zélés de l'effacer.

 smiley5 :nanto: :smiley45:  :beholder:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Sigmund Stella Artois le octobre 23, 2008, 13:26:24 pm
Citation de: "Baldo"
un max de gens vivent de l'art mais ce sont rarement les artistes...


du as dout à vait raisson, Palto ! :shao:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: DéfoncéAuxBrocolis le octobre 23, 2008, 19:46:55 pm
Citation de: "kaïzasauce"
moi je dit il dechire aussi... ce nest pas de l'art.. c'est de l'abus de notoriété.. le mec a un nom, il pose un urinoir il signe..cest une merde.. si j'avais les couilles je l'aurais peté aussi et toutes les merdes signées qui nous entourent ou il n'y a aucun travail, jsute une signature...
Onpeut tous le faire ca, vraiment...

bon ok si on avait la notoriété  smiley5

Nan mais serieux ca ressemble a rien sa daube d'urinoir a duchamp la ou alors expliquez moi jsuis largué la

(http://sepiensa.org.mx/contenidos/duchamp/images/im1_04.gif)

M'enfin cest de la merde cest rien !!!! cest sarreguemines qui devrait avoir du merite la dedans...
ca me tue ca tient..

non vraiment... KESSKE CEST KE CA ???!!


à propos de sarreguemines :

http://sarreguemines.blogspot.com/
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Baldo le octobre 23, 2008, 19:57:08 pm
Le plus drole c'est que Duchamp n'est pas l'auteur de "Fontaine" !

http://baldomero.free.fr/duchamp/duchamp.html
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: vendredi le octobre 24, 2008, 09:53:26 am
ben voilà qui rajoute encore un peu de mythe!
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Baldo le octobre 24, 2008, 09:56:43 am
Ou de mites... :-/ ->
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Ludmila de Hazebrouck le octobre 24, 2008, 14:10:40 pm
or, par définition, la mite est railleuse...  :stupid:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: mysh3l le octobre 24, 2008, 14:44:00 pm
smiley6
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: mysh3l le octobre 24, 2008, 15:32:19 pm
sh3lmytrailleuse
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: sqaw lee le octobre 24, 2008, 15:55:00 pm
:smiley42:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le octobre 24, 2008, 16:18:44 pm
Mr charcot vous n'êtes pas en train de vous faire des amis  smiley18


traillettes
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: sqaw lee le octobre 24, 2008, 16:29:49 pm
Citation de: "JM Charcot"
ça va Sqally, ma mie? traillette


c'est fou ça j'avais écrit mietraillette de pain puis j'ai effacé pour le remplacer par un smiley parc'que j'me suis dis si ça s'trouve ya un truc caché que j'ai pas compris et je vais passer pour une idiote...
:brumf:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: kaïzasauce le octobre 24, 2008, 16:37:23 pm
ben c'est réussi  smiley14  smiley5
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: sqaw lee le octobre 24, 2008, 16:51:34 pm
:horror:
Titre: Les artistes sont vraiment incompris
Posté par: Ludmila de Hazebrouck le octobre 24, 2008, 17:38:16 pm
Citation de: "JM Charcot"
ça va Sqally, ma mie?

















traillette


Et toi, Jessie Maronne, as-tu la bite baveuse ?  smiley23

(ça rime pas vraiment, désolée  smiley6 )
Titre: béchamel et béchagroubouf
Posté par: Alain Deschodt le mars 21, 2010, 16:11:29 pm
 Très bon article sur l'histoire de l'éducation populaire  smiley4 et sa dissolution dans la "culture" officielle par les politiques, lesquels n'en veulent surtout pas...  :smiley42:

http://www.monde-diplomatique.fr/2009/05/LEPAGE/17113

Citer

Histoire d’une utopie émancipatrice
De l’éducation populaire à la domestication par la « culture »



Il y a cinquante ans, le général de Gaulle présidait à la création du ministère des affaires culturelles. La naissance de cette institution a précipité le déclin d’un autre projet, à présent méconnu : l’éducation politique des jeunes adultes, conçue dans l’immédiat après-guerre comme un outil d’émancipation humaine. Pour ses initiateurs, culture devait rimer avec égalité et universalité.
Par Franck Lepage

En France, quand on prononce le mot « culture », chacun comprend « art » et plus précisément « art contemporain ». Le mot Culture, avec son singulier et sa majuscule, suscite une religiosité appuyée sur ce nouveau sacré, l’art, essence supérieure incarnée par quelques individus eux-mêmes touchés par une grâce — les « vrais » artistes. La population, elle, est invitée à contempler le mystère.

Entamée dès les années 1960 sous l’égide du ministère des affaires culturelles, la réduction de la culture à l’art représente une catastrophe intellectuelle pour tout homme ou toute femme de progrès. Si « culture » ne veut plus dire qu’« art », alors ni l’action syndicale, ni les luttes des minorités, ni le féminisme, ni l’histoire, ni les métiers, ni la paysannerie, ni l’explication économique, etc., ne font plus partie de la culture. Entre cette dernière et la politique s’instaure un rapport d’exclusion. Et la gauche a un problème. Tel n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps — pas si éloigné — où un petit groupe de militants nichés au cœur des institutions françaises tentait de faire rimer culture — populaire — et politique.

(http://www.alalettre.com/pics/camus3.jpg)

En 1944, un paquebot fait route tous feux éteints vers la France. A son bord, une jeune femme. Cinquante ans plus tard, elle se rappelle : « Ma prise de conscience date de 1942 et de la promulgation des lois antijuives par l’Etat français. J’étais alors professeure de lettres au lycée de jeunes filles d’Oran, en Algérie. J’ai été totalement choquée par la tranquillité avec laquelle ces lois antisémites ont été acceptées et mises en œuvre par mes collègues. » La vénérable dame de 86 ans qui nous livre ses souvenirs, ce jour de 1994, se nomme Christiane Faure. Elle repose désormais au cimetière de Lourmarin (Vaucluse) à côté de sa sœur et de son beau-frère, Albert Camus.

(http://www.formes-vives.org/blog/images/politique/universite-populaire-oui.jpg)

Elle raconte comment les noms juifs sont rayés à l’encre rouge ; comment ses élèves quittent l’établissement, leur blouse sous le bras. Mlle Faure organise alors des cours clandestins de préparation au baccalauréat. L’affaire s’ébruite ; on la menace ; elle persiste. Après le débarquement d’Algérie en novembre 1942, l’enseignante intègre le Gouvernement provisoire d’Alger dans le « service des colonies », dirigé par René Capitant, ministre de l’éducation nationale. Ce dernier est chargé de remettre les textes officiels sur leurs pieds républicains. En 1944, Mlle Faure regagne la France avec le Gouvernement provisoire.

(http://www.assembleenationale.fr/histoire/trombinoscope/VRepublique/Legis03/Photo/1426.jpg)

«  Capitant nous a réunis pour nous annoncer que Jean Guéhenno créait un service d’éducation des adultes — un “bureau de l’éducation populaire” — et a demandé qui voulait s’en charger. J’ai levé la main à la surprise générale. » Dégoûtée de l’éducation nationale, Mlle Faure ne veut plus enseigner aux enfants. « La laïcité [à prendre ici au sens de « neutralité politique »] imposée aux enseignants ne me convenait plus. Elle empêchait toute explication franche, directe, c’est-à-dire politique, avec la jeunesse. La laïcité devenait une religion qui isolait comme les autres. Dans un cadre d’éducation des adultes, il me semblait qu’on pourrait dire tout ce qu’on voudrait. D’où mon choix pour l’éducation populaire : cadre neuf, cadre libre, où pourrait se développer l’esprit critique. » Guéhenno en est le garant. Ouvrier devenu professeur à Louis-le-Grand puis écrivain à force d’étudier, ce résistant conçoit sa mission comme un sacerdoce. Il s’agit « d’élever au plan de l’enseignement ce qui était livré aux propagandes, la formation des citoyens ». (Le Figaro, 2 mai 1952.)

(http://www.lycee-jean-guehenno.org/htm/images/guehenno/photo3.jpg)

« En vain toutes les chaînes
auraient été brisées
»


A la Libération, les horreurs de la seconde guerre mondiale ont remis au goût du jour cette idée simple : la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne. Pour être durable, elle doit être choisie ; il faut donc que chacun puisse y réfléchir. L’instruction scolaire des enfants n’y suffit pas. Les années 1930 en Allemagne et la collaboration en France ont démontré que l’on pouvait être parfaitement instruit et parfaitement nazi. Le ministère de l’éducation nationale convient donc qu’il incombe à la République d’ajouter un volet à l’instruction publique : une éducation politique des jeunes adultes.

Les conventionnels de 1792 l’avaient déjà compris : se contenter d’instruire des enfants créerait une société dans laquelle les inégalités seraient fondées sur les savoirs. «  Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, tonne le marquis de Condorcet à la tribune de l’Assemblée nationale, le 20 avril 1792.Le genre humain restera partagé en deux classes : celle des hommes qui raisonnent et celle des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves. » Le député de l’Aisne, à qui l’on attribue généralement la paternité de l’expression « éducation populaire », propose de poursuivre l’instruction des citoyens « pendant toute la durée de la vie ». Mais cela ne saurait suffire. Quand Condorcet évoque (déjà !) cette « partie de l’espèce humaine » astreinte dans les « manufactures » à « un travail purement mécanique » et pointe la nécessité pour ces individus de « s’élever », de « connaître et d’exercer leurs droits, d’entendre et de remplir leurs devoirs », il ne s’agit plus seulement d’instruction mais d’éducation politique.

(http://les.guillotines.free.fr/condorcet.gif)

Ces deux dimensions, pas toujours conciliables, fondent l’ambiguïté de l’« éducation populaire ». Pour les classes moyennes à l’origine des mouvements laïques tels que la Ligue de l’enseignement (1881), il s’agit d’éduquer le peuple en appoint de l’école ou de pallier l’absence de celle-ci. Une seconde acception renvoie à toute forme d’éducation émancipatrice dont la forme serait populaire. Elle revendique l’héritage des expériences d’éducation critique et politique qui traversent le mouvement ouvrier à la fin du XIXe siècle (syndicalisme révolutionnaire, bourses du travail).

(http://caractermag.files.wordpress.com/2009/09/pschin.jpg)

A bord du navire qui vogue sans phares vers la France, Mlle Faure songeait plutôt à la seconde... Ainsi après Auschwitz — à cause d’Auschwitz —, on envisage à nouveau l’éducation politique des jeunes adultes. Mlle Faure et Guéhenno recrutent des professionnels de la culture populaire issus du théâtre (Hubert Gignoux, Henri Cordreaux, Charles Antonetti, Jean Rouvet...), de la radio (Pierre Schaeffer), du cinéma, de la photographie, du livre (Jean Nazet), des arts plastiques ou de la danse, de l’ethnologie, etc. Leur mission : inventer les conditions d’une éducation critique des jeunes adultes par les moyens de la culture populaire, ou encore « susciter par la réflexion et la pratique une attitude propice à l’éducation des adultes (1) ».

(http://archives.rueduconservatoire.fr/articles/hubert_gignoux.jpg)

En 1944 naît au sein de l’éducation nationale une direction de la culture populaire et des mouvements de jeunesse, vite rebaptisée direction de l’éducation populaire et des mouvements de jeunesse. « Jeunesse » ne signifie pas encore « adolescence » — ce sens apparaîtra dans les années 1960 : un « jeune », en 1945, est un adulte de 21 ans (2). Parallèlement est instituée une direction des arts et lettres. Jeanne Laurent, ancienne résistante, s’y emploiera à décentraliser le théâtre. Interrogée sur leurs rapports, Mlle Faure souligne à quel point les deux problématiques étaient différentes : « Jeanne Laurent, c’était les beaux-arts... Nous, c’était la culture, la démocratie. » Une distinction appelée à s’effacer...

(http://www.jtduoff.fr/IMG/cache-400x152/jeanne_laurent_cprss-400x152.jpg)

La petite administration de l’éducation populaire durera moins de quatre ans. Après le début de la guerre froide, la lutte entre gaullistes et communistes s’envenime. L’éducation des jeunes adultes constitue vraisemblablement un enjeu tel qu’aucun des deux protagonistes ne veut risquer que l’autre la contrôle. En 1948, on s’accorde sur sa fusion, « pour mesure d’économie publique », avec la direction de l’éducation physique et des activités sportives dans une impayable « direction générale de la jeunesse et des sports », matrice du ministère souvent confié depuis à de non moins impayables sportifs (M. Bernard Laporte), généralement ignorants des questions d’éducation populaire (3). En d’autres termes : il n’y aura pas de service public d’éducation démocratique, critique ou politique des jeunes adultes en France. Ils feront plutôt du kayak ! Guéhenno démissionne, Mlle Faure retourne en Algérie diriger un service d’éducation populaire non rattaché au sport.

Les affaires culturelles
victimes d’une roulette russe


Pourtant, une impulsion a été donnée. Dès les années 1950, les instructeurs d’éducation populaire recrutés par Mlle Faure rêvent de quitter le sport, dont ils n’ont que faire, et imaginent la création de leur propre ministère. Leur sous-directeur, Robert Brichet, esquissera même en 1956 le projet d’un « ministère des arts ». Pour cela, il faut acclimater le concept de « ministère de la culture », expérimenté par des pays totalitaires, pour en faire un ministère de la culture démocratique. Un ministère de l’éducation populaire en somme. Qui nommer à sa tête ? Du côté des instructeurs, on pense au philosophe Camus, directeur d’une maison de la culture à Alger, fondateur du théâtre du travail et adepte de la création collective contre la création individuelle.

(http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/Andre-Malraux/Malraux-v.jpg)

L’histoire en décidera autrement. Parvenu au pouvoir, le général de Gaulle veut récompenser la fidélité d’André Malraux, ministre de l’information sous la IVe République et directeur de la propagande du Rassemblement du peuple français (RPF), fondé par le général en avril 1947. Débute alors une sorte de roulette russe institutionnelle dont l’éducation populaire sortira perdante. En 1959, le président de la République demande au chef du gouvernement, Michel Debré, de trouver un ministère pour son chantre officiel. Malraux demande un grand ministère de la jeunesse, domaine encore très sensible après Vichy ; on le lui refuse. Il réclame la recherche sans plus de succès. Puis il demande la télévision et essuie un troisième refus. Se souvenant du projet de « ministère des arts », Debré lui propose en désespoir de cause un ministère des affaires culturelles. Malraux accepte (4). On y rassemble le cinéma, les arts et lettres, l’éducation populaire et ses instructeurs nationaux. Le directeur du cabinet de Malraux, Pierre Moinot, ami de Mlle Faure, lui fait savoir la bonne nouvelle et l’invite à les rejoindre.

(http://www.academie-francaise.fr/images/immortels/portraits/moinot.jpg)

Contrairement à une idée reçue, l’auteur de La Condition humaine n’a pas « créé » ce ministère, qu’il n’a au demeurant pas réclamé. Son administration est bâtie par des fonctionnaires rapatriés de l’outre-mer qui, après la décolonisation, sont affectés aux affaires culturelles (5). Efficaces mais idéologiquement marqués par leur expérience précédente, ils influencent la doctrine du ministère. Lequel aura vocation à irradier à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières le feu de la grandeur nationale. Puissance de la France à l’international et pouvoir symbolique de l’Etat dans les régions ; apologie de l’élite et du génie français. Un ministère profondément antipopulaire.

Les instructeurs d’éducation populaire qui pensaient avoir obtenu leur ministère ont perdu la partie. D’abord rattachée à Malraux en même temps que la direction des beaux-arts, la sous-direction de l’éducation populaire retourne définitivement à la jeunesse et aux sports (6). La coupure sera désormais établie entre culturel et socioculturel, entre « vraie » et « fausse » culture que seul l’Etat sera fondé à départager. Beaucoup attendaient que la gauche arrivant au pouvoir abolisse cette césure. Il n’en fut rien.

Cette histoire-là est plus connue : loin de rompre avec la vision élitiste et de reformuler la question culturelle sur des bases progressistes (tout le monde est producteur de culture, celle-ci n’étant rien d’autre qu’un rapport social), la gauche des années 1980 propulse la figure de l’artiste à des hauteurs jusque-là inconnues. Après le tournant libéral de 1983, la Culture majuscule réduite aux beaux-arts devient l’étendard d’un Parti socialiste qui, sur le plan économique, ne se distingue plus guère dès lors qu’il se résigne à faire le « sale boulot » de la droite. Mieux : l’action culturelle se substitue à l’action politique, comme l’illustre la commémoration du bicentenaire de la Révolution, le 14 juillet 1989.

Mis en scène par le publicitaire Jean-Paul Goude, le défilé intitulé « les tribus planétaires » présente chaque peuple non par un symbole de ses conquêtes politiques, de sa quête d’émancipation ou de la domination qu’il subit, mais par son signe « culturel » le plus anecdotique et le plus stéréotypique : les Africains nus avec des tam-tams, les Anglais sous la pluie, etc. Fin de la Révolution. Fin de la Politique. Fin de l’Histoire. Vive la Culture.


Rendre lisibles à tous
les antagonismes sociaux


Ce type de « culture » a remplacé la politique parce que la fonction du « culturel » est précisément de tuer le politique (7). Dépolitisée, réduite à l’esthétique, une culture n’est ni meilleure ni pire qu’une autre culture : elle est « différente ». Le politique est l’affirmation d’un jugement de valeur. Le « culturel » est son anéantissement et la mise en équivalence généralisée sous l’empire du signe. La condamnation des violences faites aux femmes — l’excision, par exemple — est un geste « politique » : elle affirme qu’une société qui décrète l’égalité des hommes et des femmes est une société meilleure qu’une société qui ne la décrète pas. La tolérance de l’excision est en revanche « culturelle » : elle revendique la reconnaissance d’une culture qu’une autre culture ne peut juger de l’« extérieur ».

Il y a désormais en France une culture officielle, une esthétique certifiée conforme, celle des scènes nationales de théâtre, par exemple, aux mises en scène interchangeables. Elle vise paradoxalement à manifester en tous lieux la liberté d’expression, pour peu que celle-ci ne désigne aucun rapport social réel, n’entraîne aucune conséquence fâcheuse et soit littéralement sans objet. Provocations adolescentes, esthétique ludico-décadente, citations ironiques (8)... On s’y ennuie ferme, mais on y applaudit fort ! En même temps qu’il dépolitise, l’entretien du culte de la « culture » contribue à domestiquer les classes moyennes cultivées en réaffirmant la frontière qui les sépare des classes populaires.

Ainsi du visiteur qui, au milieu des années 1990, pénétrait dans telle Maison de la culture du Nord pour y découvrir une interminable rangée de bidons remplis d’eau alignés contre un mur et surmontés d’une petite photographie indiquant la provenance du liquide. Face à l’« œuvre », trois attitudes fréquentes. Un familier de l’art contemporain disposant des outils culturels adéquats pourra admirer le « dispositif ». Un profane dépossédé de ces ressources se révoltera contre une « supercherie », se dira qu’il peut en faire autant, maudira tous les artistes et éprouvera un sentiment d’infériorité sociale. Entre les deux, le visiteur imprégné de « bonne volonté culturelle » se convaincra qu’il y a là une « démarche », une « intention », quelque chose de supérieur qu’il convient d’apprécier — acquiescement soumis qui signe son appartenance aux classes moyennes cultivées.

Pareille imposition n’est pas sans conséquence, surtout en ces moments de crise économique où le basculement des classes moyennes du côté des classes populaires plutôt que vers les dominants représente un enjeu politique important. Le dressage « culturel » sert cette deuxième option. C’est pourquoi un programme réellement de gauche devrait se démarquer du concept de culture pour soutenir celui d’éducation populaire.

Les fédérations labellisées « d’éducation populaire » en sont loin (9). Embrigadées dès le début des années 1980 dans les innombrables dispositifs de traitement social des populations dites « en difficulté », combien d’entre elles administrent, en échange de subventions, des programmes de « mobilité des jeunes », d’« éducation tout au long de la vie », de « défi-jeunes » et autres apprentissages de la flexibilité et de l’esprit d’entreprise, pendant que d’autres, engagées dans la « politique de la ville », œuvrent à l’« insertion » des classes populaires à coups de « développement local », de « développement culturel » et d’« animation socioculturelle » (10) ?

En 2002, l’Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens (Attac), fondée quatre ans plus tôt, obtenait son agrément en tant qu’association nationale de jeunesse et d’éducation populaire. Et, soudain, un contraste apparaissait : si Attac fait de l’éducation populaire en informant sur l’économie, en expliquant les inégalités et en proposant des moyens d’y remédier, alors que font les autres ?

On peut ainsi distinguer deux conceptions de l’action par la culture : l’« action culturelle », qui vise à rassembler autour de valeurs « universelles », consensuelles (l’art, la citoyenneté, la diversité, le respect, etc.). Et l’éducation populaire, qui vise à rendre lisibles aux yeux du plus grand nombre les rapports de domination, les antagonismes sociaux, les rouages de l’exploitation (11). La crise économique pourrait bien dissiper les mirages de l’une et remettre l’autre au goût du jour.

    Franck Lepage.[/list]

    (http://metive.org/IMG/jpg/lepage_site.jpg)

    Ancien directeur du développement culturel à la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture. Auteur et interprète de la conférence théâtrale L’Education populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu..., 2007 (Le Cerisier, Cuesmes, Belgique), et membre de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé.[/list]

    (1) Selon la définition de Mlle Nicole Lefort des Ylouses, instructrice d’éducation populaire recrutée en 1944 par Mlle Faure.

    (2) L’âge de la majorité civile est passé de 21 ans à 18 ans en 1974.

    (3) A l’exception notable de M. Roger Bambuck, secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports de 1988 à 1991.

    (4) Philippe Urfalino, L’Invention de la politique culturelle, La Documentation française, Paris, 1996.

    (5) Marie-Ange Rauch, Le Bonheur d’entreprendre. Les administrateurs de la France d’outre-mer et la création du ministère des affaires culturelles, La Documentation française - ministère de la culture, Paris, 1998.

    (6) Françoise Tétard, « L’éducation populaire : l’histoire d’un rattachement manqué », dans Les Affaires culturelles au temps d’André Malraux, 1959-1969, Comité d’histoire du ministère de la culture, La Documentation française, Paris, 1996.

    (7) Alain Brossat. Le Grand Dégoût culturel, coll. « Non conforme », Seuil, Paris, 2008.

    (8) Jean-Paul Curnier, Manifeste, Léo Scheer, Paris, 2000.

    (9) Contrairement à la France, l’éducation populaire, politique et critique, prospère dans certains pays d’Amérique latine et demeure ancrée dans le mouvement social en Belgique ou au Québec.

    (10) Lire le « Dico de la langue de bois » sur le site Le pavé.

    (11) Cf. « Le travail de la culture dans la transformation sociale : une offre publique de réflexion du ministère de la jeunesse et des sports sur l’avenir de l’éducation populaire », La Documentation française, Paris, 2001.