y'a quelques jours, je me suis retrouvé à expliquer l'origine du terme baise-en-ville à des amis québécois.
(au cas où, sait on jamais, un baise-en-ville est un petit sac en bandoulière, pour homme à l'origine, fait pour transporter le strict nécessaire dans le cadre de coucheries extra-conjugales : un slip, une brosse à dents, des capotes...)
j'avais jamais réfléchi à ça : un terme se rapportant à une pratique globalement réprouvée par la morale moderne est rentré dans l'usage pour une grande partie de la population, dépassant l'usage initial.
c'est pareil pour garçonnière, aussi.
sinon, par rapport à la remarque de tzii sur l'homosexualité dans la rome antique, je crois que "non ce n'était pas tabou par exemple dans la rome antique bien au contraire" est pas tout à fait exact :
les citoyens pouvaient avoir des relations homosexuelles, mais il aurait été très mal vu d'être passif : en général, ils fourraient des esclaves (qui n'avais de toute façon aucune dignité ou considération) mais pas l'inverse.
pour le mariage, pareil : aucun problème pour baiser à droite à gauche, mais il fallait tout de même être marié (descendance, tout ça) et éviter de faire des petits avec une maitresse ou un amant.
et il fallait quand même se méfier de la susceptibilité des conjoints officiels.
mais on s'éloigne du débat sur la pertinence ou la légitimité de l'usage d'un registre de langue incompréhensible pour la plupart afin d'examiner plus en profondeur des problématiques spécifiques.
(débat à propos duquel j'ai pas grand chose à dire qui n'ait déjà été dit)