Cannibal Caniche

Gourbi => Tous a poil et plus vite que ça => Discussion démarrée par: weroz le novembre 20, 2011, 01:56:01 am

Titre: Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 20, 2011, 01:56:01 am
Penser la société sans les idéologies (donc sans les partis), c'est possible
Je le montrerai là, pour celui quinenveut et avec ceux quinenveulent
Ici une forme d'organisation sociale intéressante (sur la fiche d'une source consensuelle)
Il en existe d'autres ...

La Sociocratie

La sociocratie est un mode de prise de décision et de gouvernance qui permet à une organisation, quelle que soit sa taille — d'une famille à un pays —, de se comporter comme un organisme vivant, de s'auto-organiser. Son fondement moderne est issu des théories systémiques. L'objectif premier est de développer la co-responsabilisation des acteurs et de mettre le pouvoir de l'intelligence collective au service du succès de l'organisation.

Histoire

Gerard Endenburg


(1933-) est un ingénieur hollandais en électrotechnique. En 1968, il prend la direction de l'entreprise familiale Endenburg Elektrotechniek en remplacement de son père. En 1970, atterré par les conflits permanents au sein du comité d'entreprise, il décide de stopper le développement économique de l'entreprise pour se consacrer à améliorer son organisation.

La création de la sociocratie par Gerard Endenburg est la confluence de quatre éléments :

- Ses propres connaissances en cybernétique (théories des systèmes de contrôle/commande) ;
- Sa méthode de travail par analogie consistant à trouver la solution d'un problème dans un domaine en transposant celle trouvée à un problème équivalent dans un autre domaine — ici de la cybernétique à la société ;
- Les travaux de Kees Boeke (1884-1966), un pacifiste et éducateur hollandais qui a créé en 1940 une école où aucune action ne pouvait être entreprise s'il n'y avait pas des solutions acceptables par tous aux problèmes existants : Gerard Endenburg a été élève de Kees Boeke de 1943 à 1948 ;
- Le fonctionnement de la Société religieuse des Amis, plus connue sous le nom de quakers, et dont Kees Boeke et les parents d'Endenburg étaient membres : les quakers défendent le droit à la spiritualité individuelle, décident par consensus, sont non-violents, etc.


Origine du mot


Le mot sociocratie a été inventé par Auguste Comte (1798-1857). Ses racines viennent du latin societas (société) et du grec krátos (autorité) : la gouvernance du socios, c'est-à-dire des personnes liées par des relations significatives, différent du dêmos (démocratie), masse d'individus ne partageant que quelques valeurs communes.

Le mot a été aussi employé par le sociologue américain Lester Frank Ward (1841-1913) qui l'a probablement repris d'Auguste Comte.

Aux États-Unis, le mot sociocratie évoque irrésistiblement aux Américains le mot socialisme avec toutes les connotations négatives que ce terme a pour beaucoup d'entre eux. Aussi, la sociocratie y est parfois appelée gouvernance dynamique (Dynamic Governance).

Diffusion

Du fait de son origine, la sociocratie s'est particulièrement développée aux Pays-Bas, aussi bien dans les milieux économiques traditionnels que dans les milieux éducatifs. La sociocratie y est d'ailleurs une forme de structure légale pour les entreprises.

De nombreuses organisations utilisent la sociocratie en France et dans le reste de l'Europe, en Amérique latine, en Inde, aux États-Unis et au Canada.

Gerard Endenburg a créé aux Pays-Bas un centre de diffusion de la sociocratie. D'autres tentatives de regroupement des praticiens de la sociocratie sont en cours, notamment aux États-Unis.


Les quatre règles de fonctionnement


La méthode d'organisation sociocratique repose sur quatre règles simples.

La prise de décision par consentement


La sociocratie distingue les décisions politiques (qui affectent le fonctionnement de l'unité ou l'organisation du travail) et les décisions opérationnelles (le travail au quotidien). Pour des raisons d'efficacité, seules les premières sont prises par consentement. Il y a consentement quand personne n'a d'objection importante et raisonnable. Quand une objection est émise dans un groupe sociocratique, la personne qui a émis l'objection et les autres membres du groupe travaillent ensemble à la lever. S'ils y arrivent la décision est prise ; sinon un processus d'escalade dans la structure de l'organisation évite le blocage.

Le consentement est la composante cardinale de la sociocratie. Il peut être fait à peu près n'importe quoi du moment qu'il y a consentement. Notamment une organisation sociocratique peut choisir pour une durée limitée un autre type de gouvernance, s'il y a consentement à ce propos, par exemple en cas de crise grave.

Le cercle


La sociocratie maintient la structure opérationnelle existante d'une organisation. À chaque élément de cette structure, elle rajoute en parallèle un cercle chargé de la prise des décisions politiques. Toute personne appartenant à la structure opérationnelle est membre de droit du cercle correspondant. Des cercles ad hoc peuvent être créés pour résoudre des problèmes spécifiques.

Chaque cercle établit ses propres règles de fonctionnement sur le principe du consentement de ses membres. Un cercle a pour mandat de réaliser la mission de l'unité de travail, d'améliorer constamment la qualité de sa production et d'assurer sa pérennité par l'éducation permanente de ses membres.

Un cercle est maître du pilotage, de l'exécution et de la mesure de ses processus au sens de la norme ISO 9001. L'exécution de ses trois fonctions par le cercle est une des conditions majeures du succès de la sociocratie dans une organisation.

Chaque cercle choisit un facilitateur qui anime les réunions selon les méthodes sociocratiques, et un secrétaire qui rédige les comptes rendus et maintient l'historique du cercle.

Un cercle est une organisation semi-autonome car il est inscrit dans une hiérarchie : chacun doit tenir compte des besoins des cercles supérieurs et des cercles inférieurs. Le cercle de plus haut niveau, correspond au conseil d'administration ; il doit représenter l'environnement économique, social et culturel de l'organisation.

Le double lien

Dans une organisation gérée de manière traditionnelle, le responsable d'une unité assure à la fois la communication descendante (les directives venant des niveaux supérieurs de l'organisation) et la communication ascendante (le retour des informations de la base vers les niveaux supérieurs). Assurer simultanément ces deux rôles est difficile et source de confusion.

La sociocratie établit un double lien entre chaque cercle et son cercle de niveau supérieur. Le responsable de l'unité opérationnelle est choisi par le cercle de niveau supérieur. Une deuxième personne, obligatoirement distincte de la précédente, est choisie par le cercle pour participer au cercle de niveau supérieur et donner ou non son consentement aux décisions qui y sont prises. Ces deux personnes sont membres à part entière des deux cercles.

L'élection sans candidat

Le choix et l'affectation des personnes dans une fonction ou la délégation d'une tâche à un membre du cercle s'effectue par un processus de vote sans candidat déclaré. Chaque membre du cercle propose la personne qu'il estime la plus adaptée à la fonction, puis justifie son choix. Le facilitateur du cercle propose alors un candidat qui est accepté ou non par consentement.

Socios versus dêmos


Pour que la sociocratie fonctionne, il faut que les membres de l'organisation soient unis par un lien fort qui donne cohérence et direction. Pour cela, non seulement l'organisation dans son ensemble, mais chaque cercle définit :

    Sa vision : l'impact positif qu'il veut avoir sur le monde extérieur à l'organisation ;
    Sa mission : ce qu'il fait globalement pour contribuer à la concrétisation de sa vision ;
    Ses objectifs : les mesures concrètes qu'il prend pour mettre en œuvre sa mission.

Rémunération du capital et du travail


Partant de l'idée qu'une organisation a besoin pour exister à la fois de capital et de travail, Gerard Endenburg a aussi proposé un mode de rémunération équitable de l'un et de l'autre.

Dans une organisation traditionnelle, les apporteurs de travail ont une rémunération fixe (le salaire) et les apporteurs de capital une rémunération variable (les dividendes). Cela veut dire que les apporteurs de travail ne bénéficient pas de l'efficacité éventuelle de l'organisation et que les apporteurs de capital n'ont pas la garantie de revenu que leur apporteraient d'autres placements de leur argent.

Gerard Endenburg a donc proposé un système permettant de donner à chacun une rémunération fixe garantie et une rémunération variable proportionnelle aux résultats de l'organisation.

Ce système de rémunération ne fait pas partie des règles de base de la sociocratie et n'est donc pas appliqué par de nombreuses organisations sociocratiques. Quand il est appliqué, ses modalités sont bien évidemment définies par consentement au sein de l'organisation.

Mise en œuvre de la sociocratie


Même si elle est élaborée en tenant compte de concepts complexes issus de la cybernétique et des théories de la communication, la sociocratie est extrêmement simple : elle a pu être utilisée par des enfants dans des écoles ou par des parlements de village en Inde. Cette simplicité permet de l'installer dans une organisation avec un minimum de formation.

Toutefois, une planification rigoureuse et un suivi méticuleux du démarrage sont nécessaires pour assurer le respect de la méthode et donc sa viabilité. De plus certaines personnes peuvent être déstabilisées émotionnellement par ce changement de structure et avoir besoin d'un accompagnement.

Globalement et sans qu'il y ait de mesure objective et quantifiée de ces phénomènes, les organisations ayant démarré la sociocratie constatent un réel gain d'efficacité notamment parce que la règle du consentement assure qu'une décision prise est mise en œuvre sans délai et sans résistance. Elles font aussi état d'une meilleure flexibilité, d'une amélioration de la créativité et d'une baisse de l'absentéisme. Les membres de l'organisation déclarent un plus grand sentiment d'appartenance, une meilleure image de soi et une amélioration des relations.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sociocratie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Sociocratie)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: makam le novembre 20, 2011, 08:28:53 am
Est-ce qu'il y a un précédent quotidien réel et tangible ? je veux dire, sur le papier le communisme c'est le top...
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 20, 2011, 11:39:55 am
Citer
Diffusion

Du fait de son origine, la sociocratie s'est particulièrement développée aux Pays-Bas, aussi bien dans les milieux économiques traditionnels que dans les milieux éducatifs. La sociocratie y est d'ailleurs une forme de structure légale pour les entreprises.

De nombreuses organisations utilisent la sociocratie en France et dans le reste de l'Europe, en Amérique latine, en Inde, aux États-Unis et au Canada.

Gerard Endenburg a créé aux Pays-Bas un centre de diffusion de la sociocratie. D'autres tentatives de regroupement des praticiens de la sociocratie sont en cours, notamment aux États-Unis.

...

Mise en œuvre de la sociocratie

Même si elle est élaborée en tenant compte de concepts complexes issus de la cybernétique et des théories de la communication, la sociocratie est extrêmement simple : elle a pu être utilisée par des enfants dans des écoles ou par des parlements de village en Inde. Cette simplicité permet de l'installer dans une organisation avec un minimum de formation.

Toutefois, une planification rigoureuse et un suivi méticuleux du démarrage sont nécessaires pour assurer le respect de la méthode et donc sa viabilité. De plus certaines personnes peuvent être déstabilisées émotionnellement par ce changement de structure et avoir besoin d'un accompagnement.

Globalement et sans qu'il y ait de mesure objective et quantifiée de ces phénomènes, les organisations ayant démarré la sociocratie constatent un réel gain d'efficacité notamment parce que la règle du consentement assure qu'une décision prise est mise en œuvre sans délai et sans résistance. Elles font aussi état d'une meilleure flexibilité, d'une amélioration de la créativité et d'une baisse de l'absentéisme. Les membres de l'organisation déclarent un plus grand sentiment d'appartenance, une meilleure image de soi et une amélioration des relations.

que viens faire le mot communisme ici, t'es indécrottable
mais sinon je ne pense pas que cette forme ait été appliquée sur un pays entier
et jamais vu pujadas en parler ni aucun parti en faire la publicité
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: makam le novembre 20, 2011, 13:57:12 pm

oui j'ai lu ton petit texte, faire un copier coller 100 fois n'y changera rien
rien de concret dans ton texte, je ne comprends pas mieux

c'est toujours un plaisir d'essayer de ne pas te laisser parler tout seul
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: Syd le novembre 20, 2011, 14:00:16 pm
Je ne connaissais pas pour ma part ce mode d'organisation. C'est vrai que ça donne envie d'en savoir plus car les infos de wikipedia sont forcément sommaires. J'imagine qu'il y a des choses par ailleurs sur la toile.
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 20, 2011, 14:08:26 pm
Citer
oui j'ai lu ton petit texte, faire un copier coller 100 fois n'y changera rien
rien de concret dans ton texte, je ne comprends pas mieux

bah je vois pas ce que tu veux alors, mais tu peux chercher un peu aussi, car oui, c'est que du wiki

j'ai ça sous la main sinon

http://www.recit.net/?Habitants-et-elus-de-la-Communaute (http://www.recit.net/?Habitants-et-elus-de-la-Communaute)

Citer
c'est toujours un plaisir d'essayer de ne pas te laisser parler tout seul

oui merci !!
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: Staross le novembre 20, 2011, 15:03:54 pm
Un bon exemple sont les syndicats je pense, les employés forment un cercle, et s'organise comme ils veulent et les dirigeants forme un cercle, hiérarchiquement supérieur. Les dirigeants nomment un responsable des employés, et les employés envoient un représentant chez les dirigeants. Ça m'a l'air de bien coller.

La notion consentement m'a l'air d'être un peu problématique, quand les gens sont d'en un groupe y'a pleins d'effets sociaux qui se mettent en place et rendent le consentement assez flou. Par exemple les dominés se sentent moins légitimes pour prendre la parole, émettre une objection, etc.  Contre ça il y le vote à bulletin secret, le tirage au sort, ...
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 20, 2011, 15:16:59 pm
hum je connais un peu le SGEN-CFDT de l'intérieur par exemple, et je ne peux faire aucune analogie avec ce mode d'organisation, je vois plutôt les syndicats en france comme une médiation entre les décideurs (état, privé ou les deux) et les administrés, et quelle médiation, je dirais plutôt -tampon-

après peut-être que cette expérience a été pratiquée dans des milieux syndicaux locaux, je ne sais pas
mais de toutes façon, objectivement et ici, les syndicats n'ont pas de contrôle sur le cercle des décideurs, ils sont plutôt leurs obligés, et il est même parfois difficile d'identifier les véritables décideurs dans le secteur privé

la notion de consentement à l'air un peu variable, je suppose que la collectivité décide d'elle même ce qu'elle entend par là

aussi je ne vois pas de notion de dominants ou de dominés là-dedans, une hiérarchie oui, mais plutôt dans le sens de l'organisation fonctionnelle que du pouvoir et de la domination sur les personnes

le mode d'élection "sans candidat" me semble intéressant aussi

après c'est un cadre, parmis d'autres, dans le droit hollandais ça a l'air bien fixé, mais je suppose qu'ailleurs les sociocraties qui existent ont dû développer des particularités en fonction de leur activités et de leur contexte local.
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: mr connard le novembre 20, 2011, 19:23:17 pm
je ne connaissais pas non plus.intéressant.
un mélange entre les "SCOP" et le fameux consensus suisse.
pourquoi pas....
bien que je sois ultra sceptique, si on part du principe que  l'humain est de base gangrené par l'envie de + (pouvoir, argent, sexe etc...); je ne vois pas ce qui empêcherait le meilleur système du monde; à être rapidement corrompu/pourri par ses propres failles ( failles + ou - voulues/adaptées/ou non mise en lumière par les cercles supérieurs)

un cercle inférieur peut il remettre en question le cercle superieur, sans se voir sucrer sa place?

Contre les réflexes/travers humains il faut surtout changer les règles du jeu le plus souvent possible. les malins profitent vite des failles.


Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 20, 2011, 19:31:05 pm
Citer
si on part du principe que l'humain de base gangrené par l'envie de + (pouvoir, argent, sexe etc...)

j'ai la conviction que c'est notre vision occidentale, libérale, bourgeoise de l'être humain, car c'est finalement le fondement de nos sociétés capitalistes, c'est ça le consensus sur lequel tout ce système repose, du mythe du progrès et de la croissance infinie découlent le productivisme, l'usure financière, la concentration du pouvoir etc

par contre je pense qu'il tend vers sa ""réalisation"", comme pousse un arbre qui a besoin de place, de soleil et d'eau pour se déployer au cours des siècles, il ne demande pas toute la forêt ni toute l'eau du ciel pour autant

m'enfin tout ça, c'est presque du spirituel, il vaut mieux pas s'étaler là-dessus, c'est la conviction de chacun
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: bernard2000 le novembre 20, 2011, 23:21:05 pm
je sais pas ce que ça vaut mais j'ai eu ça dans les mains a un moment :
http://nvc-europe.org/SPIP/La-democratie-se-meurt-vive-la (http://nvc-europe.org/SPIP/La-democratie-se-meurt-vive-la)

un bouquin edité par la communication non violente, ça m'a pas trop attiré mais si ça vous tente hein c'est par là...
je crois que les histoire de pouvoir et de hierarchie ça me fait peur, alors la -cratie en general ...
(bon c'est debile et sans reflexion ce que je vous dit, je suis fatigué, et c'etait plus une commentaire pour le livre smiley18)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: mescalibur le novembre 21, 2011, 19:16:04 pm
bof rien de nouveau juste un système pyramidal qui se cache , puis du consentement à la soumission y'a pas loin,
et puis c'est encore un patron qui voulait que sa boite produise plus et puis moi aussi cratie dans les bottes .
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 21, 2011, 19:48:58 pm
un avis expéditif qui révèle une lecture superficielle, comme dirait dredi, busted !

pour le cratie, moi j'ai pas de problème avec ça, et puis c'était un a priori de bernard qui était fatigué

le pouvoir, (l'autorité, la force, la gouvernance selon wiki source consensuelle) donc, c'est une donnée essentielle de l'organisation sociale, le tout c'est d'abord de le partager et ensuite de contrôler ceux qui l'exercent (et pas que ceux qui la subissent comme ça se fait souvent en france ou dans la mode du watch)

une autorité ce n'est pas forcément une personne, ça peut être le groupe tout entier, ici, c'est le sentiment d'appartenance et de responsabilité vis à vis du groupe qui semble jouer ce rôle

mais le pouvoir aujourd'hui est tellement concentré que je comprends très bien cet a priori, c'est un peu la même chose pour l'Etat ou la justice.. comme ils sont pourris on est tenté d'envoyer tout ça par la fenêtre... grave erreur selon moi, et tout nous amène à cette erreur. Oups ça c'est dans l'autre topic

bon sinon je pense qu'il existe peut-être des expériences de sociocraties qui ont mal tourné, si c'est le cas ça serait intéressant de comprendre pourquoi, mais j'ai pas d'exemple là
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: Staross le novembre 21, 2011, 20:19:48 pm
C'est vrai que ça fait penser un peu à ces techniques modernes de "management" qui cherche à réjouir le salarié :

Citer
On ne compte plus cependant les travaux qui se sont saisis de ce paradoxe, notamment ceux d’une sociologie héritière de Pierre Bourdieu dont le concept de violence symbolique a précisément eu pour vocation de penser ces croisements de la domination et du consentement. Mais le chantier (conceptuel) de la domination capitaliste n’est pas clos pour autant. Quel sens lui retrouver, à part les endroits où certains salariés sont franchement (et activement) terrorisés, quand d’autres semblent faire mieux que s’accommoder de leur situation, d’eux-mêmes y trouvent peu à redire, parfois paraissent en tirer de réelles satisfactions? Comme un très sûr moyen de leur faire oublier la domination, rendre les dominés contents est pourtant l’une des plus vieilles ficelles de l’art de régner. Sous l’effet des nécessités de ses nouvelles formes productives en même temps que par un mouvement de sophistication des procédés de sa gouvernementalité, le capitalisme est en train d’y venir – et le dominateur n’offre plus le visage familier de la simple férule.

Bien sûr la sociologie du travail s’est mise en devoir de traquer les vices ou les arrière-plans moins reluisants du consentement, mais sans toujours poser la question préjudicielle de savoir exactement ce que consentir veut dire. Elle vaut pourtant d’être posée car, à la laisser mal résolue, le risque est grand de voir les faits de «consentement» (là où ils existent) déstabiliser les concepts d’exploitation, d’aliénation et de domination que la critique, notamment marxiste, croyait pouvoir tenir pour des éléments sûrs de son viatique intellectuel. Tous ces termes sont perturbés par les nouvelles tendances managériales qui «motivent», promettent «épanouissement au travail» et «réalisation de soi»… et auxquelles les salariés parfois semblent donner raison. En témoigne le relatif dénuement conceptuel qui conduit, faute d’autre chose, à ressasser la formule de la «servitude volontaire», oxymore sans doute suggestif mais qui, en soi (et indépendamment de l’œuvre éponyme), cache à peine ses malfaçons – celles mêmes d’un oxymore quand il s’agit de passer du poétique au théorique.
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 21, 2011, 20:51:49 pm
hum je vois des différences tellement grosses que peut-être on ne les voit pas

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La sociocratie maintient la structure opérationnelle existante d'une organisation. À chaque élément de cette structure, elle rajoute en parallèle un cercle chargé de la prise des décisions politiques. Toute personne appartenant à la structure opérationnelle est membre de droit du cercle correspondant.

tranposé à notre état, dans l'EdNat par exemple, ça donnerait le droit de regard de tous les professeurs, surveillants, etc sur le travail du ministère, des académies, des proviseurs, la nécessité du consentement entre tous ces gens pour établir le programme etc

dans la réalité je ne pense pas que ça se passerait comme ça, puisque ces institutions centrales perdraient leur raison d'être: le système pyramidal de mescalibur

d'ailleurs dans un tel système, la notion même de manager devient caduque

enfin moi j'ai découvert ça une heure avant vous, en cherchant un mode d'organisation social qui s'inspirerait du vivant, qui le prendrait comme base, qui ne chercherait pas à le transformer, et j'ai trouvé ça

alors c'est bienvenu de passer cette idée à l'examen critique, l'idéal serait d'en trouver une pour s'en faire une idée, ou quelqu'un qui en fait l'expérience, parce que là c'est un peu de la spéculation

et j'imagine qu'il existe bien d'autres formes

je voulais surtout montrer qu'on peut penser l'organisation de la société en partant de sa base, et sans se référer sans cesse à hitler et staline
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 03, 2011, 21:46:21 pm
Toujours sur la sociocratie, j'ai demandé à M. Chouard ce qu'il en pensait, il n'a pas l'air d'avoir trop creusé la question mais m'a renvoyé vers un de ses billets avec des vidéos intéressantes

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/06/02/128-passionnante-sociocratie (http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/06/02/128-passionnante-sociocratie)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 12, 2011, 12:31:06 pm
Les monnaies locales

De multiples expériences en cours, un phénomène en expansion dans divers secteurs, communes, événements.. Potentiellement un facteur d'indépendance et de reprise en main face au système monétaire international et à la capitulation nationale si elle se confirme, mais aussi et surtout un moyen de redévelopper l'économie locale en impliquant et fédérant les acteurs d'un territoire qui acceptent et utilisent ces monnaies alternatives.

à suivre

http://www.google.fr/search?rls=fr&q=les+monnaies+locales (http://www.google.fr/search?rls=fr&q=les+monnaies+locales)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le mars 06, 2012, 13:46:05 pm
Kokopelli (http://www.kokopelli.asso.fr/)

Association pour la préservation de la biodiversité et des semences


http://www.kokopelli-blog.org/ (http://www.kokopelli-blog.org/)

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Titanic Agricole

Nous sommes tous les réfugiés d’une immense catastrophe écologique d’amplitude planétaire dont les déferlantes mettent la biosphère à l’agonie, inexorablement: désertification, érosion des sols, déforestation, perte de la biodiversité, raréfaction de l’eau douce, pollution des nappes phréatiques, archi-contamination des organismes humains et animaux par les polluants chimiques, etc, etc. Le Titanic Agricole est en train de sombrer et il entraîne toute la biosphère dans son naufrage.

Eu égard au fait que:

    - l’agro-chimie a empoisonné les sols, les eaux, l’air et les aliments issus de son agriculture mortifère; laquelle agriculture mortifère fait la fortune des multinationales de la chimie. Avec la complicité des Etats Occidentaux.

    - l’agro-chimie a confisqué le vivant (brevets, biopiratage, vol des ressources génétiques cloisonnées dans des “banques” de semences non accessibles aux peuples); laquelle confiscation fait la fortune des multinationales de la semence. Avec la complicité des Etats Occidentaux.

    - toute la recherche agronomique, depuis un siècle, a été orientée vers la création de marchés captifs (hybrides F1, clones et chimères transgéniques), vers la promotion de l’agriculture de synthèse (avec des variétés ne “fonctionnant” qu’avec le “package” des intrants de la chimie), vers la promotion de systèmes d’irrigation intensive et surtout vers la création, depuis 1905, de variétés agricoles hautement susceptibles, à dessein, à de nombreuses pathologies (voir les travaux de l’agronome Canadien Raoul Robinson “Return to Resistance”); lesquelles variétés débiles font la fortune de la mafia des pesticideurs. Avec la complicité des Etats Occidentaux et des organismes de “recherche publique” tels que l’INRA (si l’on considère, du moins, les directives qui ont présidé à ses activités depuis sa création car il existe, bien sûr, une minorité d’insoumis dans toutes les structures, fussent-elles d’Etat).

    - la grande majorité des variétés agricoles modernes pompeuses d’eau, pompeuses d’intrants de synthèse, et pompeuses de pesticides, produisent non seulement des aliments toxiques (qui, générant cancers et autres pathologies, font la fortune des industries pharmaceutiques) mais aussi, de par une sélection variétale inconsidérée, produisent des aliments déficients en éléments nutritionnels; lesquelles variétés déficientes, par ricochet, engendrent la fortune des industries de compléments alimentaires qui, sous l’égide du Codex Alimentarius, vont se retrouver sous la coupe des multinationales de la pharmacie, “protection” du consommateur oblige. D’où l’équation: agronomie moderne= malnutrition + poison. Pour plus d’informations voir, par exemple, l’étude réalisée par l’USDA et l’Université du Texas, portant sur plusieurs décennies et 43 espèces potagères.

    - le machiavélisme des multinationales de la semence va jusqu’à proposer des variétés résistantes au “réchauffement climatique”, aux bouleversements du même acabit et à la sécheresse après avoir détruit ou confisqué la grande majorité des ressources génétiques traditionnelles et résilientes. (Les “agronomes” après avoir réalisé la prouesse de transformer le maïs, plante C 4 et résistante à la sécheresse, en une chimère assoiffée d’eau qui en nécessite de 1000 à 1500 litres pour produire 1 kilo de grain sec, nous proposent leur nouvelles variétés trafiquées pour résister, prétendument, à la raréfaction de l’eau!).

    - l’agriculture biologique est officiellement et légalement contaminée par les chimères génétiques.

    - malgré les “promesses” de l’Etat (une pratique politique permettant aux démocraties déliquescentes de perdurer pendant des dizaines d’années) pour limiter les pesticides dans l’agriculture, tout est fait pour ne rien faire et cela fait des années que le cirque perdure: les extraits fermentés ne sont toujours pas “libérés” à l’usage des jardiniers (ou des paysans d’ailleurs).

    - les premières vagues des tsunamis alimentaires sont déjà là, en train de remodeler les territoires et de provoquer encore plus de souffrances.

    - ce sont les mêmes multinationales qui contrôlent la semence, l’agro-chimie, les pesticides, la pharmacie, les compléments alimentaires...

    - il aura fallu à la société Occidentale deux siècles, seulement, d’agriculture intensive et d’industrialisation pour saccager la biosphère. (...)

http://www.kokopelli.asso.fr/campagnes/lutins-mutins-dans-jardins.html (http://www.kokopelli.asso.fr/campagnes/lutins-mutins-dans-jardins.html)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le mai 20, 2012, 11:58:46 am
REPLI SUR SOI ENERGETIQUE

Il est possible d'alimenter votre foyer en énergie en recyclant vos excréments et ceux de vos animaux de compagnie.

Loin d'être une idée nouvelle, la Chine pays communiste et stalinien développe ce système depuis des lustres, alors que dans les économies libérales historiques, où l'autonomie énergétique est une hérésie, l'idée fait son chemin tel un escargot gravissant la montagne.

Des articles trouvés au hasard vous en fourniront une première idée, vous n'aurez pas de mal à trouver d'autres sources.

http://servirlepeuple.over-blog.com/article-le-biogaz-en-chine-46880753.html (http://servirlepeuple.over-blog.com/article-le-biogaz-en-chine-46880753.html)

http://www.chine-nouvelle.com/forum/read.html?q=4%2C64818 (http://www.chine-nouvelle.com/forum/read.html?q=4%2C64818)

Citer
Le Biogaz en Chine

La Chine est un vaste territoire, ou il est parfois difficile d’apporter de l’énergie dans zone rural éloignée, isolée. C’est sans doute pourquoi la Chine a développé différente manière de développer de l’énergie en local.

Aujourd’hui j’aimerai parler du Biogaz :

Le biogaz, est un gaz combustible fabriqué à partir de la fermentation de déchet organique tel que des végétaux, des excréments humains, le fumier de volaille, les lisiers des porcheries…
Et oui, en plaçant des excréments dans un conteneur fermé on peut fabriquer :
- d’une part du gaz combustible, utilisable comme le gaz naturel, pour le chauffage et la production d’électricité.
- d’autre part du fertilisant pour l’agriculture

En France cela nous est présenté comme une idée écologique nouvelle, presque futuriste, dont les projets sont rares.

La Chine l’utilise elle, depuis la fin du 19ème siècle où des fermenteurs rudimentaires
Apparurent dans les zones côtières du Sud de la Chine.

En 1920, la « Santou Guorui Biogas Lamp Company » voit le jour fondé par Luo Guorui l’inventeur d’une citerne de 8m². La société s’agrandi déménage à Shanghai sous le nom de « Chinese Guorui Biogas Company » et créer des filiales tout au long de la rivière du Yangtze et dans les provinces du sud de la Chine.

En 1958, la province du Wuchang, développa cette technique pour améliorer l’hygiène et mettre à disposition de l’agriculture les matières organique.

En la fin des années 70, le gouvernement considéré le biogaz comme un aspect important de modernisation des conditions de vie et de l’agriculture.
6 millions de digesteurs furent installés en Chine.

De 2003 à 2005 la Chine lança un plan national pour passer de 11 à 20 millions d’installations
En 2006, il y avait 31 millions d’installation biogaz, on devrait atteindre les 50 millions d’installation en 2010.
Le gouvernement subventionne les nouvelles installations de digesteur à hauteur de 100 Euros (Le coût approximatif d’un réservoir de 8 m3 est de 470 €).
Diverses ONG participent aussi à l’installation de digesteurs en zone rural défavorisée et forment à leur utilisation.

Pour en savoir plus :
[www.i-sis.org.uk]
[www.id-ong.org]

Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le août 27, 2012, 20:01:35 pm
L'ORTIE et la police des plantes

une source nutritionnelle méconnue

L'ortie (http://www.youtube.com/watch?v=IK1oTZRljqU#ws)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le novembre 14, 2012, 22:19:44 pm
Discussion entre amis ; Etienne Chouard et Magali Pernin sur la loi de 1973

Droit constitutionnel vs réalités politiques

Etienne Chouard & Magali Pernin (Contrelacour) à propos de la loi de 1973 (+ article 104 / 123) (http://www.youtube.com/watch?v=WXj9L13skJo#ws)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 09, 2012, 12:49:56 pm
RETOUR AU TROC POUR CAUSE DE RIBA

Pauvres gens - Riba, simplification (http://www.youtube.com/watch?v=TUd-B1DRPiY#ws)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: pilami le décembre 18, 2012, 22:12:42 pm
Étienne Chouard - L'arnaque de l'impôt sur le revenu.mp4 (http://www.youtube.com/watch?v=FxzQrPmTClg#ws)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 18, 2012, 22:43:38 pm
je l'ai vu à roubaix il y a quelques semaines, il y avait plusieurs centaines de personnes malgré une salle pas terrible

http://lille.indymedia.org/spip.php?article27677 (http://lille.indymedia.org/spip.php?article27677)

j'y ai pas croisé d'identitaire ni de nazi, plutôt des roubaisiens  :smiley51:

Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: pilami le décembre 19, 2012, 08:40:47 am
c'est vraiment une personne qu'il faut écouter si on veut comprendre pourquoi nous allons tout droit dans le mur =)

(et aussi pierre jovanovic, avec sa revue de presse sur ici et maintenant (https://www.youtube.com/playlist?list=PLE-TeKH58EkFlwNBoGoO78HHbjjJOpAwr&feature=plcp))
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 19, 2012, 11:20:39 am
ils sont pléthore dans ce cas, avant on avait pas l'habitude, il fallait choisir entre 4 opinions pré-machées, aujourd'hui on se croirait dans l'agora de la guerre des étoiles, certains ont des antennes, d'autres 4 yeux, celui-ci 3 jambes, tous viennent de planètes très différentes mais en arrivent tous à la même conclusion, c'est l'empire et ses valets qui foutent le bordel dans tout l'univers, et comme tout empire, il est voué à disparaitre

Jovanovic quand il part dans la numérologie et l’eschatologie je l'écoute avec des pincettes même si c'est distrayant. il semble très croyant, enfin très catholique, moi non mais ça m'intéresse quand-même. il est plus carré quand il parle de haute finance, dans ses chroniques et revues de presse anglo-saxonne

Chouard c'est le bon professeur qu'on a tous eu, qui croit en nous plus que nous-même, idéaliste et parfois naïf, mais il sait transmettre sa passion, il était accompagné de Mme Sigaud, un puit de connaissance sur l'ancien régime, la révolution et le libéralisme, elle nous a démystifié Voltaire comme aujourd'hui on a démystifié BHL: deux hommes qui se sont plus illustrés par leur fortune que par leurs talents ou leur humanisme supposé. enfin j'attends toujours la vidéo, elle tarde à être mise en ligne.

Magali Pernin pour les plus carrés des carrés, c'est le droit dans toute sa rigueur, il faut l'écouter aussi même si c'est plus compliqué, comme elle est jolie ça passe bien, son truc c'est la mécanique juridique européenne (le two pack par exemple)

pour l'écologie, Pierre Rabhi et Laurent Ozon, deux personnages qui détonnent dans le tableau actuel, à eux deux ils mettent sérieusement en branle les dogmes productivistes et libéraux à l'origine par exemple de la Politique Agricole Commune Européenne, et tout ce qui s'en suit

enfin oui ils sont nombreux, et régulièrement fichés dans la presse mainstream, genre la bête immonde revient (en fait elle est jamais partie hein)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: pilami le décembre 19, 2012, 11:46:38 am
ouais bof pour magali pernin, ça sent la petite bourgeoise qui sort d'HEC .. même si sa poitrine est avantageuse :)

je mettrais aussi Asselineau dans l'paquet ..
mais oui tu as raison, dès qu'on sort un peu du cercle des media traditionnels, on te met une petite étiquette de fasciste de merde, c'est tellement plus simple

http://www.dailymotion.com/video/xvedgi_l-europe-la-mise-en-place-d-une-dictature-francois-asselineau-annecy-22-septembre-2012_news?start=35#.UNGq1W-zJ8E (http://www.dailymotion.com/video/xvedgi_l-europe-la-mise-en-place-d-une-dictature-francois-asselineau-annecy-22-septembre-2012_news?start=35#.UNGq1W-zJ8E)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: pilami le décembre 29, 2012, 15:07:58 pm
#NDDL - "Notre Dame des Luttes !", un documentaire de 52 minutes-(Notre-Dame-des-Landes) (http://www.youtube.com/watch?v=Ipy01M4Bci4#ws)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 29, 2012, 18:25:04 pm
L'énergie libre

Mythe ou réalité, on trouve beaucoup de choses à ce sujet, à prendre, à laisser, en tout cas ça marche sur youtube

free energy generator - partlist included - 100% free (http://www.youtube.com/watch?v=f0fwjY6_-1M#ws)

Free Energy Magnet Motor (Engine) (http://www.youtube.com/watch?v=7PDeK6rprA4#)



Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: pilami le décembre 30, 2012, 00:14:04 am
parfait pour les survivalistes :)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: mescalibur le décembre 30, 2012, 09:53:05 am
c'est quoi qu'il me faut comme aimant pour faire tourner une génératrice de 6 KW ??
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 30, 2012, 12:52:40 pm
je sais pas mais si ya des bricoleurs pour tester un de ces dispositifs ...

certain ici ont fait des allusions aux expériences de Tesla... sur ce principe, il semble qu'on a déjà fait tourner des choses beaucoup plus grosses que ça

Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le décembre 31, 2012, 19:19:14 pm
Bonne année

(http://liberonsles.files.wordpress.com/2012/12/zapatistas_marchan2.jpg?w=450)

Ce 21 décembre des dizaines de milliers d'indigènes Mayas Zapatistes sont descendus marcher silencieusement dans 5 grandes ville du Chiapas...

Citer

On n’entendait que le bruit de la pluie sur les pavés des villes coloniales du Chiapas lorsque les touristes du monde entier venus attendre la fin du monde au coeur de la civilisation maya ont eu la surprise d’assister à la marche silencieuse de plus de 40 000 zapatistes mayas masqués venus apporter un démenti à leur fausse interprétation apocalyptique du 13 Ba´ktun maya.

Le léger bruit des pleurs d’un bébé attaché au dos de sa mère masquée s’échappait parfois de dessous la cape imperméable qui le protégeait pendant que les rebelles mayas défilaient indéfiniment en silence sous la pluie. Ils avançaient quatre par quatre les pieds nus dans leurs sandales à travers les mêmes villes où ils avaient aussi manifesté à la surprise générale par une froide nuit de Saint-Sylvestre il y a de cela 19 ans, en criant leur premier YA BASTA ! (Ça suffit !)

Hier l’arme, différente de celle du soulèvement armé de 1994, était le silence des zapatistes et leur autorité morale, l’écho de leur silence uni et retentissant qui hurlait YA BASTA ! une fois de plus. Un silence qui, appuyé par leur présence massive à San Cristóbal de las Casas, Ocosingo, Altamirano, Las Margaritas et Palenque, signifiait avec force qu’une nouvelle ère maya avait commencé et que les zapatistes en faisaient partie. Un silence qui voulait rappeler au président Enrique Peña Nieto nouvellement intronisé à Mexico et à son parti le PRI, qu’en 19 ans, rien n’avait été fait pour remédier aux graves problèmes qui ont provoqué la révolte zapatiste : carence de soins médicaux, d’écoles, de terre, de nourriture, de droits indigènes, de droits des femmes, de dignité, de justice. Un silence qui rappelle au PRI qui revient au gouvernement qu’il y a un Mexico profundo, un Mexico jodido, un Mexico con hambre, et un Mexico dispuesto a luchar [1] et qui se bat. les zapatistes et l’EZLN n’ont rien besoin de dire aujourd’hui, leurs actes et leur silence suffit. Aqui estamos ! [2]

Dès quatre heures de l’après-midi les indigènes mayas, Tzeltales, Tzotziles, Tojolobales, Choles, Zoques, et Mames se sont rassemblés dans leur cinq centres de résistance traditionnels qui portent le nom de Caracoles (escargots), situés dans la jungle de Lacandon, les terres du canyon du Chiapas, et les Hautes Terres saturées d’eau. Ils sont descendus silencieusement, dans le brouillard, vers les mêmes villes (avec Palenque en plus), et par les mêmes routes de montagne qu’avaient pris les rebelles de bric et de broc à l’équipement misérable du premier soulèvement armé du 1er janvier 1994, le jour où l’Accord de libre échange avec l’Amérique du Nord est entré en vigueur.

Les marches d’hier de l’Armée de libération nationale des zapatistes du peuple maya, le peuple ancestral du Mexique, sont leur première mobilisation depuis celle du 7 mais 2011 qui demandait la fin de la violence et de l’impunité au Mexique. Cette marche faisait écho au mouvement pour la justice du poète Javier Sicilia qui réclamait la fin de la guerre de la drogue, impulsée par le président Felipe Calderon et son parti le PAN sous l’égide des États-Unis, qui avait déjà coûté la vie à 80 000 personnes en 6 ans.

Calderon, qui a laissé derrière lui un pays en sang, sera bientôt au chaud, à l’exemple de son prédécesseur Ernesto Zedillo, dans une université étasunienne, d’abord Harvard et ensuite Cambridge, ironiquement une ville qui a le taux le moins élevé de meurtres au monde, contrairement au Mexique qui fait partie des dix pays du monde où il y a le plus d’assassinats. La marche des zapatistes d’aujourd’hui, explique Jose Gil Olmos, un journaliste mexicain qui a reçu des prix, se passe à un moment symbolique car c’est le 21 décembre du calendrier grégorien et le 13 Ba´ktun ou la fin des 144 000 jours du long calendrier maya, et elle annonce en silence le début d’un nouveau calendrier, d’une nouvelle ère où les zapatistes seront présents :

    « On ne voyait pas les commandants zapatistes dans la marche, pas un mot n’a été prononcé, on n’a pas chanté de slogans, il n’y avait que deux drapeaux pour accompagner les milliers de rebelles mayas, un drapeau zapatiste avec le sigle EZLN et l’étoile en rouge sur le fond noir et le drapeau mexicain. Le même scénario s’est reproduit dans chacune des cinq villes dans lesquelles sont descendus les zapatistes malgré la pluie inhabituelle dans le Chiapas en ce début de saison sèche. Les zapatistes sont arrivés quatre par quatre, en brandissant le poing, derrière le camion ouvert où étaient montés les militants avec les drapeaux. Puis aussi vite et silencieusement qu’ils étaient arrivés, ils ont disparu dans le brouillard et la pluie qui avaient protégé leur arrivée. »

Un peu plus tard dans la journée il y a eu un communiqué d’une page signé par le sous-commandant rebelle zapatiste, le sous-commandant Marcos. Il a fait le buzz sur le net. Le voilà :

« Entendez-vous ?
C’est le bruit de votre monde qui se désintègre.
C’est le bruit de notre résurgence.
Le jour qui était le jour, était la nuit.
Et la nuit sera le jour qui sera le jour.
Démocratie !
Liberté !
Justice ! »

Tim Russo

Traduction : Dominique Muselet
Notes

[1] Un Mexique profond, un Mexique merdique, un Mexique qui a faim, un Mexique prêt à se battre.

[2] Nous sommes là !

http://www.oulala.info/2012/12/la-marche-des-zapatistes-le-silence-assourdissant-de-la-renaissance/ (http://www.oulala.info/2012/12/la-marche-des-zapatistes-le-silence-assourdissant-de-la-renaissance/)

 google  (https://www.google.fr/search?q=zapatiostes&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a#q=zapatistes&hl=fr&client=firefox-a&hs=KeQ&tbo=d&rls=org.mozilla:fr:official&source=lnt&tbs=qdr:m&sa=X&ei=XdfhUMGSLObQ0QXdqoDADg&ved=0CCMQpwUoBA&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_qf.&bvm=bv.1355534169,d.d2k&fp=625aa4be81c4ecbd&bpcl=40096503&biw=1280&bih=897)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le janvier 28, 2013, 18:46:31 pm
LE COUT DU CAPITAL

http://www.mondialisation.ca/france-cout-du-travail-ou-cout-du-capital/5320214 (http://www.mondialisation.ca/france-cout-du-travail-ou-cout-du-capital/5320214)

Citer
Le monde politique, économique et médiatique est unanime pour souligner que le coût du travail est trop élevé en France et qu’il nuit à la compétitivité des entreprises nationales. Il se fait beaucoup plus discret dès lors qu’il s’agit de parler du coût du capital, véritable obstacle au développement économique du pays.

Pour la majorité des observateurs de la vie économique en France, le principal obstacle au développement de la nation serait le coût du travail, c’est-à-dire des salaires et des cotisations sociales trop élevés. Cette réalité empêcherait les entreprises nationales d’être compétitives dans un marché mondialisé où la concurrence est de plus en plus féroce, et serait l’une des causes du déclin du pays [1].

Le Monde, principal quotidien français, note pour sa part que « les marges des entreprises sont médiocres : selon les données de Naxitis, leurs profits, après versement des dividendes, représentent 6,8 % du produit intérieur brut (PIB) contre 11,05 % en Allemagne et 9,63 % en zone euro [2] ». Il faudrait donc « alléger les charges sociales » – c’est-à-dire réduire le montant des impôts payés par les entreprises –, et « flexibiliser le marché du travail trop rigide » – c’est-à-dire supprimer les conquêtes des travailleurs inscrites dans le code du travail et précariser l’emploi.

Néanmoins, une lecture attentive de la précédente citation permet de relever une anomalie. En effet, les profits sont calculés « après versement des dividendes ». Ce mode de calcul est général en France et il soulève inévitablement une question : Pourquoi les dividendes versés aux actionnaires – qui font intégralement partie des bénéfices – sont-ils d’abord déduits des bénéfices avant d’évaluer la rentabilité des entreprises françaises ?

La raison en est simple : leur coût exorbitant pour l’économie nationale. En effet, le problème de la France n’est pas le coût du travail mais le coût du capital, c’est-à-dire la part des bénéfices versée aux actionnaires, qui a augmenté bien plus vite que les salaires et qui a atteint des sommets inégalés depuis trente ans.

En effet, selon l’INSEE, de 1980 à 2010, la part de dividendes est passée de 3% de la richesse nationale à 9 %, ce qui représente une hausse de 180 milliards d’euros par an pendant trois décennies. En 30 ans, les dividendes payés aux actionnaires ont augmenté de 200 % [3]. Sur la même période, en euros constants, les salaires n’ont progressé que de 20 % [4].

Sur les cinq dernières années, de 2007 à 2011, les dividendes ont augmenté de 27 % alors que les salaires n’ont augmenté que de 12 %. En 2010, toujours selon l’INSEE, 210 milliards d’euros ont été versés en dividendes aux actionnaires et seulement 182 milliards ont été investis dans la production [5]. Ainsi, le coût du capital est supérieur aux investissements productifs. Sur cent euros de richesse créée par les travailleurs, 25 euros partent en dividendes pour les actionnaires [6], alors que la part des salaires a baissé de 10 points depuis 1980 et est proportionnellement similaire au niveau de 1960, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale [7].

Contrairement au discours dominant, le principal obstacle à la compétitivité des entreprises françaises n’est ni le coût du travail ni la protection sociale accordée aux travailleurs ni le niveau d’imposition des sociétés qui n’a cessé de diminuer durant les 15 dernières années. En réalité, la part astronomique des bénéfices versés en dividendes aux actionnaires constitue un frein au développement économique national. En effet, le rendement boursier se fait au détriment des investissements, lesquels seraient créateurs d’emplois dans un contexte de crise économique et sociale généralisée, où le taux de chômage atteint un niveau record et où la perte du pouvoir d’achat frappe de plein fouet les catégories les plus vulnérables de la société et affecte même les classes moyennes.

Pourtant, des solutions existent. En effet, le Parlement pourrait légiférer et faire en sorte, par exemple, que la part des dividendes versés aux actionnaires ne puisse être supérieure aux cotisations sociales versées à l’État ni à l’investissement productif annuel. Ces mesures permettraient d’améliorer la compétitivité des entreprises, de créer de l’emploi, d’augmenter les recettes de l’État, de réduire la fracture sociale et d’édifier une société plus égalitaire et moins injuste.

Salim Lamrani
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le janvier 31, 2013, 16:35:12 pm
JEAN-CLAUDE MICHEA

Philosophie fraîche et infographies pourries

ENTRETIEN AVEC JEAN-CLAUDE MICHEA (http://www.youtube.com/watch?v=5r-tlZfGPW0#ws)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le février 08, 2013, 20:54:38 pm
Démocratie

Laurent Louis, député belge qui s'est récemment illustré dans sa dénonciation de l'opération servage au Mali, propose comme Étienne Chouard le recours au tirage au sort pour désigner nos représentants.

Du coup, ils sont partis se manger une grillade.

Tirer au sort une assemblée constituante qui définira le pouvoir et ses limites.

Interview Etienne Chouard suite à sa rencontre avec Laurent Louis. 1er Février (http://www.dailymotion.com/video/xxcmo1)

Onnouscachetout.com : Rencontre avec Etienne Chouard (http://www.youtube.com/watch?v=fVnga0swqqk#ws)
Titre: Re : Nouvel Ordre Local
Posté par: weroz le février 18, 2013, 12:01:17 pm
Ca Pousse !

(http://www.animated-gifs.eu/flora-cannabis/0096.gif)

http://www.cscf.eu/ (http://www.cscf.eu/)

http://www.facebook.com/OperationActeDeConscienceCitoyenne?ref=ts&fref=ts (http://www.facebook.com/OperationActeDeConscienceCitoyenne?ref=ts&fref=ts)

http://www.liberation.fr/societe/2013/02/15/les-cannabis-social-clubs-forcent-la-loi_882204 (http://www.liberation.fr/societe/2013/02/15/les-cannabis-social-clubs-forcent-la-loi_882204)

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Les Cannabis Social Clubs forcent la loi

15 février 2013 à 21:46
AFP

Les 425 clubs de producteurs de cannabis prônent un usage maîtrisé et, pour défier le gouvernement, vont déposer leurs statuts en préfecture.

Par WILLY LE DEVIN

Ils sont chefs d’entreprises, éducateurs spécialisés, universitaires, produisent eux-mêmes le cannabis qu’ils fument, et entendent «renverser la prohibition». De la marijuana, ils prônent un usage modéré et régulé sans en nier les dangers, surtout pour les jeunes. Pour ce faire, ils ont copié un modèle qui existe depuis vingt ans en Espagne (lire page 4) : le Cannabis Social Club (CSC). Associations officieuses à but non lucratif, on compterait 425 CSC sur l’ensemble du territoire français.

Le principe est simple : on paie les charges de l’installation au prorata de sa consommation, et on met la main à la pâte pour faire tourner la plantation. Selon Dominique Broc, le leader du mouvement en France, le phénomène implique aujourd’hui entre 5 000 et 5 700 consommateurs. «Quand, j’ai lancé le premier CSC français, en 2009, nous n’étions qu’une poignée. Désormais, il ne se passe pas un jour sans que je reçoive des appels de personnes voulant adhérer. Je suis complètement débordé», concède-t-il. De l’encadrement dépend pourtant la réussite de l’opération.

«Confiance». Les CSC affichent un règlement intérieur précis afin qu’aucun membre ne tombe dans la vente sous le manteau et ne décrédibilise, de ce fait, l’ensemble du mouvement. «Je veille à ce que les clubs n’excèdent jamais les 20 membres. Les recrutements se font uniquement par cooptation, prévient Dominique Broc. Les CSC doivent rester cantonnés à des cercles d’amis ou de connaissances. Tout repose sur la confiance.» Et la solidarité. Les adhérents des CSC se considèrent comme «des désobéisseurs civils». Si l’un d’eux venait à se faire pincer par les autorités, tous demanderaient à être jugés en tant que producteurs de stupéfiants en bande organisée par la cour d’assises spéciale prévue à cet effet. Les risques ? Ils sont stipulés par l’article 222-35 du code pénal : trente ans de réclusion criminelle et 750 000 euros d’amende. Mais cette perspective n’inquiète pas Dominique Broc. Il invoque d’abord une décision-cadre de l’UE, datant d’octobre 2004. Celle-ci affirme que «les Etats membres garantissent que la culture de plantes de cannabis, effectuée illégalement, est un délit punissable». Mais un autre article, le 2.2, précise que «ne sont pas inclus dans le champ d’application les auteurs qui s’y livrent exclusivement à des fins de consommation personnelle telle que définie par la législation nationale». En France, on pourra cependant leur objecter qu’aucune consommation personnelle n’est tolérée.

Statuts. Néanmoins, Dominique Broc estime qu’une répression «serait intenable politiquement pour le gouvernement». Pour trois raisons : «D’abord, parce qu’il y a, au sein même de la majorité, de nombreux partisans de la dépénalisation. Ensuite, parce que nous cultivons nous-mêmes du cannabis pour ne pas recourir au marché noir, car le produit que l’on y glane est bien souvent coupé au plomb ou au verre pilé, ce qui est très dangereux pour la santé. Enfin, parce que l’objectif des CSC n’est pas l’incitatif. Nous comptons peser dans le débat sur la prévention et la réduction des risques.»

Désireux de sortir définitivement du bois, Dominique Broc ira déposer les statuts de la Fédération des Cannabis Social Clubs Français (FCSCF) le 4 mars, à la préfecture de Tours. Si aucune réponse policière n’intervient, il considérera qu’il s’agit d’une tolérance tacite et tous les CSC de France feront la même démarche le 25 mars. «Il faut en finir avec l’hypocrisie française sur le cannabis. On a une législation totalement ringarde en la matière. Il y a quelques mois, Vincent Peillon s’est fait tancer pour n’avoir voulu que rouvrir un débat légitime. Regardez à côté, les ravages causés par l’alcool… Fumer ne mène pas obligatoirement à la désocialisation», plaide Broc, sécateur en main.

Dans sa maison, près de Tours, toute une pièce est dédiée à la plantation. Les lampes à sodium sont cadencées par des minuteurs qui se déclenchent à heure fixe. Les plantes ont besoin de douze heures «d’ensoleillement quotidien». Entre midi et deux, David, l’un des historiques, vient récupérer son pochon d’herbe. Chauffeur de taxi, il ne fume que le week-end : «Je convoie des clients, alors pas question de déconner la semaine. Le but du CSC, c’est de montrer qu’on peut consommer du cannabis et avoir une vie normale.»

Inhaler. Dans leur club, il y a aussi Séverine, 44 ans. Souffrant de spasmes musculaires, elle s’est mise au cannabis par nécessité, à 30 ans passés. «La France est à la bourre sur l’usage médical de la plante. Aux Etats-Unis, le marché du cannabis thérapeutique représente 2 milliards de dollars. Ça n’en fait pas un pays de dépravés», ironise Broc.

Au CSC tourangeau, on milite aussi pour la fin du pétard traditionnel. Le bon vieux «splif» aurait vécu. Place désormais aux vaporisateurs qui permettent de n’inhaler que les émanations de cannabis. «Comme ça, on rompt avec la dépendance au tabac et on ne pâtit pas des effets de la combustion. Les modes de consommation évoluent positivement, dommage que les clichés sur les fumeurs de cannabis réputés apathiques aient la vie dure, regrette Dominique Broc. C’est toute une génération qui vit désormais avec le cannabis.»

http://www.midilibre.fr/2013/02/16/le-defi-des-cannabiculteurs,645621.php (http://www.midilibre.fr/2013/02/16/le-defi-des-cannabiculteurs,645621.php)

Citer
Cannabis Social Clubs : ils militent pour la légalisation de leur activité

JEAN-FRÉDÉRIC GALLO

17/02/2013, 06 h 00 | Mis à jour le 17/02/2013, 15 h 18

 Le 25 mars, ils se présenteront dans les préfectures pour déclarer officiellement leur pratique. Cannabis Social Club, derrière ce nom aux saveurs de havane, le célèbre cigare cubain, se regroupent près de 6 000 cultivateurs français de cannabis, qui militent ouvertement pour la légalisation de leur activité.

Leur argument pétard ? Mettre fin aux trafics clandestins et à cette délinquance qui pourrit la société. Jonathan (*), 25 ans, est un de ces militants en herbe.

Mettre fin à l’hypocrisie générale

Il participe à la culture de cannabis avec une dizaine d’autres consommateurs, quelque part dans le Gard rhodanien. Pour lui, il est surtout temps de mettre fin à l’hypocrisie générale autour de cette activité. "Les clubs se structurent partout en France, assure-il.

Nous en avons une vingtaine dans le Languedoc-Roussillon et bien plus d’une centaine partout en France. Nous sommes tous majeurs, intégrés socialement et consommateurs d’herbes. Ici, il est hors de question de revendre le cannabis." Exit donc, le temps des babas et du gamin fumeur de shit.

"Nous fournissons des centres antidouleur, nous connaissons les services de police, il est temps que l’État réagisse" Dominique Broc, président du CSC en France

Ce qui a poussé Jonathan à cultiver lui-même son herbe, c’est tout simplement son envie d’en fumer une de qualité, sans être forcé "de dépenser son argent dans le coin d’une rue sans savoir ce que je consomme vraiment."

De là à provoquer l’État en se déplaçant à la préfecture de Nîmes le 25 mars pour déposer les statuts de son association de cultivateurs de cannabis ? "Ce qui me fait le plus peur, ce n’est pas la police, mais les petits dealers qui viennent nous cambrioler, confie-t-il. Au début, nous témoignions tous à visages découverts, et ça n’a pas manqué. Les fermes se sont fait braquer."

"Il est temps que l’État réagisse"

Pour Dominique Broc, président des CSC en France, le choix est déjà fait. "Je suis à l’initiative de ces clubs en France, donc j’irai dès le 4 mars dans la préfecture de l’Oise. C’est un acte de désobéissance civile, assène-t-il. Nous fournissons des centres antidouleur en France, nous connaissons les services de police, il est temps que l’État réagisse."

Celui qui fera parti des premiers à déclarer le 4 mars, par pur esprit de provocation, son activité de cultivateur de cannabis, n’est pas là pour faire la propagande d’une drogue. "J’ai 45 ans et un fils de 20 ans, raconte-t-il. Dans un monde idéal, le cannabis n’existerait pas. Mais maintenant, que fait-on ? Mon fils a fumé pour la première fois à 18 ans. Je ne voulais pas qu’il descende dans une cité pour alimenter cette petite délinquance. Je ne veux pas qu’il glisse là-dedans."

Chaque club dans l’hexagone tient un carnet de bord très détaillé sur sa production. Des plantes narcoleptiques à euphoriques, de celles ayant un but thérapeutique à d’autres récréatif, tout est consigné et échangé entre les différents membres des CSC de France.

"Nous avons certains clubs où des gens sont atteints de sclérose en plaque, indique le président. Ce sont leurs médecins qui leur conseillent de consommer de l’herbe ! Nous sommes structurés, nous ne participons pas au marché de la drogue. Peut-être serait-il temps qu’on arrête de nous considérer pénalement comme des criminels."

En 2012, un rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a dénombré près de 200 000 cultivateurs de cannabis en France.

(*) Jonathan est un prénom d’emprunt.
Des clubs qui gagnent l’Europe

Le concept a récemment traversé les Alpes pour faire grand bruit en Italie. Dominique Broc, président du Cannabis social club, après avoir été “formé” en Espagne, fait des allers-retours en Bulgarie pour structurer les coopératives. Inspirés et soutenus par le programme Encod (European coalition for just and effective drug policies) basé en Belgique, les CSC se battent pour que les États européens incluent la régulation des drogues à l’ordre du jour des réformes politiques.

Dominique Broc espère, par cette “descente” en préfecture qu’il considère comme étant un acte de désobéissance civile, forcer le gouvernement à trancher, officiellement, sur le cas des CSC en France.

Plus d'informations dans l'édition dominicale de votre quotidien régional Midi Libre.

http://www.mauvaise-herbe.fr/sciences/republique-tcheque-legalise-marijuana-medicale/ (http://www.mauvaise-herbe.fr/sciences/republique-tcheque-legalise-marijuana-medicale/)

Citer
La république tchèque légalise la marijuana médicale

Le président tchèque Vaclav Klaus a signé le texte de loi qui rend légal l’usage de marijuana dans des traitements médicaux.

Le président Klaus a donné son accord aujourd’hui 15 février 2013, après que la loi ait été approuvée par les deux Chambres du Parlement.

Le texte de loi autorise l’import de cannabis thérapeutique, et permettra ultérieurement de délivrer des licences à des enrtreprise qui pourront cultiver la marijuana médicale (ce qui reste actuellement illégal).

Les patients, quant à eux, devront bénéficier d’une prescription médicale pour acheter leur traitement en pharmacie. Le produit ne sera pas remboursé par les assurances santé… Les patients ne seront pas autorisés à cultiver à leur domicile.

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