Auteur Sujet: [Marseille] DALËK + ASIAN WOMAN ON THE TELEPHONE + BIG DEBBIE  (Lu 569 fois)

lembobineuse

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DALËK + ASIAN WOMAN ON THE TELEPHONE + BIG DEBBIEDALËK dimanche 17 mai à l'embobineuse


DALËK
(Big-Hip-Big-Hop // Deadverse, Ipecac Recordings // New-Jersey USA)

ASIAN WOMAN ON THE TELEPHONE
(Punk noise déjanté en impro // Retrotrasher, Warded Halls // Moscou)

BIG DEBBIE
(Industrial lo-fi post-punk // Skrot Up // US)

Prix : [P.A.F.] : 12€ + 2€ adh
Lieu : l'embobineuse 11 blv Bouès 13003 Marseille



DALËK -> there you go

Devenus en quelques années les figures incontournables d’un hip-hop bruyant, jusqu’au-boutiste, oppressant et tribal, dälek revient en 2015, sous un nouveau line-up : MC dälek, toujours aux commandes, DJ rEk (original dälek DJ) aux platines, accompagné de Mike Swarmbots (sampler, effets, …), pour dérouler leur hip-hop abrasif qui embrasse le mur du son et envahit de façon addictive corps et âme de l’auditeur. Retour accompagné de réédition d’anciens opus.

Après moult tournées mondiales au long court jusqu’en 2010, des passages remarqués aux festivals Eurockéennes de Belfort, Dour, Rocksilde, Rock Dans Tous Ses Etats, Asymmetry, Iceland Airwaves, ou encore la fantastique collaboration « Griots and Gods » avec les Young Gods en 2007, le crew hip-hop le plus iconoclaste du moment s’était retiré de la scène, pour presque 5 années de hiatus complet.
Précurseurs d’une fusion géniale de beats ahurissants de profondeur, de textures saturées et abrasives qui suggèrent les grandes heures de la noise, de scratchs bruitistes et de flows aussi dévastateurs qu’émouvants, Dälek compte à son actif plusieurs albums incontournables (Gutter Tactics (2009), Abandoned Language (2007), Absence (2005), From Filthy Tongue Of Gods And Griots (2002), Negro Necro Nekros (1998). Ils confirment rapidement leur statut d’outsider carnassier du hip-hop alternatif en s’acoquinant régulièrement avec des groupes de rock (au sens large du terme) soit sur des collaborations discographiques aussi prestigieuses que réussies (albums de rencontres avec Techno Animal, Alec Empire, Faust, KID 606, Zu, Velma…), des tournées incessantes (avec des artistes aussi divers que KRS One, Tomahawk, The Melvins, Grandmaster flash, Isis, Jesu, Dillinger Escape Plan, De La Soul, Pharcyde…) .

C’est par cette pugnacité à créer, tourner et échanger qu’ils ont réussi à réconcilier autour de leur son unique un public hip-hop puriste et un auditoire noise réputé difficile.
Citant autant Aphex twin, que Massive Attack, My Bloody Valentine, Sonic Youth, le Velvet Underground ou le Wu Tang Clan, Dälek hisse les couleurs de Public Enemy sur le mât du Black Flag, et inculque le dialogue et la paix à toutes les grandes alternatives martiales de l’Amérique. Le flow âpre et rageur, mais toujours limpide, de Mc Dälek, distille ses lyrics, poétiques, engagés – véritable catalyseur sensoriel -. Monument noise, heavy psyché, revendiqué comme étant interprété avec la même attitude que les Black Sabbath ou les Melvins, en ressort une sorte d’agrégat sonore à la fois lancinant, rythmé et d’une froide efficacité, mixture savamment orchestrée à la croisée de l’electronica, du post-rock et de la musique contemporaine.

Dérapages grinçants, lancinements arides, orages mécaniques : assister à un concert de Dälek revient à se faire happer par une transe singulière provoquée par des beats lourds, des ambiances poisseuses, urbaines et saturées et le flow en lutte d’un MC des plus charismatiques. Jouissif.


ASIAN WOMAN ON THE TELEPHONE
-> wanna try?

“Awott - Des morceau de viande cryogénisées en 2007 de Kapushoniha et Max furent transmis à la famille Efremov en 2014. Ces vieux hommes excentriques qui tendaient à l’immortalité furent mangés par Efremov, qui est un post-matérialiste et un conducteur de char. Gagnant en maturité tel un vieux fromage, nous nous échappames des rues fourmillant de sagesse par le biais de réfrigérateurs. Nous avons des pommes à contraction rotative à la place des yeux, pendant qu’Efremov voit son soleil militairement démobilisé.”

Asian Women on The Telephone est un ensemble dépotoire d’art punk et de noise improvisée qui s’autodéfinit comme “puriste Dada” relevant d’un expérimentalisme faisant fortement penser au groupe Throbbing Gristle, même si leurs productions sonores respectives ne sont pas tout à fait pareilles. Des cliquetis décalés, une dronescape urbaine, canalisés à travers de multiples pédales d’effet accompagnées par des intervalles de voix étranges, hurlant, sifflant, et caquetant, sur certains morceaux.



BIG DEBBIE
-> wanna try?

LE MYTHE DE DEBBIE :
Debbie est née à la lumière des néons d’un super-marché suburbain. C’est dans les rayons de crèmes glacées de Safeway [ndlr : Carrefour en Amérique] qu’elle poursuivit son errance sans but, avec une stupeur hébétée, pendant ce qui aurait pu être une éternité. Avec l’ennui, l’isolement et la dépression, Déborah pouvait bien avaler tous les cookies et bonbons que ses mains étaient capables d’attraper. Mais toutes les douceurs du monde ne pouvaient satisfaire la faim profonde et douloureuse de son âme désanimée.
Oui, Debbie était une triste hédoniste, il y avait quelque chose de presque sataniste dans son aspiration constante au plaisir et à l’amour. Elle voulait sentir l’intensité de la vie et se sentait bloquée dans le rôle d’une marionnette. Comsommant compulsivement de la merde qui allait ruiner ses dents, sa tête, sa vie et son âme.

Enfin, heureusement, un jour, dans la plus grande confusion, Little Debbie pris le large, loin de sa Safe’ petite maison, et entra dans le “Grand-monde” chaotique et effrayant. Ce qui s’ensuivit fut d’une extrême étrangeté, mêlée à des expériences quasi psychédéliques, menant ainsi Debbie à devenir une connasse sans foi ni loi. A vouloir devenir le consommateur ultime du plaisir, elle s’était finallement retourné le cerveau pour de bon.

Sa prise de conscience fut aussi intense que sa douleur.
La douleur c’est le plaisir, le plaisir c’est la douleur. Impossible d’obtenir l’un sans hériter de l’autre.
Cependant, BIG DEBBIE était née.
Cette demoiselle est loin d’être un Guru yoga. Mais plutôt un bordel psychologique avec un trouble de personnalité multiple. Alors oui : Nous portons tous plusieurs masques, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs…
Une chose est sûre en attendant : plus de junk food ni autres articles bon marché pour celle-ci. Tout ce qu’elle veut c’est le plus profond amour du plaisir et de la douleur que la vie peut offrir.
Et bien, bonne chance comme on dit ! Vas-y ma fille !