Cannibal Caniche
Geeks Corner => Ware dur => Discussion démarrée par: pilami le novembre 21, 2008, 11:53:25 am
-
voici le prochain synthé made in stupid design !
ce n'est encore qu'un prototype, même le nom n'est pas encore finalisé !
donc c'est un synthé 4 voies, avec 4 potards par tranches, 4 interrupteurs qui activent des leds (à l'intérieur de la bête), et 4 autres interrupteurs qui activent des résistances variables photosensibles .. et une entrée audio par tranche
enfin julien en parlera mieux que moi s'il repasse par là
voici 2 essais fait hier :
- test 1 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro.mp3)
- test 2 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro2.mp3) sur celui-ci, j'ai balancé un delai sur le sample, pour tester .. c'est ma fois très intéressant ! smiley4
- test 3 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro3.mp3) enregistré en sortie de table ce coup-ci
- test 4 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro4.mp3) avec un ptit delay dans ableton
- test 5 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro6.mp3) test à vide, avec juste des câbles instruments au cul des voies
voilà la config pour mes tests :
- voie 1 patchée sur voie 2
- voie 3 : micro contact
- voie 4 : une des sortie de la carte son, pour balancer du sample
avec ableton live
sortie du synthé sur un ampli carlsbro et prise de son avec un micro Rode NT5 (pour les tests 1 et 2 seulement)
n'hésitez pas à donner vos critiques !
smiley14
-
j'ai un peu de mal à comprendre la manipulation par rapport aux cellules photo, elles me semblent bizarrement placées...
-
les cellules sont a l'interieur du synthé, et ce sont donc les leds qui les font varier
-
j'ai du mal a bien comprendre aussi
julien peus tu expliquer clairement la bete?
ça ne reagit qu'a des impulsions externes?
-
il va repasser en début d'apres midi j'espere =)
nonon il fonctionne aussi en standalone , sans rien plugger dedans
les leds / cellules permettent de rajouter un peu de chaos la dedans
-
tu controles l'intensités des leds avec des potentiomètres? ou tu passes tes mains devant?
-
ni l'un ni l'autre, tu les actives juste avec les switchs
les potards permettent de booster, pitcher, filtrer, bitcrusher
-
- test 3 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro3.mp3) enregistré en sortie de table (oulala ça saigne, ya une patate énorme !!)
-
- test 4 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro4.mp3) avec un ptit delay dans ableton
-
Bonjour à tous,
je vais tenter d'éclairer un tant soit peu votre lanterne à propos de ce nouvel ovni sonore qu'est la Green Machine de Stupid Design.
Parlons tout d'abord du concept à l'origine de ce nouveau "synthétiseur". Tout est parti de deux constatations triviales:
1 J'ai toujours aimé utiliser les choses à contre emploi
2 J'ai souvent failli perdre mes deux tympans suite à de biens involontaires larsens.
Pourquoi ne pas pour une fois utiliser les larsens comme de véritables sources sonores?
J'ai donc développé un système permettant d'une part de GENERER et d'autre part de CONTROLER des micro-larsens. Par la suite, nous appellerons cela PFS pour Positive Feedback Synthesis. Ce qui se passe pendant un Larsen simulé en PFS est très simple, on prend un petit peu de ce qui sort d'un système d'amplification, puis on le réinjecte en entrée, le cycle se répète, et à chaque passage dans le système d'amplification le signal est multiplié par un coefficient propre à l'ampli, jusqu'à ce que la somme de ce qui sort soit égale au maximum de ce que l'ampli puisse techniquement cracher. A ce moment là l'ampli ne peut plus amplifier, il se contente de prendre la sortie et de la recracher indéfiniment... on arrive à la phase de "stabilité" du larsen.
La green Machine contient 4 sources distinctes PFS toutes identiques.
Techniquement, La PFS simule ce qui se passe quand un larsen se produit dans le cas d'un ampli repiquant un instrument. J'ai estimé bon d'ouvrir la boucle PFS au niveau de la simulation de source afin de pouvoir y insérer une source externe de notre choix.
Chacune des 4 tranches PFS se compose donc de:
_Un bouton (finition alu) correspondant au "gain" de l'ampli simulé
_Un bouton (bleu) correspondant à l' "impédance" de l'instrument simulé (potard de volume d'une guitare par exemple)
_Un bouton rouge correspondant en quelque sorte au "filtre équivalent" de l'instrument simulé (potard de tonalité d'une guitare par exemple)
_Un bouton injustement et fourbement siglé "Tone" permettant de régulé le pourcentage du signal que l'on souhaite réinjecter à l'entrée de l'ampli simulé. (pourrait correspondre à la distance du guitariste à l'ampli sur scène)
_D'une entrée externe correspondant à l'ouverture de la boucle (elle nécessite d'y insérer "quelque chose" afin d'initier la simulation de source). Le "quelque chose" peut être soit un instrument quelconque, soit un "patch" destiné à permettre la simulation de source (il existe plusieurs types de patchs vendus séparément, la Green Machine étant fournie avec 4 patches Alpha neutres).
Les quatre sorties PFS sont ensuite mélangées, puis traitées (boostées+filtrées) avant de sortir sur un unique Jack mono.
A NOTER que les 4 voix sont mélangées passivement, ce qui implique que les 4 tranches NE PEUVENT être mixées différentiellement (réglages des niveaux de sortie etc comme l'on aurait pu le faire avec une table de mix). Cela peut paraître rageant mais garantit surtout une grande "intermodularité" entre les 4 voix. Chacun des 4 signaux étant un "clone parfait" des trois autres, il luttent en quelque sorte pour s'exprimer. On aura donc pas exactement 4 sons bien distincts, mais un seul drone puissant ayant tour à tour les caractéristiques de chacune des 4 voix...
J'espère que pour le moment tout est clair.
Puisqu'à cet instant tout est bien trop simple, il y a encore une petite subtilité venant compliquer notre affaire et lui donner de la personnalité.
Il y a, cachées dans les entrailles de la bête, 4 sources lumineuses indépendantes, multicolores. Un micro-séquenceur leur injecte souffle de vie. Les sources lumineuses passent rythmiquement d'une couleur à l'autre dans une marche lente et impassible. Chacune des 4 sources peut être activée ou désactivée grâce à chacun des 4 interrupteurs situés à droite de la bête. Le fait de passer d'une couleur à une autre sera appelé "Mutation Chromatique". L'utilisateur ne peut influencer le cycle des mutations chromatiques. Elles sont fixées arbitrairement par défaut. On peut seulement décidé d'activer ou non une source.
_L'interrupteur du haut correspond à la source lumineuse greffée directement sur le circuit de la première tranche PFS.
_Le second interrupteur correspond à une source lumineuse greffée directement sur le circuit de la seconde tranche PFS. etc
Lorsqu'un des interrupteur est enclenché, la source lumineuse s'active, et chacune des mutations chromatiques successives demande beaucoup d'énergie, cette énergie sera pompée dans les ressource de la tranche PFS sur laquelle la source lumineuse est directement enracinée. Cela a pour effet "d'affamer" la tranche PFS le temps de la mutation, et permet ainsi de faire varier le niveau maximum d'amplification de la tranche PFS.
Cela serait encore trop simple si je n'avais pensé à ajouter un petit truc en plus.
La Green Machine est enfin dotée de 4 capteurs optiques, chacun actionné par un des interrupteur situé à gauche.
Le premier interrupteur situé en haut à gauche correspond au capteur optique greffé sur la première tranche PFS. Ce capteur optique est techniquement placé face à la source lumineuse de la première tranche PFS, ces deux entités formant alors un couple.
Chacun des capteurs optiques correspond techniquement à une extension du bouton "TONE".
Ainsi quand le capteur détecte la lumière générée par la source lumineuse, il va moduler le pourcentage de signal renvoyé en entrée de l'ampli simulé. Tout ça de façon synchrone avec les mutation chromatiques...
Dernière infos, chacun des couples "source lumineuse"/"capteur optique" n'est pas parfaitement optiquement isolé, ce qui ajoutent une touche de "synchronicité" au tout, chacune des sources influençant plus ou moins la globalités des capteurs actifs.
Voilà le concept.
Pratiquement, la Green Machine peut être utilisée:
_comme une source de bruit plus ou moins féroce et 100% autonome ***
_comme une table de mixage post apocalyptique**
_comme une espèce de mutant transgénique évoluant entre les deux premières catégories.
*** Pour être utilisé comme une source de bruit autonome ( noisebox ) la Green Machine nécessite l'utilisation de patches s'insérant dans chacune des entrées externes....
** Le son de votre source externe passe au travers de la tranche PFS tout en synchronisant les micro-larsens de la tranche en question. Le résultat est, suivant les réglages, un mélange peu subtil entre votre son d'origine totalement distordu et un larsen synchronisé sur les pics de ce même signal.
Merci d'avoir osé lire jusque là!
Pour plus de questions, je reste à votre écoute.
Cordialement,
Julien MILLOT
-
ok tout s'éclaire maintenant =)
-
Tout ça de façon synchrone avec les mutations chromatiques...
c'est beau comme du Le Clezio
Ces capteurs optiques, a terme c'est pour faire commeJMJarre avé les mains sur la machine, ou c'est juste une astuce pour faire un ma x de bordel ou c'est pour faire parler les gueux comme moi qui adorent mettre la réponse dans la question?
-
warf ca devrait plaire à kro pour qui le larsen est le principal synthétiseur (avec sa légendaire mixette au OUT branché dans le IN )
enfin en l'occurence c'est quand même compliqué mais l'explication de julien est claire et bien écrite et ces "petits plus" bien tordus je trouve ça excellent, je fais pas beaucoup de noise mais conçu de cette manière là je trouve ça terrible ! bravo !
-
Tout ça de façon synchrone avec les mutations chromatiques...
c'est beau comme du Le Clezio
Ces capteurs optiques, a terme c'est pour faire commeJMJarre avé les mains sur la machine, ou c'est juste une astuce pour faire un ma x de bordel ou c'est pour faire parler les gueux comme moi qui adorent mettre la réponse dans la question?
bin peut être en faisant une boiboite en plexi (ça pourrait être joli d'ailleurs, avec les leds multicolores qui s'activent) , qui laisserait passer la lumière, mais la tout est enfermé dedans pour l'instant.
-
merci bien pour ces infos, c'est en effet bien plus clair!!
mais:
*** Pour être utilisé comme une source de bruit autonome ( noisebox ) la Green Machine nécessite l'utilisation de patches s'insérant dans chacune des entrées externes....
peux tu expliciter ça? si ça peut etre autonome pourquoi faudrait il insérer des éléments externes?
ma question est peut-etre bete mais si tu peux essayer d'y repondre ce serait bien.....
-
Salut Tzii,
je savais que ce point aller suciter des interrogations.
Je vais tenter d'expliquer comment est techniquement pensée l'entrée externe.
Ce qui pose problème est que celle-ci a un nom à mon sens trompeur. En français, quand on parle d'une entrée, on imagine un signal generé par un instrument qui se contente d'entrer...
Ici c'est un peu différent, il nous faut pouvoir renvoyer vers "l'entrée" un peu de ce qui sort, pour pouvoir initier notre PFS.
Le jack "entrée externe" est come tous les jacks, il a un pôle "signal" et un pôle "masse". Pour que notre boucle soit bouclée, il nous faut "brancher" le pôle "signal" du jack (le "plus") correspondant en fait à ce qui sort de la tranche PFS, au pôle "masse" (le "moins"). Lorsque l'on branche un instrument dans "l'entrée externe" cet instrument, dans sa conception, ne se contente pas d'injecter un signal dans notre boucle, mais permet aussi la liaison entre le pôle "plus" du jack et son pôle "moins": conclusion la boucle est bouclée....
Si l'on veut maintenant utiliser notre tranche PFS come une source autonome, il nous faut tout siplement "reboucher" la brêche ouverte entre le pôle "plus" et le pôle "moins" afin de pouvoir y injecter du signal.
Pour simplifier, le jack "entrée externe" n'est qu'une coupure sur le trajet de notre larsen.
Pour reboucher la brêche, j'avais deux solutions, soit me contenter de fabriquer un simple patch (un jack mâle dont le plus et le moins sont soudés ensemble) soit de développer toute une gamme de patchs permettant d'inserer de nouvelles fonctionnalités dans notre boucle PFS.
J'ai choisi la deuxième solution!
Ces patchs (ALPHA, BETA, OMEGA, PHI...) permettent:
1 de changer la tessiture d'une tranche
2 d'ajouter des fonctionnalités supplémentaires (surface tactile, capteur thermique/optique...)
Voilà, j'espère que c'est clair... je n'ai pas la possibilité de vous dessiner tout cela ça aurait été plus simple et plus clair), mais je pourrai le faire dès dimanche soir...
D'ici là j'attend vos commentaires!
Cordialement,
Julien MILLOT
-
pour ma part j'ai compris smiley22 smiley23
merci!!!
pilami si j'ai bien compris le "test 1" c'est sans sons externes?
vu que tu n'a rien précisé
-
nope j'ai précisé en dessous des tests :
voilà la config pour mes tests :
- voie 1 patchée sur voie 2
- voie 3 : micro contact
- voie 4 : une des sortie de la carte son, pour balancer du sample
avec ableton live
-
ha ok pardon, mal réveillé
mais donc si je comprends bien dans les tests en ligne il n'y en a pas ou la green machine est autonome sans sons externes?
-
exact !
-
du coup petit test synthé seul , avec juste les patches a l'air libre, pour que je puisse les triturer un peu, histoire de donner un peu de vie a tout ca :)
- test 5 (http://pilami.fr/audio/Pilami-green_impro6.mp3)
-
grace a ce dernier test je capte mieux la machine, merci
-
A savoir que Pilami ne dispose pas encore des fameux patchs.
Si j'ai bien compris Pilami a pris 4 câbles jack, les à branché d'un côté dans chacune des 4 entrées externes et de l'autre dans rien, de façon à pouvoir jouer avec se mains sur ceux ci.
Il est possible de faire cela, mais attention ce n'es pas encore exactement ce qui sort du synthé lorsqu'il fonctionne en standalone.
Pilami, faudra que je te file les premiers patchs en début de semaine.
Cordialement,
Julien MILLOT
-
en effet, a tester avec tes patches !
-
en tout cas même sans les patches, ça envoie du lourd !!!
-
En tout cas, entre les tests et les explications de Julien, ça a l'air bien puissant comme engin smiley14
-
petite vidéo toute fraiche ! (http://pilami.fr/index.php?post/2008/11/26/betatest-Green-Machine-Stupid-Design)
(http://img266.imageshack.us/img266/452/main0000414cr7.jpg) (http://pilami.fr/index.php?post/2008/11/26/betatest-Green-Machine-Stupid-Design)
-
et... le prix de la bete ?
-
Offre spéciale lancement à 399E jusqu'au 15 décembre 2008(portant sur les 15 premières pièces)
Le package comprend le synthé + 4 patchs ALPHA
Au-delà: prix de vente conseillé 450E.
les commandes sont à envoyer à order@stupiddesign.fr
Paiement possible par chèque, paypal, ou virement.
-
J'attends le mien avec impatience smiley16 smiley16 smiley16 smiley19
-
A quand une démo avec des patches? smiley4
-
oui j'attends aussi
smiley23
-
pas mieux =)
-
coming soon !
c'est dans la boite en tout cas, il faut que je trouve le temps de finir le montage ..
-
et voila bande de petits chenapans !!
http://www.stupiddesign.fr/video/green_machine/
=)
-
Elles sont bien cool tes vidéos Pilami
Et en plus on comprend mieux le fonctionnement de la bête smiley14
-
En effet, c'est intéressant. Ça me donne presque envie d'en avoir une...
Mais le prix dépasse la réalité de mon compte en banque pour l'instant smiley11